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Commentaire de EricB

sur Homosexualité : un signe de décadence pour Serge Dassault...


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EricB 12 novembre 2012 09:19

(suite de mon demontage de la diatribe de Bernheim que j’avais déja postée, et qui a manifestement « sauté »)

« Je suis de ceux qui pensent que l’être humain ne se construit pas sans structure, sans ordre, sans statut, sans règle. Que l’affirmation de la liberté n’implique pas la négation des limites. Que l’affirmation de l’égalité n’implique pas le nivellement des différences. Que la puissance de la technique et de l’imagination exige de ne jamais oublier que l’être est don, que la vie nous précède toujours et qu’elle a ses lois. J’ai envie d’une société où la modernité prendrait toute sa place, sans que, pour autant, soient niés les principes élémentaires de l’écologie humaine et familiale. D’une société où la diversité des manières d’être, de vivre et de désirer soit acceptée comme une chance, sans que, pour autant, cette diversité soit diluée dans la réduction à un plus petit dénominateur qui efface toute différenciation. D’une société où, malgré le déploiement du virtuel et de l’intelligence critique, les mots les plus simples – père, mère, époux, parents – gardent leur signification, à la fois symbolique et incarnée. D’une société où les enfants sont accueillis et trouvent leur place, toute leur place, sans pour autant devenir objet de possession à tout prix ou enjeu de pouvoir. J’ai envie d’une société où ce qui se joue d’extraordinaire dans la rencontre de l’homme et de la femme continue à être institué, sous un nom spécifique.  »

Ce paragraphe final jouxte quand même le grand n’importe quoi réac et limite fasciste, et oui, parfaitement homophobe, habillé des frasques du « spirituellement correct ». J’ai pris le temps, mais je ne voulais certainement pas laisser passer ça.

« Je suis de ceux qui pensent que l’être humain ne se construit pas sans structure, sans ordre, sans statut, sans règle. »


Et alors, en quoi le mariage homo serait-il contraire à la «  structure, l’ordre, le statut ou la règle ? » Sans doute parce qu’il considère encore que l’homosexualité est « contre la régle (divine), le statut (biblique), l’ordre (naturel) et la structure (sociétale). Bien sûr, quand on en est resté à la Genèse, on ne peut avoir que cette vision des choses....

« Que l’affirmation de la liberté n’implique pas la négation des limites. »

Mais quelle négation des limites ? Une fois de plus l’homosexualité est « hors limites » ? limites de quoi, d’ailleurs ?

« Que l’affirmation de l’égalité n’implique pas le nivellement des différences. »

Mais quel nivellement des différences ? Les homos qui souhaitent construire leurs couples n’ont aucunement l’intention de « niveller les différences » entre les sexes, pas plus que les noirs, en exigeant l’égalité des droits n’avaient l’intention de nier la couleur des blancs ! [mon dieu, mais comment peut-on être con à ce point !!!!]

« Que la puissance de la technique et de l’imagination exige de ne jamais oublier que l’être est don  »

Don de qui, de quoi ? Encore un présupposé religieux qui n’a de sens que pour celui qui croit en Dieu. L’être est avant tout, et ça c’est la seule réalité incontestable, le résultat de la rencontre entre 2 gamètes males et femelles, quelques soient les moyens utilisés pour que cette rencontre se fasse.

« que la vie nous précède toujours »

Et alors ? On en revient toujours au discours subliminal « on vous a donné la vie, donc vous avez le devoir de la transmettre (sous-entendu « sinon, vous êtes des nuls et des inutiles »).

« et qu’elle a ses lois.  »

 ???? Sans doute fallait-il placer quelque part le mot LOI, qui va bien avec ORDRE, REGLE, STRUCTURE, et STATUT. Toujours pour sous-entendre que l’homosexualité ne ferait pas partie des LOIS (divines ? naturelles ?) de la VIE... « Et pourtant elle existe » (pour paraphraser Galilée).

« J’ai envie d’une société où la modernité prendrait toute sa place, sans que, pour autant, soient niés les principes élémentaires de l’écologie humaine et familiale. »

Des grands mots pour dire quoi ? C’est QUOI « l’écologie humaine et familiale » ? L’écologie serait une référence subliminale à la Nature, sous-entendant que l’homosexualité, et par extension, l’homoparentalité serait «  contre-nature » ? Mais en quoi plus « contre-nature » que les techniques modernes de procréation assistée pour des couples qui ne peuvent « naturellement » pas FAIRE d’enfants ?

