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Accueil du site > Actualités > Religions > Moïse, Josué, une logique de guerre

Moïse, Josué, une logique de guerre

Hier comme aujourd’hui, la recherche historique repose sur trois piliers : une bonne compréhension des textes anciens, la logique, notamment militaire et, ensuite seulement, une bonne interprétation archéologique. Aboutissement de mes précédents articles, je termine mon étude du Pentateuque juste avant la conquête du pays de Canaan par les Hébreux.

Moïse est monté sur le mont Nebo. Dans sa grande sagesse, Yahvé a pensé qu’il était opportun de le faire mourir à ce moment-là, à cet endroit-là. Josué va lui succéder. C’est lui qui va prendre dorénavant tous les risques car, en toute guerre, rien n’est jamais gagné d’avance.

De son observatoire, Moïse tourne son regard vers l’Egypte où il est né en tant que prêtre d’Osiris (voir mes précédents articles). Il se rappelle son parcours jusqu’à Massada, sa défaite d’Horma, son trajet pour contourner le pays d’Edom par le sud, ses quarante années passées dans le désert, dans son réduit de Petra (ma thèse), sa conquête des pays de Transjordanie. Terminant son tour d’horizon, ses yeux se fixent sur le pays de Canaan que son Dieu Yahvé a promis à son peuple.

Une armée nombreuse et disciplinée.

Au départ d’Egypte, la Bible donne un chiffre de 600 000 hommes aptes à porter les armes. Le recensement que fait Josué avant le franchissement du Jourdain donne à peu près le même chiffre, ce qui est assez curieux. Faut-il compter dans ses 600 000 hommes, les cousins hébreux qui sont restés au pays de Canaan ou qui y sont revenus avant les quarante ans ? mystère ! Ce qui est en revanche très probable, c’est l’arrivée massive de combattants volontaires venant de "la zone occupée" pour se rallier à Moïse en prévision des futurs combats. Maître des ressources de Moab et des pays voisins, celui-ci était en mesure de les héberger et de les nourrir.

Cette armée, Moïse l’a soumise à une discipline de fer, d’abord en lui imposant des règles très strictes pour l’habituer à une obéissance sans hésitation ni murmure. Celui qui a péché en ramassant du bois mort le jour du sabbat est lapidé par ses compagnons (Nomb 15, 35- 36). Les chefs qui ont fauté sont empalés face au soleil (Nomb 25, 4). Les groupes qui se rebellent sont enterrés vivants ou livrés au feu (Nomb 16, 31 - 35).

Cette armée doit faire du butin pour alimenter le trésor et le service de l’intendance. Il est rare que l’homme de troupe soit autorisé à "butiner" pour son propre compte (c’est ce mot qui figure dans ma Bible, Nomb 31,53). Il faut qu’il attende pour recevoir sa part. Celui qui détourne le butin frappé d’anathème est non seulement puni de mort mais également son entourage qui ne le dénonce pas, bétail compris (Jos 7, 25). Un allié s’écarte du droit chemin, c’est une bonne occasion pour le rayer de la carte et pour s’emparer de tous ses biens (Nomb 31, 1- 12).

La cohésion et le moral de cette armée sont soigneusement entretenus par tout un cérémonial à la fois militaire et religieux. Lecture de la Loi, célébrations collectives, repas commémoratifs, cérémonies d’intronisation et de dissolution, manifestations de repentance et d’absolution, discours au peuple, la vie de la collectivité est rythmée par une liturgie qui ne laisse rien au hasard. Les étrangers sont exclus du camp et des villes stratégiques occupées. La race est préservée par une généalogie soigneusement tenue à jour. La présence de Yahvé est omniprésente. Les maladies et les épidémies sont des punitions que Dieu inflige à l’individu, au groupe ou au peuple à cause des péchés présents, passés ou oubliés. Mais Yahvé est très attentif pour récompenser. S’il dépossède les uns, en revanche il donne à d’autres.

Un principe de dissuasion, un plan de campagne.

L’adversaire de Josué n’est pas le peuple dominé des campagnes mais le peuple dominant retranché derrière les murailles de ses villes fortifiées. Si la ville accepte la paix qu’on lui propose, les habitants ont la vie sauve mais sont soumis au nouveau pouvoir qui s’installe. Si la ville ne se rend pas dès les premières sommations, tous les mâles seront frappés du tranchant du glaive. Femmes, enfants, bétail seront pris comme butin (Deut 20, 10 - 14). Tel est le principe de dissuasion qui - pour qu’il fonctionne - doit être appliqué dès la première ville qui résiste, sans pitié et sans aucune restriction.

En ce qui concerne les villes stratégiques nommément désignées, il est prévu de les vider de leur population et de les occuper sans partage. Les habitants doivent savoir qu’ils seront passés systématiquement au fil de l’épée, hommes, femmes, enfants et bétail, s’ils ne vident pas les lieux avant l’arrivée de l’armée.

Trois phases sont prévues. Une première campagne au sud, une deuxième au nord, une troisième pour réduire les poches de résistance. Les deux premières sous le commandement de Josué entre 1405 et 1336 avant J.-C. (ma thèse), la troisième après sa mort, à l’initiative des chefs des tribus, une fois leur installation terminée. Le pays est réparti entre les douze tribus, les limites des différentes parts précisées, les responsabilités clairement établies.

Avant le franchissement du Jourdain, les futurs vainqueurs sont marqués au fer rouge d’une pièce d’identité indélébile, une cicatrice toute fraîche autour de leur verge.

Les trompettes d’argent et les murailles de Jéricho

« Fais-toi deux trompettes d’argent ; tu les feras d’argent battu. Elles te serviront pour la convocation de l’assemblée et pour le départ des camps (Nomb 10, 2). »

La Bible ne dit pas exactement quand Josué a sonné le départ en campagne. Comme il était prévu que l’arche d’alliance marche en tête et que les porteurs traversent le Jourdain à pieds secs - ceci pour répéter le miracle du franchissement de la mer Rouge - il a fallu très certainement attendre, soit un moment de très basses eaux, soit que des digues provisoires arrêtent momentanément son cours. Il a fallu aussi attendre que les espions hébreux envoyés dans la population de Jéricho aient accompli leur mission de subversion qui consistait à soudoyer la garnison égyptienne prostituée au dieu Amon, la devenue célèbre Rahab.

