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Commentaire de velosolex

sur Quand le meurtrier est irresponsable


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velosolex velosolex 13 novembre 2012 11:53

Le problème, c’est que les experts ne sont pas toujours entre eux pour déterminer la clinique du patient.
La psychiatrie comme la justice ne sont pas des sciences exactes.
 Additionnés l’une à l’autre, elle sont l’objet de bien des défaillances, et à des analyses éhontées.
Les conséquences sont alors graves.
Car c’est un crime de ne pas reconnaitre la folie d’un homme, et que ces conséquences de celle ci en font un coupable
En revanche, reconnaitre irresponsable d’un simulateur est un déni de justice pour l’agressé, sa famille, et la meilleure façon de l’encourager à recommencer.
Des psychopathes et des paranoïaques sont parfois très forts pour ce genre de choses.
Quid de la responsabilité ou de l’irresponsabilité du patient, qu sera alors motivé par le juge ?

 Si elle évidente dans le cas de raptus liés à des états délirants ou le patient est guidé par des voix qui lui ordonnent de passer à l’acte, ou qu’il le fera pour se défendre, ses sens étant totalement perturbés, ce sera beaucoup plus difficile dans d’autres cas.

Un peu facile de s’exonérer de la responsabilité d’un crime, en plaidant « l’abolition momentanée de leur libre arbitre » pour des personnalités relativement bien structurés.

Et même pour les autres, ce serait une erreur de déresponsabiliser quelqu’un sous prétexte qu’il a été par exemple hospitalisé une fois ou deux dans sa vie, comme on le voit parfois en tentatives de passer à travers les mailles de la justice. Tout est affaire de tableau clinique, de personnalité, de circonstances.
Chaque cas est particulier, mais il serait bien ridicule de croire systématiquement une personne qui dit « ne pas se rappeler », ou de croire soi-même qu’une personne ne peut être que folle, devant l’horreur d’un crime.

Des éléments de préparation du crime, d’anticipation des conséquences, de se cacher des autres dans la réalisation du forfait, ne plaideront pas pour une reconnaissance de l’irresponsabilité.
Envisager les conséquences une fois pris, amène plus d’un parfois à plaider l’amnésie, bien pratique. On le voit chez les alcooliques qui perdent curieusement la mémoire de leurs faits de violences. Mais il s’agit là d’un autre sujet, il est vrai, car l’alcool est reconnue comme une circonstance aggravante, et non dédouanante, heureusement.

Reconnaitre l’irresponsabilité de malades vrais est un signe d’humanité des sociétés, mais il ne faut pas que par dérive, elle donne l’illusion à certains qu’ils peuvent s’affranchir de la justice des hommes en plaidant la folie, ou en hystérisant des troubles.

Passer pour une victime fait partie depuis quelques temps de la panoplie de base de beaucoup, ayant assimilé toute la dynamique victimaire, qui titanise quelque peu la société, s’en remettant aux spécialistes.
Et la boucle est bouclée !


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