Parce que les choses ne sont jamais aussi binaire.
Il peut y avoir un facteur génétique (donc une prédisposition) et un facteur acquis par l’expérience (sans que cela soit culturel d’ailleurs) ou l’environnement . Et les facteurs acquis ne sont pas forcément conscients ou volontaires. Le développement de l’embryon peut être influencé par le taux d’hormone de la mère ou la présence de médicaments. On est bien d’accord que si cet enfant naît avec un cerveau non développé du fait de la présence de médicaments, c’est une propriété acquise et non innée et que la culture n’a rien à voir là-dedans. De même, les hormones produisent par le foetus à une influence sur sa différentiation sexuelle alors que ses gênes ne sont pas en cause.
Tout ce qu’on peut dire c’est que les facteurs sont nombreux et que présupposer le choix d’une personne est mal connaitre tout les processus qui conduisent vers telle ou telle orientation sexuelle.
Tout ce que je dis c’est que je pense que les programmes qui fait qu’on est attiré par un homme ou par une femme sont implantés dans les gênes dès la conception. Que par défaut, on est attiré par les deux. C’est la partie innée ou génétique. Ensuite, dès l’évolution de l’embryon, il va y avoir différentiation. Une différentiation physique mais aussi cérébrale mais qui ne vont pas toujours dans le même sens (même si ils le font dans 90% des cas). Pour autant, lorsque l’on naît, la formation du cerveau n’est pas achevé, il garde encore une grande plasticité et donc les expériences et la culture peuvent encore avoir une influence -pour autant que la différentiation cérébrale n’est pas trop avancé-. Cela dit, il semble que cette différentiation va assez vite, et que les dés sont jetés dès 5-6 ans et donc avant bien même que les enfants aient conscience de leur sexualité. Parler donc de choix, quand bien même l’homosexualité n’est pas forcément génétique, est inique.