« D’une société où la diversité des manières d’être, de vivre et de désirer soit acceptée comme une chance, sans que, pour autant, cette diversité soit diluée dans la réduction à un plus petit dénominateur qui efface toute différenciation. »

Là, on atteint carrément le fond du n’importe quoi. En quoi, ici la reconnaissance de la « diversité homo » procéderait de la «  réduction à un plus petit dénominateur commun qui efface toute différenciation » ?? Qui, ici, nie toute différenciation, les homos ou les extremistes religieux de tout poil ? En gros, c’est «  oui pour que la diversité des manières d’être, de vivre et de désirer soit acceptée comme une chance, tant qu’elle reste de nature hétérosexuelle ! »

« D’une société où, malgré le déploiement du virtuel et de l’intelligence critique, les mots les plus simples – père, mère, époux, parents – gardent leur signification, à la fois symbolique et incarnée.  »

Ben, je ne crois pas que ces mots aient été effacés du dictionnaire dans les pays où ces droits ont été accordés. Je ne crois pas qu’ils aient été interdits d’utilisation où que ce soit par un supposé « lobby gay ».... Même les enfants d’homos parlent avec respect et amour de leurs « pères », « mères », «  parents » et « époux » !


« D’une société où les enfants sont accueillis et trouvent leur place, toute leur place, sans pour autant devenir objet de possession à tout prix ou enjeu de pouvoir. »

Ben voyons  ! Le « désir d’enfant » de couples hétéros serait le comble de la générosité et du don de soi, et celui de couples homos, le comble de l’égoisme... Ce n’est pas ce semblent dire ou penser les enfants élevés par des couples homos, si l’on en croit les quelques interviews disponibles ici et là... Et bien sûr, les enfants ne sont les « objets de possession ou l’enjeu de pouvoir » que dans les couples homos, jamais dans les couples hétéros, c’est bien connu ! Et encore on a cette fois échappé à la rhétorique subliminale liée au mot « désir » (dans « l’enfant, objet du désir... ») qui laisserait entendre que les enfants pourraient être « objet du désir » dans les couples homos, plus que dans les couples hétéros... Moi aussi, je rêve d’une société ou TOUS les enfants, même homos, sont accueillis et trouvent leur place, TOUTE leur place dans la FAMILLE. Ce que n’ont pas encore compris les Bernheim, Barbarin et autres donneurs de leçons familiales, c’est que ce qui détruit la famille, ce n’est pas les homos qui veulent en construire, et donner de l’amour inconditionnel à des enfants, mais les discours hypocrites qui sous-entendent que les notions de famille et d’homosexualité sont intrinsèquement incompatibles. Ce qui détruit les familles, c’est d’entendre — ou de finalement comprendre— de la bouche de parents, de frères ou de sœurs que les sentiments, les amours de leurs enfants /frères / sœurs homos ne sont pas dignes du même respect, de la même considération humaine et sociale ; Ce qui détruit les familles, c’est la blessure d’être invité aux fiançailles de son propre frère spécifiquement sans son conjoint de 8 ans (un exemple, au hasard...)

« J’ai envie d’une société où « ce qui se joue d’extraordinaire dans la rencontre de l’homme et de la femme continue à être institué, sous un nom spécifique. »

Et quid de « ce qui se joue d’extraordinaire dans la rencontre de 2 hommes ou de 2 femmes qui s’aiment, et qu’on appelle l’AMOUR » ? Ca n’existe pas ? Ce n’est pas au même niveau ? Du même ordre ? Mais qui est-il pour JUGER de ce qui passe entre 2 êtres ? Quelle prétention, quelle condescendance, quelle arrogance !!! Son discours laisse à penser que l’amour serait seulement justifié ou sanctifié par la possibilité « naturelle » de procréation. Mais ce qui se passe entre 2 êtres n’a besoin d’aucune justification, et certainement d’aucun jugement ni de sa part ni de personne d’autre.
Enfin, ce n’est pas parce que sera reconnu AUSSI « ce qui se joue d’extraordinaire dans la rencontre de 2 hommes ou de 2 femmes » que ne sera plus « institué, sous un nom spécifique (mariage), ce qui se joue d’extraordinaire dans la rencontre de l’homme et de la femme ».
Par ailleurs, et in fine, il faut qd même rappeler au bonhomme, parti planer dans des considérations philosophico-religieuses, qu’on parle ici seulement du mariage CIVIL, qui a des implications légales et juridiques qui n’ont rien à voir avec « l’amour », mais seulement avec « la volonté mutuelle et libre d’engagement dans une union légale entrainant des droits et des obligations, notamment de solidarité ».


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