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Commentaire de Bereb

sur Pétition en faveur de l'espéranto au bac : il est encore temps !


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Bereb 20 novembre 2012 12:49
Personnellement, j’ai dit tout ce que j’avais à dire dans le cadre de cette discussion. Tout ce que je pourrais ajouter risquerait d’être hors-sujet. Je me contenterais donc de répondre à vos commentaires pour préciser ma pensée et, peut-être, lever quelques malentendus.

« Alors c’est un cercle vicieux : dès qu’une langue acquiert des locuteurs, elle n’est plus neutre. Et tant qu’elle n’a pas de locuteurs, ce n’est pas une langue mais un projet. »

Bien entendu ! Mais rappelez-vous ce que j’avais dit plus haut : « Vous affirmez que l’Espéranto est une langue neutre, mais a priori toutes les langues sont neutres (...), sinon il serait impossible d’exprimer une infinité d’opinions diverses dans une même langue.  » Ce qui pourrait passer, a priori, pour une contradiction de ma part. Le problème est que nous ne voyons pas la question sous le même angle ou bien que je me suis peut-être mal exprimé. 
Le reproche que je fais, non pas à l’espéranto, mais à la propagande qui en est faite, et qui d’une certaine manière prend cette langue en otage, est de brandir cet argument de « neutralité », sans le nuancer, comme d’autres arguments discutables d’ailleurs, mais que je ne développerai pas ici pour ne pas sortir du sujet. Pour résumer ma pensée, j’appelle cela de la publicité mensongère ou du mauvais marketing, qui ne rend service ni à l’espéranto (la langue qui véhicule ce genre d’âneries), ni à l’idée d’une langue construite commune (idée sérieuse, décrédibilisée par ce type d’attitude). 

« Relisez la définition d’une langue vivante. »
Donnez-moi donc la vôtre ! 
Voici, de façon claire et concise, une synthèse des définitions que l’on peut trouver dans divers dictionnaires : une langue est vivante lorsqu’elle comporte des locuteurs qui l’utilisent naturellement.
Libre à vous maintenant de nuancer cette définition comme vous le souhaitez.

« Argument assez vicieux, je trouve. Si vous ne voyez pas de respect envers les langues chez les espérantistes, soit votre perception est défaillante, soit vous déformez la réalité exprès.  »
Relisez-moi donc et jusqu’au bout : « Je regette de ne pas sentir ne serait-ce qu’un soupçon de ce respect des langues, de toutes les langues, de cette diversité d’expression de l’Humain, dans la propagande espérantiste, même s’il existe (ce respect), j’en suis certain, chez de nombreux espérantophones. »
Sinon, je pourrais me permettre de vous renvoyer votre compliment.

« Donc, votre seul critère d’une langue internationale, c’est de « s’en sortir ». Mézalor, n’importe quelle langue, non construite y compris, correspond à ce critère. »
Désolé mais je ne connais pas de langue non construite, qui pourrait s’appeler une langue. Une langue étant un ensemble de signes oraux et écrits permettant à un groupe de communiquer, il vaut mieux que tout cela soit construit et cohérent, à moins de vouloir sciemment brouiller ou bloquer toute communication.

Pour toutes les autres langues, de quel critère parlez-vous ? Du « seul critère d’une langue internationale » ? (mais je ne pense qu’il n’y en ait qu’un seul,) ou du critère « s’en sortir » ? 
Désolé, je n’ai pas bien comprends le sens de votre message. La preuve que toute langue est bien imparfaite, pour « s’en sortir » au niveau de la communication. Les mots ne sont pas les choses qu’ils désignent et leurs sens peuvent être parfois très variables selon le contexte, mais aussi selon les personnes qui les utilisent. Si on veut vraiment communiquer, échanger, il faut toujours s’efforcer d’être le plus clair possible, et je vous prie de m’excuser si je ne le suis pas parfois. Voilà, c’est un peu ça que j’appelais « s’en sortir » dans un échange verbal ou écrit. 

On pourrait parler aussi de communication non verbale, mais ce n’est pas le sujet. Et c’est très compliqué dans un échange essentiellement écrit.

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