Jéricho était la forteresse qui gardait la porte d’entrée au pays de Canaan, cerbère aussi cruel et détesté qu’était le pharaon d’Egypte. C’était bien la première forteresse à prendre. L’épaisseur de ses murailles était telle que seul Yahvé était en mesure de les faire tomber. Chaque jour, pendant six jours, les Hébreux firent le tour de la ville. Sept prêtres sonnaient continuellement du cor. L’arche d’alliance marchait au milieu d’eux. Le septième jour, la partie dissidente de la garnison égyptienne se rendit maître des murailles et ouvrit les portes. Les trompettes retentirent. L’armée de Josué poussa un grand cri et s’engouffra dans la ville, massacrant hommes, femmes, enfants et animaux.

Puis, les murailles tombèrent sur la ville frappée d’anathème.

E. Mourey

http://www.bibracte.com

NB. Ces événements se sont passés il y a environ trois millénaires et demi. C’est l’histoire d’un monde passé qui n’a que peu de rapports avec celui d’aujourd’hui, tant il y a eu, depuis, de mouvements de populations, notamment dans cette région. Toute polémique sur ce sujet serait donc dénuée de sens.



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190 réactions à cet article    


  • ZEN zen 6 février 2007 12:06

    C’est reparti pour un tour..Le feuilleton continue, c’est mieux que Dallas..MrMourey fournit encore des verges pour être battu.

    « Moïse est monté sur le mont Nebo. Dans sa grande sagesse, Yahvé a pensé qu’il était opportun de le faire mourir à ce moment-là, à cet endroit-là. Josué va lui succéder »

    Tout cela est évidemment hautement historique...puisque c’est écrit !


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2007 12:12

      @ Zen

      T’es pas cool. Moi j’adore le littéralisme occultisto-militaire des exégèses de l’auteur. C’est notre petit Da Vinci Code agoravoxien. Lis ça comme un roman est ça devient passionnant. D’ailleurs je pense que dans un prochain chapitre nous apprendrons que Marie-Madeleine était l’arrière-arrière-petite fille d’un égypto-hébreu né des amours d’Osiris avec Vercingétorix entre Bibracte et Petra...


    • ZEN zen 6 février 2007 12:33

      Hypocrite !Tu es encore plus « méchant »que moi...Tu devrais te réjouir du fait que l’auteur est persuadé que Jésus est né en Bourgogne, comme toi. SI ! Va sur son site (dernier article)


    • Marsupilami Marsupilami 6 février 2007 12:38

      @ Zen

      D’abord je suis pas né en Bourgogne, mais en Allemagne, donc quelque part entre Bibracte et Petra. J’ai donc été sur le site d’Emile et je me suis régalé. C’est fabuleux, il n’y a pas d’autre terme. J’invite tous les Agoravoxiens à faire de même.


    • (---.---.30.43) 6 février 2007 13:51

      ahahah encore un qui a cédé à la tentation, attention son site vas vite devenir le n.1 des sites les plus visités dans la catégorie histoire et actualité !! (cf présentation) qui est un gage d’honnêteté intellectuelle et de probité comme chacun sait.........


    • (---.---.30.43) 6 février 2007 13:53

      bah DW tu ne sais pas que Mourey est l’élu ! pas de templiers ni d’orléaniste, c’est lui le messie d’ailleurs la bible le dit clairement le messie sera un grand militaire forcément comment réunir les gens sinon par la guerre, c’est bien connu et parfaitement logique !


    • Le furtif (---.---.26.29) 6 février 2007 12:31

      @ M Mourey et aux farceurs

      M’en fous de vos palsanteries « limite » ...moi j’aime bien...enfin j’aime bien mieux que....

      Salut à tous

      Le Furtif


      • Tristan Valmour 6 février 2007 12:47

        Monsieur Mourey,

        J’ai lu avec neutralité l’ensemble de vos articles, et je demeure très partagé. D’un côté, ils présentent un intérêt dans le sens où ils abordent l’Histoire sous un angle original, de l’autre côté votre conception des recherches historiques me laisse pantois, ce qui me conduit à prendre avec beaucoup de réserve ce que vous énoncez.

        Vous écrivez : « Hier comme aujourd’hui, la recherche historique repose sur trois piliers : une bonne compréhension des textes anciens, la logique, notamment militaire, et ensuite seulement, une bonne interprétation archéologique. »

        Pardonnez-moi, mais cela est faux. En effet, l’historien commence par rechercher des preuves, comme tout bon enquêteur. Des preuves archéologiques et des documents. Cela constitue l’essentiel de son travail. Ensuite, l’historien interprète les preuves. C’est déjà, pour tous, un facteur d’erreurs. Pour interpréter une preuve, il faut que soient réunies au moins trois conditions : maîtriser la langue d’origine du document, maîtriser les ressources historiques des collègues et adopter la méthodologie de la recherche. Quant à la logique, je ne sais pas de quoi vous parlez. Ce qui vous paraît logique peut être illogique (ou syllogique) pour quelqu’un d’autre. On peut tout mettre derrière la logique.

        Au total, votre oeuvre constitue une bonne narration, et vous devriez en faire un livre. Christian Jacq est très côté en ce moment. Je le dis sans aucun cynisme ou ironie.

        Bien à vous


        • Emile Mourey Emile Mourey 6 février 2007 14:42

          @ Tristan Valmour

          Je pense que vous ne m’avez pas compris. Je ne cherche pas à prouver mais à comprendre. Je cherche d’abord à bien comprendre les textes. Pour cela, je tiens compte de toutes les observations, réserves, hésitations, remarques étymologiques des traducteurs etc..., ensuite j’essaie de comprendre le texte dans la logique alors que d’autres se contentent de prendre le texte à la lettre. Quand la Bible parle des filles de Bersabée ( Bersabée étant la ville d’Abraham),je ne vois pas en quoi je ferais une faute de logique en comprenant « colonies » de Bersabée. Ensuite je me reporte aux résultats de fouilles pour confirmer ou compléter mon interprétation. Le vestige archéologique apporte la preuve en fin de course, mais ce n’est pas une obligation.

          J’ai commencé à m’intéresser à la recherche historique, un peu par hasard, à cause d’une interprétation des Commentaires de César qui me semblait erronée. C’est cette démarche que j’ai suivie. Ma connaissance du latin, mon expérience militaire et mes connaissances de l’archéologie de la région m’ont beaucoup aidé. Tout cela pour vous dire que je ne parle pas en l’air et que cette démarche me semble évidente.

          La démarche que vous préconisez, à savoir chercher d’abord la preuve, a conduit l’archéologie à deux erreurs extrêmement graves.

          Premièrement : en reprenant la thèse de Bulliot sans trop se poser des questions, les archéologues s’évertuent aujourd’hui à chercher la preuve ou les preuves qui pourraient justifier cette thèse, alors que le site a été officialisé et le musée construit (on a mis la charrue avant les boeufs). Or aucune preuve formelle n’a été trouvée qui permet de dire que le mont Beuvray est le site de Bibracte.

