vous avez dit critiqués par les ANGLAIS ? ...ah, non SVP !
LE DOUBLE JEU DE CAMERON La City est le centre financier le plus important en ce qui concerne les transactions en euros. Paradoxe : la Grande Bretagne est pour un maintien à tout crin d’une monnaie européenne qui lui rapporte, mais n’envisage en aucune façon d’adhérer à la monnaie commune.
LES ANGLAIS SE DEFENDENT, eux, CONTRE MERKEL
Marchant en sens inverse de Paris, Londres pourrait même envisager un retrait pur et simple de l’Europe ( Brixit = british exit selon le Monde du 20/7/2012, nouvelle traduction du « filer à l’anglaise »). Ainsi quand Paris demande au Conseil Constitutionnel de simplifier la ratification du traité budgétaire Européen (TSCG) et refuse un référendum sur le sujet, Londres, au contraire vote (en 2011) une loi stipulant que le Royaume-Uni n’entend plus que l’Europe empiète sur une parcelle de sa souveraineté sans que les Britanniques ne soient consultés au préalable par referendum pas question que l’Union prenne le chemin voulu par l’Allemagne. Cette loi parapluie derrière laquelle s’abrite « Cameronleon » qui est europhile et europragmatique tant que l’euro rapporte des livres sterling à la City, europhobe quand il s’adresse aux anglais, eurocynique quand il regarde les voisins et négocie avec eux (contre eux ,je veux dire ! )
EUROCYNISME Armons-nous, et partez ! Avant chaque réunion des Dix-Sept Cameron prodigue volontiers ses conseils. Il intime aux Dix-Sept d’aller vers la plus étroite des unions bancaire et budgétaire. Le sauvetage de la monnaie unique est à ce prix, dit-il !
Les affaires de la Grande Bretagne sont très liées à l’Europe, bien que n’étant pas partie prenante, tout effondrement lui serait préjudiciable.
EUROPHOBIE Cameron comprend parfaitement que les Dix-Sept de la zone euro s’embarquent dans une union de plus en plus intégrée. Il le leur recommande même mais n’en veut pas pour ses compatriotes. A Londres, la monnaie unique est en général présentée comme un désastre - une sorte d’utopie qui doit plus à l’idéologie qu’à la réalité économique.
RENEGOCIATION des traités , MAIS PAS A LA HOLLANDE ! Les conservateurs voient un changement dans la nature de l’Union européenne. L’UE évolue et ce n’est plus celle pour laquelle les Britanniques ont voté en rejoignant l’Europe en 1975. Ainsi une centaine de députés tories ont -ils écrit à David Cameron qu’un pareil bouleversement de l’Europe (TSCG, MES, etc) impose de renégocier les termes de l’adhésion de la Grande Bretagne à l’Europe. Même s’ils ne sont guère plus heureux, les britanniques seront mieux défendus que nous français.
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