Ceci dit, deux choses, d’abord l’église. Ces histoires d’âmes que j’ai un peu chamboulées, se retournent en ma faveur.
Démonstration : si le foetus a déjà une âme, il est primordial pour l’église qu’il vive afin de la sauver ! De sorte que, pour l’église, l’avortement est un crime contre l’âme du fœtus, âme qui a pour elle, la même valeur que celle d’un individu fait : une âme comme une autre à sauver. CQFD.
Cela ne se retourne aucunement en votre faveur, mais fait uniquement du point de vue de l’Eglise un point de vue cohérent. Mais comme je vous ai dit que mon opinion ne venait pas de celle de l’Eglise...
L’autre chose : quand je dis les tiers, je pense évidemment à vous, et ceux qui veulent décider à la place de la femme.
Dites-moi une bonne fois pour toute où vous avez vu que je voulais décider à la place de la femme.
Maintenant, au fond. Je vous retourne la question : cette histoire d’âme évacuée, que reste-t-il pour dire que la vie d’un fœtus vaut une vie humaine ?
Eh bien cela me semble d’une évidence éclatante : un foetus, si on le laisse se développer, devient un être humain. Par conséquent, extirper un foetus de la matrice, c’est empêcher un être humain de venir au monde, alors que son existence avait déjà été amorcée. Si votre propre mère avait décidé d’avorter, vous n’existeriez tout simplement pas.
Je vais tenter un exemple pour bien vous faire comprendre. Prenons le cas d’une femme enceinte, qu hésite à se faire avorter. Il y a deux futurs alternatifs :
Futur A : elle n’avorte pas, l’enfant naît, et mène sa vie avec les bonheurs et les malheurs que cela comporte
Futur B : elle avorte, et cet enfant ne naîtra jamais
Supposons que ces deux futurs alternatifs puissent se rencontrer l’un l’autre. L’enfant du futur A ne serait-il pas horrifié en constatant que son existence est exclue du futur B. De même, si, dans le futur A, la mère a choisi d’élever sonenfant, elle se sera probablement mis à l’aimer. La mère du futur A ne voudrait en aucun cas revenir en arrière pour devenir la mère du futur B, car alors elle serait dans un monde où l’enfant qu’elle aime n’existerait pas. La mère du futur B, quant à elle, aura peut-être vécu une existence plus facile, plus confortable, mais elle ne pourra jamais savoir ce que la mère du futur A a gagné. Nous voyons donc que, si nous prétendons que nos valeurs sont fondées sur le respect de la vie, nous ne pouvons pas dire à la légère que la non-vie de l’enfant du futur B est préférable à sa vie dans le futur A, et nous ne pouvons pas exclure son point de vue sous prétexte qu’il n’est pas encore venu au monde. Si en revanche nous prétendons que la vie n’a aucune valeur, alors il n’y a aucun problème éthique à pratiquer l’avortement.
Et comme vous avez eu droit à l’exposé de votre conviction, moi aussi je vais vous dire ce que je pense profondément. Je pense qu’on ne peut pas parler à la légère de l’avortement si on a eu des enfants. Quand ma femme m’a annoncé qu’elle était enceinte, de deux semaines, j’ai ressenti une immense joie. Mon coeur a ouvert aussitôt un espace immense pour accueillir ce petit être dont pourtant j’ignorais tout. Cette naissance future allait m’apporter bien des peines et des désagréments, mais jamais je n’ai souhaité une seule seconde revenir en arrière pour annuler cela. La pensée que mon enfant puisse mourir, d’une fausse couche ou d’un avortement, m’était insupportable. C’est ainsi que sont les choses : la vie s’impose à vous dans toute sa lumière, et l’instinctif respect qu’on en a prouve l’immensité de sa noblesse. Comment, après une échographie, peut-on dire que supprimer un foetus de 14 semaines n’est pas ôter une vie humaine ? Voilà ma conviction profonde, et je pense que quiconque a eu des enfants me comprendra. Cependant, ce n’est pas d’elle dont je me sers pour argumenter. Si vous voulez contre-argumenter, je préfère donc que vous le fassiez sur les paragraphes précedents.
17/11 00:07 - Romain Desbois
mes réponses sont censurées alors que lo’n porte le discrédit sur mes propos !!!! Donc (...)
16/11 11:56 - JL
Desbois, vous êtes contre le droit à l’enfant , dites vous ? C’était quoi cet (...)
16/11 11:26 - Romain Desbois
JL Je constate, bien que je consente à vous répondre de manière courtoise, vous finissez (...)
16/11 09:49 - JL
Desbois, vous êtes contre le droit à l’enfant , dites vous ? C’était quoi cet (...)
16/11 09:34 - Romain Desbois
? ????? Je ne suis fier de rien e surtout pas de ce je dénonce !!!!! Mais vous esquivez. (...)
16/11 09:26 - Romain Desbois
Ho la ca remonte à très loin , mais peut-être me trompe-je (vous m’enduisez de doute :-) (...)
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