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Commentaire de Etienne

sur Moïse, Josué, une logique de guerre


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Etienne (---.---.74.134) 7 février 2007 17:41

Que la Bible soit une relation de faits réels ou une collection de mythes, la violence qu’elle renferme et qu’elle a généré tout au long de l’histoire mérite une approche dépassionnée. S’il faut faire un procès à la Bible, c’est bien celui de la violence et du blasphème suprême.

On peut oser le dire : certains livres de la Bible sont nocifs à l’humanité. Ils divisent et déchirent les familles et les peuples. La Bible, comme d’autres livres, ne permet pas le vivre ensemble mais concourt au rejet de l’autre et à un communautarisme exacerbé.

Ce qui est capital aujourd’hui, c’est de s’inscrire dans une lecture définitivement critique de la littérature biblique.

Le monde juif que je connais bien, loin d’être ce monolithe décrit par les antisémites, s’avère une mosaïque de sectes où ne règne pas toujours la concorde. C’est bien l’interprétation du texte qui désunit.

Il faut le dire encore et encore, critiquer la Bible ou tout autre livre religieux, ce n’est pas faire offense à Dieu ou manquer de foi, c’est simplement un exercice difficile parfois douloureux dans un monde qui n’autorise pas toujours la contradiction.

Je ne crains pas de louer le travail d’Israël Finkelstein, car, le respect et la curiosité ne sont pas incompatibles avec la foi. Le but des récits bibliques est de former le croyant. Aujourd’hui, la Science permet d’apprécier sous des angles nouveaux le mystère qui nous lie à Dieu. Le drame, c’est qu’il est difficile de s’abstraire du texte ou de l’aborder l’esprit vierge de toute exégèse.

Le dieu courroucé et vengeur de la Bible pourrait laisser la place à un Dieu mathématicien et physicien, encore faudrait-il, que les chefs religieux, de tout ordre, renoncent à leur vain pouvoir ou emprise sur la société.


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