          Deuxièmement : Parce que nos deux archéologues israéliens n’ont pas su interpréter le texte biblique, ils ont formulé une hypothèse et ils cherchent à la prouver par des vestiges archéologiques, nouvelle erreur, mauvaise méthode.


        • Tristan Valmour 6 février 2007 15:40

          Monsieur Mourey,

          Je suis titulaire d’une maîtrise d’Histoire (en histoire économique et sociale de la France contemporaine), ce qui n’est pas grand chose. Et j’enseigne également cette matière depuis un certain temps. Je peux cependant vous certifier que les historiens (ceux qui ont un doctorat peuvent à mes yeux se qualifier ainsi) ne prennent pas à la lettre les textes qu’ils ont à étudier. C’est très réducteur. Ils essaient aussi de comprendre ce qu’ils lisent, et disposent d’outils d’analyse et de connaissances qu’apparemment vous ne maîtrisez qu’imparfaitement à la lecture de votre site. Attention, je ne dis pas que tout est mauvais, et vous évoquez certaines pistes intéressantes.

          Mais vous balayez des périodes historiques trop larges pour être réellement crédible, et vous avez une propension à aborder des sujets qui confinent à l’ésotérie. Le résultat donne donc un mélange de poésie et d’Histoire. Quand on sait que des historiens peuvent au pire passer leur vie sur une monographie, au mieux se spécialiser dans l’une des quatre grandes périodes historiques !

          Franchement, jamais je ne m’aventurerai à épouser votre méthode de travail, car aucun résultat scientifique ne saurait en sortir. Un historien part des empreintes laissées par nos ancêtres, émet des hypothèses, confirme ou infirme ses pistes par ses connaissances antérieures ou d’autres découvertes qu’il est conduit à faire.

          Que vous ayez des désaccords avec certaines Ecoles, c’est normal et c’est sain. Ca fait avancer l’Histoire. Mais ne croyez pas que les historiens sont des bons à rien qui se trompent tout le temps ou qui cachent la vérité. Ce sont des gens honnêtes, pour la grande majorité. En Histoire Ancienne, je connais très bien deux historiens. L’un, Nabil, est président de la faculté d’Histoire de Jordanie. L’autre, Maurice, est l’un des 10 plus grands spécialistes en Histoire Ancienne. Ce sont tous deux des personnes intègres et rigoureuses.

          J’ai lu sur votre site que vous vous êtes intéressé au « trésor des templiers ». En voilà encore un sujet accrocheur. Vous savez, il existe un excellent ouvrage sur le sujet : Vie et Mort de l’Ordre du Temple (Alain Dumourger), collection Point Seuil Histoire.

          Bonne continuation


        • Emile Mourey Emile Mourey 6 février 2007 16:37

          @ Tristan Valmour

          Vous m’attribuez des idées que je n’ai pas et des jugements que je n’ai jamais prononcés.


        • schroen (---.---.175.112) 7 février 2007 09:51

          Je vous invite à consulter sur internet, l’histoire d’un brave homme taxé d’hérésie pour avoir déclarer que la religion celte avait perduré jusqu’au bas moyen-age...

          Face à l’extrême rigueur d’esprit des universitaires et autres thésards, ce monsieur décida de faire lui même des fouilles et trouva des preuves non négligeables mais il se heurte encore à la frigidité des instances archéologique de notre beau pays ^^’

          http://www.ldi5.com/archeo/gorgobina.php

          Voilà le lien...

          SChroen


        • (---.---.30.43) 7 février 2007 11:39

          à la lecture du site que tu proposes, je me dois d’infirmer tes conclusions, toute personne ayant quelques connaissances en céramologie peut te dire la poterie noire est très présente dans le monde médiéval, sa preuve n’en est pas une ! ensuite il pouvait comme tout un chacun obtenir une autorisation de fouille auprès des services compétents (de très nombreux amateurs les obtiennent)

          un conservateur régional de l’archéo. s’est même déplacé pour voir les pseudo-vestiges, on peut quand même dire que ces théories ont été prises en compte....


        • Antenor (---.---.75.234) 6 février 2007 13:35

          D’aprés mes souvenirs scolaires, dans un raisonnement scientifique on commence par émettre une hypothèse (ce que fait M. Mourey ) issue d’une observation (ici la lecture de la Bible) et seulement ensuite on cherche les preuves de sa validité, dans notre cas à l’aide de vestiges archéologiques.

          Un vestige en soi n’est qu’un tas de cailoux, il ne devient une preuve que par rapport à un raisonnement émis auparavant.

          Ne mettons pas le chariot avant les boeufs.


          • (---.---.30.43) 6 février 2007 13:44

            ahahaha revois tes cours allez pour être gentils niveau 6ème (faut quand même savoir lire et écrire !) non et non on ne part pas d’une hypothèse et ensuite on cherche la preuve ! c’est trop orienté mon ami ! on peut en déduire ce que l’on veut

            par exemple : moi je postule que le charlemagne était un impuissant notoire et que ses enfants n’étaient pas de lui ! et bien tu trouveras tout ce que tu veux dans la littérature pour infirmer ou confirmer (à ta guise) le postulat de départ !

            et c’est ce que fait l’ami Mourey ! comme d’habitude on interprète dans le sens que l’on veut et après on dit que c’est scientifique !

            PS ce n’est pas parce que c’est abscons que c’est vrai !!!!!!


          • (---.---.30.43) 6 février 2007 13:49

            « Un vestige en soi n’est qu’un tas de cailoux, il ne devient une preuve que par rapport à un raisonnement émis auparavant. » mais oui bien sûr c’est parce que quelqu’un a pensé qu’un mur se détruirai de telle manière que le « tas de cailloux » est un mur !!

            bravo je reste sans voix ! non non en histoire ou en archéologie cela ne se passe pas comme ça un mur reste un mur, un artéfact reste un artéfact ! la taphonomie existe même si on ne sais pas ce que cela signifie !


          • la Mouche du coche (---.---.91.126) 6 février 2007 16:34

            Je pense que Antenor a raison, smiley

            Pour chercher, il faut d’abord avoir eu au préalable une IDEE. smiley

            Cela semble paradoxal mais sinon on passe sa vie à étudier une monographie comme il a été dit plus haut et l’on ne trouve rien. smiley


          • (---.---.30.43) 6 février 2007 16:53

            et bien non le raisonnement scientifique en histoire n’est pas comme cela tu part d’abord des indices et ensuite tu élabore une théorie pas l’inverse !


