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Commentaire de noodles

sur Hausses des tarifs de l'assurance auto pour les femmes...


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noodles 15 novembre 2012 10:48

>ecolittoral & yohan 

 
JOUER COLLECTIF
Pourtant c’est clair ! les assurances veulent encaisser un peu plus et l’état un peu plus de taxes ! ben voyons ! n’y voyons pas un esprit de justice soucieux d’équité ! nous serions bien naïfs ! MAIS...
Je savais qu’en abordant ce sujet rosemar déclencherait tous les règlements de compte des maris aigris, des vieux garçons, des misogynes ... contre elle ; et peut-être faudrait-il que nous réfléchissions à ce que vous dites : 
« Comment s’étonner qu’elles se retrouvent seules, le jour ou le »bonhomme« décide de se casser. » 
je ne sais pas quelle est votre histoire personnelle, mais peut -être n’avez-vous pas été l’enfant de ce genre de femme abandonnée obligée de travailler à temps partiel et de nuit ? En ce cas vous ne pouvez comprendre ou au moins compatir ? Et la victime de celui qui (lâchement) « se casse » comme vous dites en ce cas ce serait non seulement elle, mais l’enfant...(votre mère et vous si vous voulez bien vous mettre à leur place ?)
Dieu merci ce n’est ni vous ni moi...et on bottera en touche...mais, une fois de plus on ne sait pas jouer collectif. 
Je ne résiste pas à vous copier cet extrait de Victor Hugo, LES PAUVRES GENS : 

[...]La porte tout à coup s’ouvrit, bruyante et claire,
Et fit dans la cabane entrer un rayon blanc ;
Et le pêcheur, traînant son filet ruisselant,
Joyeux, parut au seuil, et dit : C’est la marine ! 
X
« C’est toi ! » cria Jeannie, et, contre sa poitrine,
Elle prit son mari comme on prend un amant,
Et lui baisa sa veste avec emportement
Tandis que le marin disait : « Me voici, femme ! »
Et montrait sur son front qu’éclairait l’âtre en flamme
Son coeur bon et content que Jeannie éclairait,
« Je suis volé, dit-il ; la mer c’est la forêt.
- Quel temps a-t-il fait ? - Dur. - Et la pêche ? - Mauvaise.
Mais, vois-tu, je t 1 embrasse, et me voilà bien aise.
Je n’ai rien pris du tout. J’ai troué mon filet.
Le diable était caché dans le vent qui soufflait.
Quelle nuit ! Un moment, dans tout ce tintamarre,
J’ai cru que le bateau se couchait, et l’amarre
A cassé. Qu’as-tu fait, toi, pendant ce temps-là ? »
Jeannie eut un frisson dans l’ombre et se troubla.
« Moi ? dit-elle. Ah ! mon Dieu ! rien, comme à l’ordinaire,
J’ai cousu. J’écoutais la mer comme un tonnerre,
J’avais peur. - Oui, l’hiver est dur, mais c’est égal. »
Alors, tremblante ainsi que ceux qui font le mal,
Elle dit : « A propos, notre voisine est morte.
C’est hier qu’elle a dû mourir, enfin, n’importe,
Dans la soirée, après que vous fûtes partis.
Elle laisse ses deux enfants, qui sont petits.
L’un s’appelle Guillaume et l’autre Madeleine ;
L’un qui ne marche pas, l’autre qui parle à peine.
La pauvre bonne femme était dans le besoin. »

L’homme prit un air grave, et, jetant dans un coin 
Son bonnet de forçat mouillé par la tempête :
« Diable ! diable ! dit-il, en se grattant la tête, 
Nous avions cinq enfants, cela va faire sept. 
Déjà, dans la saison mauvaise, on se passait 
De souper quelquefois. Comment allons-nous faire ? 
Bah ! tant pis ! ce n’est pas ma faute, C’est l’affaire 
Du bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds. 
Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ? 
C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.
Il faut pour les comprendre avoir fait ses études. 
Si petits ! on ne peut leur dire : Travaillez. 
Femme, va les chercher. S’ils se sont réveillés, 
Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte. 
C’est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ; 
Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous,
Cela nous grimpera le soir sur les genoux. 
Ils vivront, ils seront frère et soeur des cinq autres.
Quand il verra qu’il faut nourrir avec les nôtres 
Cette petite fille et ce petit garçon, 
Le bon Dieu nous fera prendre plus de poisson. 
Moi, je boirai de l’eau, je ferai double tâche, 
C’est dit. Va les chercher. Mais qu’as-tu ? Ça te fâche ? 
D’ordinaire, tu cours plus vite que cela.

- Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, lès voilà ! » 

 Bien cordialement à vous toutes et tous
noodles
 



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