Je suis tout à fait d’accord avec ce que dit M. Reboul. Ségolène Royal a non seulement un programme, en train de s’affiner grâce à la méthode participative mais celui-ci s’inscrit surtout dans un vrai projet de société, lequel consiste dans une vision consensuelle qui a totalement disparu (proche par ex. de la gestion paritaire des organismes sociaux mis en place à la Libération : De Gaulle, quel dangereux révolutionnaire !...).
Sarkozy s’inscrit au contraire dans la division permanente (« lupus homine lupu », du « contr’un » de Hobbes) s’évertuant à dresser les diverses catégories sociales entre elles - diviser pour régner.
Quant à son programme, il est tout simplement copié-collé de celui de Laurence Parisot, ce qui n’a rien de surprenant pour un candidat de droite - voire proche de l’extrême droite : je viens d’apprendre que la version italienne de son chef d’oeuvre littéraire a été préfacée par le fasciste Fini...
C’est donc une vraie vision de la société qu’il nous propose : mettre la dernière mains aux chantiers de la démolition sociale.
La différence entre Ségolène Royal et Sarkozy, c’est qu’elle écoute ce qui vient de la base non pour se laisser porter par l’opinion mais c’est un peu l’équivalent des « cahiers de doléances » de 1789, en sachant ajuster le programme socialiste aux attentes des Français.
Alors que Sarko nous matraquerait - malgré toutes les protestations : la rue ne gouverne pas ! mais elle vote... - avec les réformes voulues par le patronat, les possédants, les multinationales, etc...