          • La mouche du coche (---.---.23.10) 6 février 2007 19:12

            oui, ce que je dis est paradoxal, c’est vrai. smiley

            à l’école, on nous apprend la logique indice >> théorie.

            Mais pour faire des découvertes, il faut faire le contraire : Intuition >> théorie >> indices.

            C’est paradoxal. smiley


          • (---.---.30.43) 6 février 2007 19:26

            non c’est plus que paradoxal, c’est déjà orienter tes interprétations de ce que trouveras ! si tu te dis, je veux absolument trouver la vraie alésia alors je vais regarder près de chez moi s’il existe une colline qui pourrait coller avec ce que dit César et coups de bol tu trouves ! (c’est obligatoire, quitte à retraduire César s’il le faut !)

            c’est exactement la même chose, tu trouves ce que tu veux trouver et interprète les données (ici la colline) de telle manière que ça corresponde avec ce que tu cherchais !


          • La mouche du coche (---.---.23.10) 6 février 2007 19:48

            Hum 43, smiley

            Si tu regardes les indices, tu as une masse d’informations colossale et tu peux les étudier pendant des années sans rien trouver.

            Mieux vaut avoir une IDÉE d’abord réduisant ce que tu vois à une théorie, puis tu vas ensuite l’éprouver à la réalité.

            Par exemple, tu peux étudier les volcans dans les failles océaniques, les inversions de polarité de la terre, etc. pendant des années sans comprendre.

            Mais si tu COMMENCES par te poser la question : « Et si les continents dérivaient ? » Ensuite, tu peux aller chercher des indices.

            Comment faire pour désapprendre tout ce que l’on nous a dit à l’école : Voilà la vraie difficulté. smiley


          • (---.---.30.43) 6 février 2007 20:44

            je ne suis évidemment pas d’accord, on parle d’histoire ici pas de géologie ! newton n’a pensé à la gravité qu’après avoir reçu sa pomme sur la tête pas en ayant l’idée que la pomme pourrait tomber, il est parti d’un fait et ensuite a élaboré sa théorie (pas l’inverse)

            ce genre de chose est une véritable tentation pour un chercheur (j’ai une idée et je la vérifie mais pour avoir l’idée il faut déjà que tu ais une prédisposition, un fait qui t’accroche)

            pour la dérive des continents et bien c’est l’inverse qui c’est passé ! Alfred Wegener a vu que les continents avaient des cotes très similaires et qu’elles se complètaient (ici le fait) et ensuite il a tenté d’expliquer ce fait


          • La mouche du coche (---.---.23.10) 6 février 2007 21:18

            oui et non 43, smiley

            oui c’est vrai, il faut étudier les faits pour trouver des idées. smiley

            non, il faut déjà avoir une idée pour en chercher la preuve dans les expériences scientifiques. smiley

            Rapproches-toi des scientifiques : Il se posent en premier lieu une question, puis cherchent les moyens de la vérifier.

            C’est ce que l’on constate de façon spectaculaire en physique fondamentale par exemple. Les chercheurs ont construit le synchrotron à Saclay aujourd’hui POUR trouver les nouvelles particules à quoi leurs calculs ont aboutis. leurs caractéristiques sont connues : Elles ont même déjà un nom. Il reste à savoir si elles existent !

            Donc il faut imaginer que Newton cherchait déjà à comprendre la théorie de la relativité avant de s’endormir. smiley


          • (---.---.30.43) 6 février 2007 21:55

            merci mais je suis moi-même scientifique (l’archéologie est une science), tu dois pour prouver qqch avoir une idée du type de résultats, c’est évident, mais c’est pas en se disant tiens le support génétique est l’adn qu’ils ont trouvé l’adn ! or c’est ce qu’Emile veut que nous fassions, moi par la puissance de ma reflexion et le support de la bible je dis que c’est comme ça que ça c’est passé prouvez moi que j’ai tord ! or quand on apporte des arguments importants contre-disant ce qu’il écrit, il repart dans son coin en ruminant à l’incompréhension !


          • Emile Mourey Emile Mourey 6 février 2007 22:51

            @ (IP:xxx.x70.30.43)

            C’est tout de même simple à comprendre. J’explique que la datation que donne la Bible est exacte et je le prouve en faisant des recoupements avec des documents égyptiens et avec certaines interprétations archéologiques.

            Les auteurs de la Bible dévoilée n’ayant pas apporté la preuve que la datation de la Bible est erronée, comment voulez-vous que je conteste leurs preuves puisqu’ils ne les présentent pas. Ce n’est pas parce qu’il y a eu un consensus récent pour mettre la conquête de Canaan au XIIème siècle que cela constitue une preuve. Je ne peux pas critiquer un consensus qui ne repose que sur une impression.

            Que les auteurs de la Bible dévoilée trouvent des vestiges « israëlites » du XIIème siècle et donc un début de peuplement sur les montagnes de Judée, que des vestiges de même caractéristique se retrouvent dans des villages plus éloignées, je ne le conteste pas.

            Ma seule différence avec les auteurs est que je fais venir les Hébreux beaucoup plus tôt, comme le dit la Bible et que je les installe comme le dit la Bible sur tout le territoire et notamment dans les villes.

            Le problème se trouve dans le fait que les archéologues voient - je cite - la fin brutale d’Haçor au XIII ème siècle, à l’image de tant d’autres villes du pays (La Bible dévoilée, éditions Gallimard, page 132), alors que je situe la conquête, comme semble le dire la Bible, au XIV ème.

            Conclusion : L’interprétation archéologique est en contradiction avec la Bible pour une différence d’un siècle. Quels arguments voulez-vous que je donne face à cette constatation ? Que je dise que l’archéologie est une science exacte ? Non, malheureusement.


          • (---.---.30.43) 7 février 2007 01:44

            et oh Mourey reveillez vous ! une impression la datation d’une couche charboneuse ? le fait que certaines villes que cite la bible n’existait pas à cette époque ? l’interprétation n’est pas une science exacte mais les datations si !!!!!!! regardez les indices archéologiques, les preuves et ensuite vour verrez que vos théories ne sont que des fantasmes qui ne sont étayés que par vos spéculations ! pourquoi personne ne vous suit dans le monde si convoité de l’archéo. biblique ? par sectarisme ? par méconnaissance ? de toute façon vous êtes hermétique à toute discussion sérieuse, reposant sur des faits, vous préférez évidemment les éviter. sur les datations qu’avez-vous à dire ? si elles sont fausses dites moi pourquoi, qu’elle est l’erreur commise ?


