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Commentaire de Abou Antoun

sur Les Français étaient bons en maths


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Abou Antoun Abou Antoun 16 novembre 2012 19:15

Bonjour l’immigré,
Votre intervention est assez longue et aborde divers sujets. J’en relève trois :
à quoi sert ma calculatrice si la valeur exacte est requise ? Réponse : (pratiquement) à rien !
Pour cela j’ai dû déjà affirmer à plusieurs reprises que pour l’enseignement des maths en secondaire les calculatrices ne servent rigoureusement à rien. Il y a eu une époque où elles avaient un certaine utilité c’est quand les PC n’étaient pas encore vulgarisés et qu’il y avait des modèles programmables (TI-80, HP, etc...). on pouvait (avec un langage de bas niveau ressemblant à de l’assembleur) programmer des algorithmes de calcul. Aujourd’hui avec des langages spécialisés (mathematica ou mapple, etc...) ou même des langages de haut niveau (python, basic, etc...) on peut faire la même chose en souffrant beaucoup moins. Donc calculettes —>poubelle. Nous sommes d’accord.
Je vis de mes yeux l’incompétence manifeste de Luc Chatel, votre ancien ministre de l’éducation nationale, en matière de règle de trois... Minable de médiocrité. Votre ministre actuel est titulaire d’un doctorat en philosophie.
De tous temps on n’a que très peu vu de scientifiques chez les politiciens (à part les médecins). Le politicard de base se recrute chez les juristes (les avocats adorent les carrières politiques, et quand les politiciens sont ’out’, ils ont droit d’exercer le métier d’avocat et généralement le font.
Les ministres de l’éducation qui se sont succédés sont presque tous scientifiquement ignares, alors que les problèmes sont de plus en plus techniques (efforts en R. & D., évaluation de risques liés à la technologie, etc.). Les politiciens sont amenés à prendre des décisions engageant toute la société dans des domaines où ils ne connaissent absolument rien. Inquiétant !
Je dirais que la place de l’algorithmique par rapport aux mathématiques varie en fonction de la personnalité de l’enseignant et de son auditoire.
L’algorithmique requiert un enseignant spécialisé, du matériel informatique et des logiciels...

Ces deux phrases tendent à prouver que vous avez une vision de l’algorithmique qui n’est pas la bonne, il ne s’agit pas seulement de jouer sur les mots :
L’algorithmique est une discipline mathématique à part entière, donc sa place n’est pas à négocier dans l’ensemble de cette science. En outre l’algorithmique existe en tant que spécialité depuis l’antiquité bien avant que n’existe aucun moyen de calcul mécanisé (nous ne parlons même pas d’électronique). Le calcul de pi par Archimède il y a près de 2000 ans est une illustration parfaite de ce point de vue.
Néanmoins la mise à disposition de machines permet de tester les algorithmes et de les comparer, autrement que de manière théorique du point de vue de leur efficacité. En somme on fait des études théoriques en analyse numérique pour calculer une intégrale, la solution d’une équation différentielle, etc. puis on ’passe en machine’ (implémentation de l’algo. dans un langage de programmation) pour en fait n’obtenir qu’une confirmation. Il est très rare qu’en sens inverse l’utilisation de machines suggère des méthodes, cela peut arriver mais il reste à vérifier pourquoi telle méthode empirique marche et une fois de plus c’est le travail du mathématicien professionnel.
 


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