Bravo ! Je suis absolument en phase avec cet article ! La formation des scientifiques est oubliée, mis de côté, négligée depuis plus de dix ans. On se contente de dénaturer la filière scientifique au lycée pour en faire une filière généraliste sans convictions, et l’on s’arrange pour continuer à afficher de bon taux de réussite au BAC pour n’affoler personne.
J’ai adoré ce passage qui confirme ce que me disent de nombreux collègues à la fac : « chaque année depuis maintenant assez longtemps, je donne des cours de mathématiques dans une grande école d’ingénieur. Je fais hélas le commentaire récurrent suivant : « quand, à votre âge, je suis entré dans cette école, j’avais fait, en arrivant, 700 heures de physique et 1000 heures de mathématiques de plus que vous » ! Cela est quantitatif. N’en déplaise à certains, nous ne sommes pas en compétition avec les Chinois ou Indiens sur la maîtrise de l’anglais, mais bien sur notre aptitude à manier les quatre disciplines scientifiques citées plus haut. En conséquence, le niveau actuel d’un ingénieur est celui d’un élève de terminale, au mieux, des années 70 en disciplines scientifiques. »
Le problème est effectivement de savoir où nous irons demain chercher nos ingénieurs si aujourd’hui nous les formons mollement. Dure question. J’ai écrit plusieurs articles dans Agoravox sur ce thème pour que l’on prenne au moins conscience du problème et du manque d’intérêt qu’on y porte. Je pense qu’il faut en parler.