          • La mouche du coche (---.---.28.105) 7 février 2007 08:28

            43,

            Toute la question est là :

            Nous n’acceptons plus aujourd’hui des livres comme « la bible dévoilée » qui nous disent ce qui a été autrefois, puis nous balance une biographie à la fin en guise de preuves et débrouilles-toi. Avec la présence d’internet et des commentaires, cette attitude s’apparente de plus en plus à de la malhonnêteté intellectuelle. smiley

            Aujourd’hui le véritable chercheur scientifique HONNETE met son texte sur internet, met des liens sur ses sources et ouvre les commentaires. C’est exactement ce que fait M. Mourey ! smiley

            IL FAUT DU COURAGE ! smiley Car il est attaqué sur les sources-même et malgrès tout il les repropose à nouveau sur chacun de ses nouveaux articles. Car il sait qu’elles sont le support de son propos. M. Mourey s’expose aux coups quand Finkelstein et Silberman savourent la tranquillité des archéologues ministériels. Ils ont toujours existé : Zen l’a dit : L’archéologie est une chose trop sérieuse pour que l’état la laisse aux archéologues. smiley


          • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 11:41

            @ (IP:xxx.x70.30.43)

            Vous dites : une impression la datation d’une couche charboneuse ?

            J’ai l’impression que vous mélangez tout. Je n’ai jamais dit ce que vous dites. J’ai dit qu’un certain nombre de commentateurs ont l’impression qu’ils faut situer la campagne de Josué au XII ème siècle. Mais que disent les auteurs de la Bible dévoilée ? Qu’il n’y a ni trace d’incendie ni d’autres traces de destruction au XII ème. Je suis d’accord sur ce fait mais pas sur la conclusion. Pour moi cela signifie que la conquête n’a pas eu lieu au XIIème siècle mais au XIV ème. Pour les auteurs de la Bible dévoilée, cela signifie que la conquête n’a pas eu lieu ? voilà toute la différence.

            Vous dites : Certaines villes n’existaient plus au XIIème siècle. Evidemment puisqu’elles ont été détruites au XIV ème par les troupes de Josué. Qu’elles étaient démunies de murailles au XIIème ? évidemment puisque l’occupant hébreu les a obligées à les raser comme maints exemples le montrent à d’autres périodes de l’Histoire.

            Question datation. Ce n’est pas moi qui change les datations. Je n’ai donc pas à prouver quoique ce soit. Les auteurs de la Bible dévoilée cherchent-ils des traces pour expliquer la conquête de Josué au XIV ème siècle ? Non ! Ils disent seulement qu’il n’y a pas de trace d’invasion guerrière au XIIème. Je suis d’accord sur ce dernier point.

            Essayez de réfléchir.


          • (---.---.30.43) 7 février 2007 11:44

            non ça ne se passe pas du tout comme ça dans le monde scientifique : tu publies tes données dans des journaux spécialisés et ensuite tout peut être discuté, analysé... tout le monde peut reconnaitre ses erreurs, c’est pour cela qu’il y a souvent des errata dans ces journaux....

            je suis désolé mais les spécialistes entre eux ne sont pas tendres du tout, il y a des rivalités donc toute brèche, toute erreur croyez moi est exploitée

            non on ne peut vraiment pas dire que Finkelstein soit tranquile dans un ministère (quelle méconnaissance de la recherche !!!!!)


          • (---.---.30.43) 7 février 2007 11:48

            et bien vous aussi essayez de réfléchir 2 mn !!! un mur même rasé laisse des traces archéologiques !!! vous avez déjà entendu parler de fondations ? arrêtez de prendre les gens pour des gogos !! une maison même détruite laisse toujours des traces, des latrines enterrées, des puits, des cuves, des canaux d’irrigation dans les champs, des tessons de poterie etc..... mais puisque vous préférez le texte biblique pour faire de l’histoire.....


          • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 16:25

            @ (IP:xxx.x70.30.43)

            Vous êtes en pleine contradiction. Vous confondez le XIIème siècle et le XIV ème où la Bible situe la conquête. Reportez-vous aux pages 126 et 127 de « La Bible dévoilée » éditions Gallimard, foliohistoire. Que disent les auteurs, tout simplement que la situation du XIIème siècle est tout à fait différente de celle du XIV ème ; je cite : le Canaan du bronze récent n’était plus que l’ombre de la société prospère qu’il avait représentée plusieurs siècles auparavant, au Bronze moyen. Et de citer les lettres de Tell el Amarna qui parlent de garnisons égyptiennes, de places fortes, de temple, d’édifices publics etc...


          • ZEN zen 6 février 2007 13:54

            Pour une fois, je ne suis pas loin d’être en accord avec Demian.

            Il y a depuis le début de la production des articles de l’auteur un non-dit énorme et un surdité totale aux méthodes d’exégèse biblique devenues classiques. J’ai eu des soupçons dès le départ, étant donné son rejet systématique des données de l’Ecole biblique de Jérusalem et des travaux de Finkelstein et son littéralisme assez simpliste .

            Etant passé pas son site, je suis maintenant convaincu qu’il y a une thèse implicite, non avouée, que je cherche à préciser.Aujourd’hui plus qu’hier, dans certains milieux, la bible est devenue un enjeu idéologique et politique, hélas !. De telles manipulations ne devraient plus être admises sur Agoravox.


            • Emile Mourey Emile Mourey 6 février 2007 15:13

              @ Zen

              Vous faites erreur.


            • (---.---.30.43) 6 février 2007 15:26

              non seulement cela ne devrait plus être admis, mais je crois que c’est une véritable erreur de conception d’agora, sur certains sujets comme les sciences, on ne peut pas tout laisser dire sans reviewage, cela entraîne trop de problèmes dans l’information du public. J’ai lu il y a quelques temps un article sur la vaccination, et bien le moins que l’on puisse dire c’est que c’était de la bêtise et de l’incompréhension de ce que c’était pratiquement, un article bourré d’erreurs certes resctifiées dans les commentaires mais qui lit les 250 commentaires d’un texte ?

              j’ai un autre exemple où sous l’aspect d’un article scientifique cohérent pour un profane, l’auteur s’amusait à faire dire n’importe quoi à l’ADN (l’auteur lui même scientifique voulait montrer que tout pouvait passer sur agora même l’ineptie !)

              donc voilà malgré de nombreuses mises en garde le commité de lecture refuse d’agir en conscéquence et laisse ainsi un média tel qu’agora en prise aux manipulations les plus variées.... on se veut journaliste mais on n’assume pas les responsabilités du travail de journaliste.....


            • la Mouche du coche (---.---.91.126) 6 février 2007 16:37

              la bible a TOUJOURS été un enjeu idéologique et politique.

