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Commentaire de Lord Franz of the F. in S.

sur Je suis homosexuel. Je veux des enfants. Et je suis contre la loi sur le mariage pour tous


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Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 24 novembre 2012 23:23


Fondamentalement, il n’existe pas de règle universelle ou naturelle en matière d’éducation des enfants : l’Humanité a expérimenté au cours de dizaines de milliers d’années, x variantes que ce soit en matière de structure familiale, de sexualité ou de parentalité. Il n’y a au final que des constructions et normes culturelles : fondées au départ en fonction de contraintes environnementales et pratiques, affinées en fonction de l’évolution de tel groupe humain jusqu’à devenir traditions, normes, règles, morales, valeurs et enfin corpus législatifs.

 

En montant à rebours dans le temps ou en étudiant la diversité des cultures humaines : le seul constat concret est que le couple monogame est avant tout une construction culturelle, ne relevant pas d’une quelconque loi naturelle ou universelle. Quant au distingo père/mère, et la supposition que ce serait là en quelque sorte une nécessité « naturelle », cela relève à nouveau de constructions culturelles : à nouveau rien d’universel, et certains groupes dits « primitifs » tels que les Pirahã par exemple usent d’un seul et même mot pour père/mère sans lui attribuer aucun genre : bref aucune distinction de genre, ni même de distinction entre LA mère > élément féminin et LE père> élément masculin : ils ne semblent pas que cela ait empêché la perpétuation de ce groupe.

 

De même considérer (mariage homo, adoption homo) cela comme une forme de « progrès » est pareillement une définition « culturelle » en fonction des valeurs à un instant (x) dans telle société : alors qu’objectivement, le mariage homo ou l’éducation d’enfants par des couples homos n’a rien de nouveau : cela a existé et continue d’exister depuis des millénaires dans x cultures passées ou contemporaines (amérindiennes, sibériennes, océaniennes) . 

 

Enfin, dans nos sociétés se voulant/prétendant post-historiques, et tendant à devenir a-culturelles (visiblement déterminées à déconstruire tout ce qui les a fondées, façonnées au cours des siècles) : mariage homo ou adoption par des homos sont parfaitement cohérents avec cette évolution : depuis des sociétés culturellement définissables vers des sociétés a-culturelles  : ce qu’elles sont par définition « contraintes » de devenir dès lors que nous passons de sociétés fonctionnement en mode altruiste (le groupe, le « nous » et donc de référents culturels et modes d’existence partagées) à des sociétés tendant à l’individualisme (le « je » et donc des micro-cultures individuelles et temporaires : durée de vie limitée aux tendances du moment et à l’espérance de vie du « je » en question).

 

Partant de là, le mariage homo est non seulement parfaitement cohérent avec cette évolution (sans être forcément synonyme de progrès), et donc en cela une demande parfaitement légitime. Et si demain unions zoophiles, unions avec des objets inanimés ou des I.A. se voyaient aussi autorisés : cela serait à nouveau parfaitement légitime : du moment qu’une société ne se définit plus selon des normes culturelles « historiques » ou sur un « nous » supposé : du fait qu’elle considère ces perspectives soit archaïques, soit relevant d’une mentalité « groupale » incompatible avec la perspective individualiste de nos sociétés « libérales » : il n’y a absolument aucune limite dans les choix en matière de relations interpersonnelles (concept de couple/union, de famille, d’éducation, etc…) : de même, toutes les combinaisons possibles sont/seront envisageables sans que cela, à nouveau, ne relève d’un quelconque progrès : puisque comme dit précédemment : le couple homo n’a rien d’une nouveauté, pas plus que les couples zoophiles, « animistes » ou virtuels (x cultures préhistoriques, shamaniques ou autres connaissent les mariages avec des animaux, des esprits …). La question au final ne relevant plus dès lors de la Culture, mais simplement du juridique, de l’administratif, du législatif : bref du pratique et de l’économique. 

 

Le seul point intéressant ici est de noter quelques réflexes « conservateurs » voir « réactionnaires » chez ceux qui emploient encore des référents culturels « historiques », ou bien encore chez certains de concevoir le mariage homo comme un « progrès » et à l’inverse considérer polygamie ou polyandrie comme archaïques, et j’imagine union zoophile ou « virtuelle » comme relevant de la psychiatrie : alors qu’ici la « flèche du Temps » si ce n’est celle du Progrès n’est qu’une pure illusion fondée sur ce qu’il reste encore du substrat culturel antérieur (et les réflexes associés) de sociétés s’étant lancées dans une œuvre de déconstruction culturelle inexorable. 

 


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