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Commentaire de tmtisfree

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tmtisfree 9 novembre 2012 21:39

Merci pour votre réponse.

En quoi se trompent-ils spécifiquement ? Le cadre de pensée de économistes autrichiens est pourtant très formel, logique et empirique (historique).

Par exemple, il est difficile de croire que l’inflation historique des prix à la consommation n’est pas une conséquence directe de l’augmentation systématique du pool monétaire par les banques centrales : l’injection de liquidité continuellement dans le système ne créée aucune valeur en soi mais contribue seulement à diluer celle existante.

Plus globalement, l’augmentation du pool monétaire et la baisse volontaire des taux d’intérêts (politique des États mise en œuvre par les banques centrales et compétition entre les banques commerciales) conduisent nécessairement :

1/ (comme écrit plus haut) à la baisse du pouvoir d’achat et donc à l’inflation des prix, càd à la confiscation partielle et continue de la valeur de l’argent des gens qui travaillent, produisent et consomment ; une nationalisation de la monnaie et des banques ne changera rien à ce point si l’expansion monétaire perdure ;

2/ à la dislocation du tissu économique et la perte des ressources en capital : les industries marginalement non rentables le deviennent mais les préférences et les besoins des consommateurs n’ont pas changé alors que leur pouvoir d’achat a diminué, ce qui fragilisent et ruinent à terme ces industries (= bulles) et favorise le point 3/.
Ce capital (phagocyté en grande partie par le système financier sous perfusion des banques centrales) et les ressources captées sont indisponibles pour les industries qui répondent aux besoins réels des consommateurs, ce qui les fragilisent ;

3/ aux subventionnements massifs d’industries avec des modèles économiques obsolètes (industries culturelles par ex.) ou non rentables (énergies renouvelables par ex.) ; à la distorsion des prix et à une concurrence déloyale vis à vis des industries naissantes ou en place (dématérialisation des biens culturels, nouvelles énergies non conventionnelles, etc) ; au soutien artificiel des prix (= bulle immobilière) ; ce qui amplifie le point 2/ ;

4/ au saupoudrage social pour lutter contre la perte de valeur due à 1/ et les pertes d’emplois dû à 3/ ;

5/ aux dettes souveraines colossales (3/ + 4/) ;

6/ à la socialisation forcée (taxes, relèvement des impôts, etc) des déficits (on en est là) ; à la régulation draconienne du bouc émissaire bancaire et financier de toute manière déjà à la solde des États (futur proche, votre analyse est un exemple) ;

7/ à la création de toujours plus d’argent pour 3/ et 4/, ce qui augmente fatalement 5/ et 6/ (c’est en cours) ;

Répéter le cycle 3/ à 7/ jusqu’au moment où la création de richesse par l’économie réelle ne suffit plus à compenser la dilution de la valeur fiduciaire et l’inflation (= appauvrissement généralisé à terme), et on obtient l’effondrement de la monnaie papier par crise de confiance et le retour à une monnaie physique (suivant en cela l’Histoire chaotique et systématiquement désastreuse de la monnaie fiduciaire).

(Les prévoyants auront depuis longtemps investis dans des actifs fiables.)

Vous n’avez pas non plus commenté le lien donné plus haut qui critique méthodiquement et sévèrement le papier des 2 économistes du FMI (sur lequel est basé votre analyse). En résumé :
- les arguments avancés par le papier sont essentiellement non économiques ;
- les problèmes sont incorrectement identifiés ou incompris ;
- les justifications de la nationalisation complète du système monétaire sont historiquement révisionnistes mais surtout inconséquentes ;
- la solution proposée n’est rien de moins que de la manipulation qui consiste à créer des actifs (qu’on qualifierait de dettes partout ailleurs) par un coup de baguette magique de réécriture comptable et d’éponger du même coup les dettes historiques souveraines (votre "dette publique actuelle qui pourrait être « gelée »").


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