@Gollum
La science est née du matérialisme grec et de la grande extraversion des peuples occidentaux..
Merci !
Avez-vous d’ailleurs des explications sur cette « grande extraversion des peuples occidentaux » (je parle plutôt de curiosité grecque, car les Hébreux -occidentaux ou orientaux ?- étaient au contraire introvertis). Cette curiosité s’illustra par l’invention typiquement grecque de l’histoire et par le goût des traductions : aucun peuple, ni les Chinois, ni les Indiens, ni les Arabes (sauf à leur âge d’or, où ils ont au contraire massivement traduit du grec en arabe, mais également importé des connaissances d’Inde et de Chine) n’ont sans doute traduit autant de textes étrangers que les Européens[3]. La Contre-Réforme et ses conséquences néfastes sur le développement l’Europe du Sud, la faible propension du monde arabe depuis le XIIIème siècle à traduire des textes étrangers, la défaite du « parti des explorateurs » dans la Chine du XVème siècle, peut-être également une forme d’autosuffisance dans l’histoire de l’Inde, attestent que le plus grand danger qui menace un peuple ou une civilisation est celui du repli sur soi.
[3] Cf. Guy Rachet, Les racines chrétiennes de l’Europe, et aussi Naissance des sciences du monde moderne, Pourquoi l’Europe plutôt qu’ailleurs ? Henri Gervet, éd. Thélès, 2011.
Je reviens sur un livre dont j’ai déjà parlé ici : Richard Nisbett : The Geography of Thought : How Asians and Westerners Think Differently...and Why, Free Press, 2003. Tout commentaire à son sujet m’intéresserait