              J’ai eu des soupçons dès le départ sur Zen, étant donné son rejet systématique des données des travaux de M. Mourey.

              Les travaux de Finkelstein sont soumis à caution puisqu’il risque d’être tué pour ses idées. Mieux vaut écouter M. Mourey qui est lui plus libre. smiley


            • (---.---.74.206) 6 février 2007 16:39

              mais non, mais si, faites un beau lacher prise de vos connaissances .

              c’est une belle thèse exotique rien que cela .

              exemple :Avant le franchissement du Jourdain, les futurs vainqueurs sont marqués au fer rouge d’une pièce d’identité indélébile, une cicatrice toute fraîche autour de leur verge.

              et etc etc !!

              je trouve que monsieur Mourey mets dans son récit tout ce qui pourrais l’éloigner du réel et provoquer le bon sens .

              un bon public vas faire la différence rapidement . av c’est du trollage a tout vas qq fois , et de belles histoire de grand père comme celle là .

              gothique


            • (---.---.30.43) 6 février 2007 16:57

              et bien non tout le monde n’a pas la connaissance suffisante (ni le recul) pour prendre les théories des uns et des autres pour ce qu’elles sont ... on ne peut pas être expert en tout ! (sauf Mourey évidemment, heureusement qu’il était militaire chez nous parce que sinon qu’est-ce qu’on aurait pris !)


            • Emile Mourey Emile Mourey 6 février 2007 17:20

              @ Gothique

              exemple:Avant le franchissement du Jourdain, les futurs vainqueurs sont marqués au fer rouge d’une pièce d’identité indélébile, une cicatrice toute fraîche autour de leur verge.

              Je vais vous expliquer : Avant le franchissement du Jourdain, Josué a fait circoncire tous les soldats de son armée. Il s’agit d’une opération exécutée avec un silex tranchant qui consiste à supprimer le prépuce qui protège le gland de l’organe masculin. Cette coutume est d’origine égyptienne et permettait notamment aux gardes frontières égyptiens de ne pas laisser entrer des étrangers sur le territoire. C’est la mésaventure qui survint à un fils de Moïse qui s’est vu interdire l’entrée. Il fallut que l’épouse de Moïse procéda à sa circoncision.

              Donc, quand je laisse entendre que cela pouvait être une sorte de carte d’identité, je pensais qu’on aurait compris l’intérêt de la chose (identification des blessés, des morts, débusquer les espions ou les résistants de la dernière heure etc...)


            • (---.---.74.206) 6 février 2007 18:58

              eh bien tu vois:IP:xxx.x70.30.43) le 6 février 2007 à 16H57

              il suffit de poser une question et monsieur Mourey donne une réponse .

              après je la traduis comme je veux , cela dépend de ma grille de lecture .

              en afrique tu serais tellement malheureux (se) , laisse se dérouler l’histoire c’est un monde a part moi ça me vas .

              et je ne vais pas l’imposer aux autres lecteurs .

              l’ado bleu il as pas encore compris , il croule et s’écroule sous les références .


            • mcm (---.---.121.69) 6 février 2007 15:23

              Et allez hop Demian West et Zen qui nous établissent un lien entre les thèses révisionnistes de monsieur Mourey et le Front National !

              Ben voyons, c’est pourtant pas Le Pen qui est invité par les loge de Francs-maçons mais Jack Lang comme le prouve ce lien : http://voxgalliae.blogspot.com/search/label/Jack%20Lang

              Donc monsieur Mourey si il veut publier le fruit de ses onanismes nocturnes n’a qu’à aller se faire subventionner chez les socialos.

              Là bas ses petits dessins hieroglyphiques devraient faire fureur auprès du beau Jack, grand amateur de Rap et de Tag.

              Avec Ruquier et Steevy en promo de couverture l’affaire est dans le sac ! Du coup Demian West lui demandera des autographes au lieu de le fustiger. Tout benef vous dis-je !


              • Tristan Valmour 6 février 2007 16:10

                @ Demian,

                L’ordre des Templiers est bel et bien mort. Il ne subsiste aucun doute à ce sujet. Que des illuminés perpétuent dans leur mémoire le désordre templier, il n’y a aucun doute non plus.

                Sinon, votre opinion sur M. Mourey est peut être fondé après tout. Mais encore faudrait-il apporter plus de preuves que vous ne le faites. Moi je lui conserve le bénéfice du doute quant à ses intentions.


              • Emile Mourey Emile Mourey 6 février 2007 16:28

                @ Demian West et Zen

                Je vous ai déjà dit que vous ne saviez utiliser que l’arme de la calomnie.


              • la Mouche du coche (---.---.91.126) 6 février 2007 16:41

                Demian,

                « Vous noterez qu’il ne m’oppose aucun déni ni démenti. »

                Et pour cause ! smiley


              • (---.---.74.206) 6 février 2007 19:01

                eh tu parles il as vus ma çonnerie et hop une référence historique .

                pour appuyer le propos .


              • ZEN zen 6 février 2007 19:07

                @ Tristan

                Peux-tu visiter le site de l’auteur ?


              • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 6 février 2007 15:41

                Cher Auteur,

                Sans chercher aucune polémique je n’arrive pas à me faire une opinion entre vos thèses et celles soutenues par Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman dans Le Bible dévoilée et cet archéologue « Pierre de Miroschedji » ainsi que les thèses qui en découlent décrite sur ce lien.

                Si vous pouviez nous donner votre avis sur le fond.

                Merci d’avance.


                • Emile Mourey Emile Mourey 6 février 2007 16:52

                  @ Bateleur du Tarot

                  La différence est toute simple. Je suis la datation de la Bible, les trois archéologues ne la suivent pas. La conséquence, c’est que ces derniers raisonnent sur une situation du pays au XIIème siècle av. J.C et que je raisonne sur une situation du XVème siècle. Constatant que la situation du XII ème ne correspond pas au texte, ils en concluent que cela ne tient pas debout etc... Constatant que la situation du XVème siècle correspond au texte, j’en déduis que tout s’explique dans la plus parfaite logique militaire.

                  Evidemment, si on ne veut pas être logique, on peut tout inventer.


                • (---.---.30.43) 6 février 2007 17:02

                  M. Mourey, arrêtez de raconter des fadaises, Finkelstein ne se base pas sur les données du 15ème siècle, il se base sur l’ensemble des données archéologiques disponibles et elles elles sont toutes en contradiction avec la chronologie biblique !! il se base sur des faits vous sur votre interprétation d’un texte ! ce n’est pas la même chose et on ne peux pas donner le même poids à vos « arguments » qu’aux siens !!!!

                  mais comme vous êtes hermétique à toute contradiction (comme beaucoup de militaires) vous préférer croire que vous avez LA vérité et que tous les autres sont des abrutis, libre à vous mais n’essayez pas de faire passer vos régurgitations ésotériques pour une réalité méconnue.


                • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 6 février 2007 17:32

                  Monsieur « qui ne donne pas son nom »

                  Vous reprocher à l’auteur de ne pas détenir la Vérité mais peut être que les trois archéologues cités ne la possèdent pas non plus. La recherche scientifique est pavée de vérités qui ont été démenties et remplacés par d’AUTRES vérités (cf. la physique newtoniene et la relativité générale).

                  Comme disait le Pape Urbain VIII à Galilée alors accusé d’hérésie par l’église catholique « ...vous nous révélez la réalité mais c’est nous, l’église qui détenons la Vérité » faisant ainsi la différence entre savoir et connaissance.

                  Peut être que cette Vérité est partagée entre les deux thèses et qu’il serait sûrement plus constructif d’ouvrir le dialogue plutôt que de se jeter à la figure des contres-vérités peut être toutes aussi fausses que les pseudo-vérités.

                  Je ne cherche à cautionner ni l’une ou l’autre thèse, mais simplement ouvrir le débat afin de nous éclairer. Les propos soutenus sont loin d’être anodins...


                • Emile Mourey Emile Mourey 6 février 2007 17:42

                  @ (IP:xxx.x70.30.43)

                  Etonnant ! Vous dites que la Bible ne dit pas la vérité en ce qui concerne la datation des événements. Vous ne dites pas vraiment pourquoi et vous bâtissez une hypothèse en développant des arguments auxquels je ne souscris pas. Pourquoi voulez-vous que je vous suive par je ne sais quel acte de foi ?

                  A ce que je sache, les deux auteurs de la Bible dévoilée ne représentent pas l’ensemble de la communauté archéologique et c’est singulièrement manquer des respect à l’égard de ceux qui ne suivent pas vos thèses hasardeuses.

                  Les deux auteurs israéliens parlent de « révolution ». Alors, acceptez qu’il y ait contradiction. Faites votre bataille d’Hernani si vous voulez, mais avec des arguments et en évitant les mots désagréables.


                • (---.---.30.43) 6 février 2007 18:48

                  et qui remet en cause les datations des vestiges ? allez des noms ! des publications scientifiques !

                  que les auteurs interprétent comme ils veulent seulement les faits sont là et personne de sérieux ne les remet en cause !

                  voilà vous pouvez aussi dire que ces datations sont fausses mais prouvez le scientifiquement (pb de calibrage en carbone, U/Th avec des systèmes ouverts etc....) ils sont où vos arguments contredisant ces FAITS ?


                • roumi (---.---.74.206) 6 février 2007 19:15

                  @demian

                  j’ai signalé un abus , tu as fait une conclusion hative sur l’auteur . ce n’est pas à toi de clore un débat sous prétexte de titre : historien ou pas


                • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 17:24

                  @ (IP:xxx.x70.30.43)

                  Vous mélangez tout. La seule datation dont je doute est celle concernant l’incendie d’Haçor que les archéologues datent du XIII ème siècle alors que j’aurais plutôt pensé à un incendie du XIVème siècle. Mais si cela était, cela signifierait seulement que la campagne de Josué au nord de Canaan a eu lieu plus tard que je ne le pensais.


                • mcm (---.---.121.69) 6 février 2007 17:40

                  « les futurs vainqueurs sont marqués au fer rouge d’une pièce d’identité indélébile, une cicatrice toute fraîche autour de leur verge. »

                  Je suppose que monsieur mourey veut nous parler de la circoncision. Heureusement que contrairement aux dires de monsieur Mourey la circoncision au fer rouge est impraticable car sinon c’en était fait de la fécondité des musulmans !

                  Monsieur Mourey qui a prétendument lu la bible devrait le savoir, car circoncire un enfant de 8 jours au fer rouge je peux sans être médecin vous assurer que les chances de succés de l’opération sont quasi-nulles.

                  Non monsieur Mourey la circoncision ne consiste pas à marquer au fer rouge la circonférence de la verge mais à couper le prépuce qui recouvre le gland !

                  C’est remarquable comme dans la théorie Moureyenne même les plus petits détails pratiques sont complètements bidons, malgré les dires de l’auteur qui met en avant son côté de praticien militaire pour étayer ses thèses !

                  Monsieur Mourey votre longue carrière au maghreb ne vous a donc jamais valu de voir en pratique une verge circoncise ? Je pensais les soudards nettement moins pudiques !


                  • Emile Mourey Emile Mourey 6 février 2007 17:55

                    @ mcm

                    Marquer au fer rouge est une expression courante qui signifie « marquer » ou « identifier ». D’accord sur le fait que mon humour n’est pas de très bon goût. Je m’attendais plutôt à avoir des réactions dans ce sens. Voici la copie d’une réponse que j’ai déjà faite à ce sujet.

                    par Emile Mourey (IP:xxx.x42.184.186) le 6 février 2007 à 17H20 @ Gothique

                    exemple:Avant le franchissement du Jourdain, les futurs vainqueurs sont marqués au fer rouge d’une pièce d’identité indélébile, une cicatrice toute fraîche autour de leur verge.

                    Je vais vous expliquer : Avant le franchissement du Jourdain, Josué a fait circoncire tous les soldats de son armée. Il s’agit d’une opération exécutée avec un silex tranchant qui consiste à supprimer le prépuce qui protège le gland de l’organe masculin. Cette coutume est d’origine égyptienne et permettait notamment aux gardes frontières égyptiens de ne pas laisser entrer des étrangers sur le territoire. C’est la mésaventure qui survint à un fils de Moïse qui s’est vu interdire l’entrée. Il fallut que l’épouse de Moïse procéda à sa circoncision.

                    Donc, quand je laisse entendre que cela pouvait être une sorte de carte d’identité, je pensais qu’on aurait compris l’intérêt de la chose (identification des blessés, des morts, débusquer les espions ou les résistants de la dernière heure etc...)


                  • (---.---.30.43) 6 février 2007 18:00

                    au bateleur.... je crois que ce n’est pas votre nom alors....

                    pour qu’il puisse y avoir débat encore faut-il avoir des arguments et en l’espèce je cherche encore ceux d’émile !

                    vous savez LA vérité est inaccessible à l’historien, seulement on peut s’en rapprocher jusqu’à ce qu’une nouvelle découverte chamboule les conceptions, or ici pas de découverte archéologique, pas de nouvelle interprétation de vestiges tangibles, pas de nouvelle méthode de datation révolutionnaire rien le néant une lecture quand il en existe des millions d’autres de textes anciens sur des évènements connus des auteurs uniquement par la tradition orale, avec une forte dose de mythologie, de poèsie parfois mais surtout un acte politique fort pour assoir un régime.

