Votre article est court, mais très pertinent, et l’essentiel se résume dans la dernière phrase :« Alors une question se pose : est-ce l’État qui contrôle Vinci, ou Vinci qui contrôle l’État ? »
Ce matin, sur france inter, j’ai entendu un journaliste, en partant de la crise espagnol, noter avec une certaine satisfaction « que désormais ce n’est plus la rue qui gère le social, mais les agences de notation ! »
Ces courroies de transmission médiatiques depuis quelques temps nous travaillent au corps, afin de nous habituer semble t’il à une grande régression salvatrice.
Le social serait un boulet.
Et l’extirper nous ramènerait notre compétitivité perdue, et les beaux jours.
Les inquisiteurs du moyen age avaient à peu près le même discours, face aux hérétiques et aux suspects . Il fallait les sauver malgré eux , et leur extirper le mal, ce diable cornu !.
Le nouveau bon dieu, ce sont donc les agences de notation américaines, lesquels nous dit on maintenant devrait nous guider et nous forcer à nous amender, en baisant le doigt des patrons et en baissant toujours plus notre froc.
De Vinci n’a rien à voir avec Léonard, et tout son art est de travailler à prendre comme pas mal d’entreprises assez de puissance pour s’asseoir sur les gouvernements, de plus en plus incapables de s’opposer, après avoir déposé depuis longtemps les armes.
Tout a été vendu, suivant les directives de Norman Friedman, cet économiste fou, chantre de la mondialisation, et qui continue à faire tourner la pauvre planète malade d’une mondialisation si sauvage, qu’il n’y aura plus bientôt plus grand monde pour boire le champagne.
Même si les gagnants ont de plus en plus de bouteilles.
Voilà ce qu’il manque : Une orientation morale, des projets à longs termes respectueux avant tout du plus important sur notre planète : Les ressources, la terre, la qualité de l’eau.
« Un homme n’a besoin que d’un lit pour dormir. »
« Qui a plus d’une femme perd son âme, qui a plus d’une maison perd sa raison »
Voilà pour ces benêts de la pensée, amateurs de Friedman, une base philosophique paysanne, propre à les enrichir.
Mais j’ai bien peur qu’ils ne connaissent pas le sens figuré du mot !