« C’est l’expression de »national" qui m’interpelle. Car en
effet, selon moi, n’en déplaise à tous ceux qui s’effarouchent avec les
mots et se couvrent de leurs lunettes rouges carmines, Mélenchon serait
plus « nationaliste » que Marine Le Pen, au sens du bien-être économique et social « national »."
@ l’auteur
il s’agit là d’une réflexion tout à fait pertinente. Il suffit de constater que les intérêts des classes laborieuses et ceux de la Nation sont identiques. Logique puisque la classe dominante a abandonné l’état-nation pour la supra nationalité européenne débarrassée qu’elle est de ces archaïsmes insupportables que sont les conquêtes sociale arrachées par la classe ouvrières au cours du temps (en 1936, par le CNR de la nation victorieuse c’est à dire des classe populaires contre la bourgeoisie collabo, en 1968....). La Nation est la classe laborieuse et réciproquement.
Ce constat fait puisque vous engagez à écouter de façon critique les discours de Mélenchon, force est de constater que la position du PG sur l’Europe n’est pas cohérente. Il FAUT sortir de l’UE et de l’euro. Car l’UE et son euro c’est les instruments du totalitarisme ultra libéral que vous réprouvez. Et ce depuis le traité de Rome. Libre ensuite de reconstruire de véritable et souhaitable collaboration internationaliste. C’est à dire entre les peuples, pas un cartel de leur classe dominante pour mieux les exploiter.
L’europe sociale, l’autre europe, c’est une illusion. C’est le moment d’abandonner cet idéalisme pour certain, pour d’autre cet attache à la social démocratie qui entraine dans l’abîme (jusqu’à récemment le PCF était résolument pour la souveraineté populaire nationale). Il est particulièrement regrettable de voir un Mélenchon ou un Laurent défendre l’euro, et se discréditer auprès des masses laborieuses en vantant les mérites d’une UE qui détruit tout ce qu’ils ont battis. Laissant par la même le terrain libre à la récupération habile et nuisible par le FN.
En portant un projet de reconquête de la souveraineté populaire de la Nation, et de conquête sociale des travailleurs face à leurs exploiteurs, il est possible d’impulser une dynamique qui seule permettra d’arracher notre pays à la destruction par l’Europe ou/et (ce n’est pas forcément incompatible le FN n’étant pas pour la sortie de l’UE ni pour rendre la souveraineté au peuple sur la monnaie : sa monnaie commune ce n’est pas la socialisation du secteur bancaire) par la xénophobie.
Il s’agit de conduire là une politique reposant sur une front républicain semblable au CNR avec les immenses avancées sociales qu’il a permit alors, et qui n’ont pu être stoppées que par la collusion entre social-démocratie et droite réactionnaire.
UNE REFLEXION POLITIQUE du PRCF SUR LES CONDITIONS DE LA MISE EN PLACE D’UN NOUVEAU C.N.R.
http://www.frontsyndical-classe.org/article-intervention-du-fsc-au-debat-du-m-pep-du-3-novembre-a-aix-112161868.html
http://www.m-pep.org/spip.php?article3118