« je
me demande si vous n’avez pas participé à la campagne démocrate
d’Obama »
Qu’est-ce que ça
change à ce que j’ai écrit ?
Rien. Je pourrais très bien être son adversaire que cela ne
varierait point.
Votre
vision française rapproche plus Obama de Romney qu’elle ne
les éloigne en termes de background :
1‒
Tous les deux ont été élevés dans la
culture américaine classique :
pas de Black Panther
vision (Obama) ou de Real
WASP vision (Romney).
2‒
Tous les deux sont diplômés avec mention
de Harvard University
et sont aussi diplômés d’une autre
université (Columbia University
pour Obama, Brigham
Young University pour Romney).
3‒
Tous les deux ont la réputation d’être
brillants et froids.
Avec, un regard plus international ou,
mieux, américain, il est clair qu’ils sont différents.
Vous
tenez à une comparaison sur l’échiquier politique français ?
1‒
Le spectre de la
gauche américaine (parti
Démocrate d’Obama)
s’étend du
centre-droit à la droite modérée : Bayrou, Morin et
Baroin.
2‒ Le
spectre de la droite américaine
(parti
Républicain de Romney)
s’étend de la
droite classique (UMP modéré) à la
droite dure (une partie de
l’extrême-droite) : Sarkozy, Dupont-Aignan, De Villiers et
Brunot Mégret avec un soupçon de Marine Le Pen.
L’équivalent
de la gauche française serait (le conditionnel est requis) à
trouver dans les fameux Occupy Wall
Street, les « 99 % »
et autres indignés américains. Et, encore... Serge
Dassault s’entendrait très bien avec les deux : il est
marchand d’armes et constructeur aéronautique. Un vrai capitaliste
du CAC 40 peu enclin à tout partager.
Donc, pas de place pour des idées de gauche. Pascal le grand frère
est donc hors-jeu. Eh, oui ! Au pays
de Uncle Sam,
on ne fait pas dans la dentelle comme en France...
Si
vouloir aider son prochain ‒faire dans le social, donc‒ c’est
être « socialiste », alors, Bill
Gates et Warren
Buffet, notoirement multimilliardaires,
sont très socialistes ! Absurde ! Je vous rappelle que
Bill Gates
donne énormément ‒qu’importe ses motivations, ce n’est pas le
sujet‒ aux œuvres de charité (Obama passerait pour un bouffon) et
Warren Buffet
donne également.
Je
réitère ce que j’ai affirmé : on ne gère pas un pays de
cette envergure de la même manière qu’on gère une entreprise
fût-elle une multinationale de premier plan telle que Google,
Inc. Cela n’a aucun lien avec un
parti politique de quelque idéologie que ce soit d’où qu’il
vienne partout dans le monde.
Bref,
soyez réglé comme une horloge de précision ‒vous
êtes Suisse, il me semble‒.
Je ne vous demande pas d’être de mon avis ‒on dirait
vulgairement« on
s’en cogne », en France‒,
mais, d’être rigoureux dans votre analyse, en particulier sur le
plan de la pertinence méthodologique. D’ailleurs,
qui s’intéresse vraiment à mon avis en France ?