@ Jean-Pierre Castel
Sur »le fameux et
sibyllin « non pas abolir, mais accomplir » voici l’extrait le
concernant dans mon article publié ici :
http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279
.
Cette ambiguïté, ce possible double sens et cette possible
« contradiction », par Jésus, de l’enseignement « du Dieu de
l’AT » devraient
encourager les pacifistes catholiques à résister aux théologiens papistes,
refuser d’entrer dans leur jeu, et dénoncer sans retenue leur énorme tricherie
qu’ils qualifient de « bonne interprétation », cette tricherie que
réanime Benoît XVI pour faire reculer sa religion et les religions en général
vers les anciennes sources dogmatisées de leur violence. Alors qu’il est plus
que jamais nécessaire de s’en débarrasser !
On peut faire ici
un parallèle entre les deux attitudes, religieuse et profane, qui nous
éloignent de l’accomplissement de cette nécessité : le pouvoir temporel
catholique efface les avancées précédentes vers la théologie non-violente en
même temps que le pouvoir politique détruit les acquis républicains qui protégeaient la société profane de la violence
religieuse. "
Oui, on doit
aujourd’hui revenir aussi sur les
insuffisances et les ambiguïtés du message laissé par le merveilleux
réformateur de sa religion que fut Jésus de Nazareth. Mais il faut le faire sans
les déformer. Et votre propre
ambiguïté est ici très regrettable (même si très classique). Vous rapportez par
exemple la dernière ligne de la pire parabole de Jésus, la parabole "des
mines" (Luc 19, 27) comme si elle exprimait une demande de Jésus lui-même alors
qu’il la met dans la bouche d’un maître barbare de son époque :
« …égorgez-les devant moi ». Jésus lui-même n’a jamais assumé que des
commandements contraires à cette barbarie.
Concernant l’éventuel
»groupe de travail" je n’ai pas à proposer des noms d’éventuelles
personnalités « en vue » des 3 religions qui "y seraient
prêtes". Mais je peux répéter ceci, que j’ai déjà dit bien souvent : dans
la lecture, sur le conseil d’un ami bahaï, du livre "Les Versets
douloureux" (éd.Lessius 2007)
celui des trois amis (un juif, un chrétien, un musulman) qui m’a paru le plus
avancé vers le nécessaire et urgent rejet de la conception monothéiste
criminogène c’était Soheib Bencheikh,
l’ancien grand mufti de Marseille.
L’islamophobe convaincu que je suis n’en a ressenti aucune
déception. Bien au contraire : une raison d’espérer.