Il me semble ici que vous situez très bien le malentendu. Vous interprétez les propos de M. Vanneste en lui faisant dire que les homosexuels participent au déclin de l’humanité, mais il ne le dit pas. Car il dit simplement « si ce comportement... ».
Il ne s’agit pas pour moi de condamner la pratique de l’homosexualité, ce n’est pas ici mon propos. Mon propos est de soulever le problème que pose la revendication d’un droit à partir d’un comportement purement privé qui ne concerne en rien la société.
Les homosexuels s’aiment, sans doute, et tant mieux pour eux : mais j’aime mes enfants, sans pour autant avoir le droit de me marier avec. J’aime mes amis, mais je ne crie pas à l’injustice de ne pas avoir le droit de me marier avec tous. L’amour, en clair, ne donne aucun droit. Il peut être respectable, noble, tout ce que vous voulez. Mais vous aurez beau faire, il y a une différence de nature entre l’amour que se portent deux personnes de même sexe et l’amour que se portent un homme et une femme. Le second seul peut être proprement « conjugal », parce qu’il repose sur la complémentarité des sexes. Nier cela, c’est nier la spécificité de l’homme et de la femme, et c’est finalement faire injure également à l’homme et à la femme.
Autrement dit, il n’est pas indifférent d’avoir une relation sexuelle avec une personne de l’autre sexe ou avec une personne du même sexe, car la personne de l’autre sexe a un corps auquel je peux m’unir face à face, dans un acte qui exprime leur égalité et leur complémentarité et qui, de sa nature, peut donner la vie.
Avec une personne de même sexe, la relation n’est pas la même, car la différence des corps est insuffisante pour exprimer cette complémentarité.
Et pour m’en tenir au strict plan du droit, c’est à dire de ce qui est juste, de ce qui est dû à une personne, ces deux réalité non-équivalentes ne doivent pas être considérées par le droit comme équivalentes.