                    De plus les religieux d’aujourd’hui ont abandonné une lecture littérale de la bible (des gens de près de 900 ans ça fait un peu désordre, non ? la création de l’homme à partir d’argile un peu bizarre, non ? ça ne cadre pas vraiment avec les connaissances actuelles en matière de biologie) mais pas M. Mourey qui persiste à vouloir conférer une chronologie biblique a des évènements dont on ne sais pas si ils ont réellement existé !

                    les lieux décrits n’ont laissé aucun vestiges pour ces époques mais les quelques structures datent de bien après (ce sont des faits pas des interprétations) mais non pour Emile cela n’a aucune valeur puisque la bible le dit !


                  • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 6 février 2007 18:43

                    Cher « Sans nom ni pseudo »

                    Il semblerait qu’une certaine dimension intellectuelle vous fasse défaut mais ce n’est certainement pas ici que vous allez la trouver vu vos propos, je vous invite à lire et a méditer le discours de Benoit XVI à Ratisbonne, puisse ce texte vous ouvrir l’esprit.

                    Est-ce qu’il y a ici quelqu’un capable l’alimenter le débat contradictoire autrement que par des attaques personnelles ?


                  • (---.---.30.43) 6 février 2007 18:52

                    bon alors donnez moi les arguments contredisant les faits : à savoir les datations des vestiges ! allez un peu ce courage, attention j’attends du sérieux pour une fois, du vérifiable, du concret et ensuite nous pourrons discuter ....


                  • (---.---.30.43) 6 février 2007 18:55

                    ah oui et quelle est la dimension intellectuelle qui me fait défaut ? on parle d’histoire ici pas de littérature et encore moins de religion.

                    où sont les faits vérifiables, les éléments nouveaux qui permettrait à un historien de reconnaitre que la vision qu’il avait n’est pas la bonne ?


                  • Bateleur du Tarot (---.---.108.229) 7 février 2007 17:03

                    Cher « commentateur sans nom »

                    Il y a plusieurs clefs de lecture de la Bible, dont une lecture historique pour une partie de celle-ci, certains passages comme l’Apocalypse de Jean n’ont, à mon sens, aucune lecture historique possible.

                    Le fait que des archéologues tentent de réfuter des passages historiques de la Bible du seul fait qu’ils n’ont pas trouvés d’éléments concordants sur le terrain ne représente pas une preuve formelle permettant d’étayer ces réfutations. Cela reste au niveau de l’hypothèse qui peut s’avérer vraie comme fausse. Comme je l’ai déjà dit la science est pavée de vérités démenties, ayez au moins l’honnêteté de l’admettre.

                    Autre exemple : le fait que les américains n’aient pas trouvé d’armes de destruction massive en Irak n’est pas le preuve qu’il n’y en avait pas, d’ailleurs certaines découvertes fortuites dans le port de Rotterdam semblent faire douter les experts dont certains français suite à la découverte de « yellowcoke » provenant d’Irak (fait prouvé).

                    Donc dans le doute la moindre des choses est de respecter un texte dont se réfèrent deux peuples, juif et chrétien, ne serait-ce que par devoir de tolérance et au respect due à la foi de chacun, croyant et non-croyants ont droit au même respect. Dès lors que le doute est avéré je vous demanderais de laisser au niveau d’hypothèses les éléments avancés par les archéologues au lieu de les considérer comme vérité révélée et d’un revers de la main mettre au pilori un des plus important texte de l’histoire des hommes.

                    Quant à la dimension que je site plus haut je voulait parler de l’honnêteté intellectuelle.


                  • (---.---.30.43) 8 février 2007 16:14

                    je crois que nous nous comprenons mal, je réfutes les hypothèses émises par Mourey car elles ne s’appuient sur rien à part son imagination (très fertile d’ailleurs, le coups de Moïse prêtre d’Osiris ou de Petra construite par les hébreux pendant l’exode, fallait les trouver quand même !)

                    à contrario quand Galilée était récusé pour ses découvertes, il avait des arguments à opposer, Einstein aussi pour sa relativité, ici il n’y a pas d’argumentation sérieuse pour démontrer une théorie scientifique, qu’il ne fasse pas passer ces fantasmes pour des faits historiques ! surtout quand on regarde dans le détail, ce que fait Horemheb lui même spécialiste du domaine, on se rend vite compte que notre colonel approxime ou invente tout bonnement.

                    vous devriez être suffisemment honnête intellectuellement pour comprendre que ce qui est dit par Mourey n’a rien de scientifique, cela ferait un bon roman bien ésotérique mais pas une once d’histoire.


                  • (---.---.30.43) 8 février 2007 16:26

                    « Le fait que des archéologues tentent de réfuter des passages historiques de la Bible du seul fait qu’ils n’ont pas trouvés d’éléments concordants sur le terrain ne représente pas une preuve formelle permettant d’étayer ces réfutations »

                    si on vous dit qu’à telle époque il y avait une grande citée à tel endroit, qu’il y avait des murs etc... et que à cet endroit malgré vos fouilles minutieuses vous ne trouvez rien que devriez vous penser ? que c’est un fait historique ?

                    exemple : j’ai écrit un livre dans lequel j’affirme que Paris était la capitale des égyptiens, d’ailleurs regardez l’obélisque de la concorde, il est égyptien, non ? qu’allez vous me dire ? votre texte est historique ? mais plutôt prouvez moi ce que vous avancez ! ici c’est la même chose, je ne nie pas la dimension poètique ou spirituelle d’aucun texte, ce sont des choses différentes c’est tout...


                  • ZEN zen 6 février 2007 17:48

                    J’aimerais que ceux qui se rangent du côté de la lecture biblique si particulière de MrMourey ,ou qui ont quelques doutes, visitent en détail le site de l’auteur, pour se rendre compte d’où il parle, quelle est sa grille de lecture, son projet fondamental. Vous verrez, c’est « fabuleux », comme disait Marsu. Après vous formulerez votre avis :

                    http://bibracte.com/l_epee_flamboyante_resume_detaille.html


                    • (---.---.30.43) 6 février 2007 18:03

                      argh mais tu fais de la pub pour Emile, c’est exactement ce qu’il voulait en venant ici (allez avec un peu de chance il pourra gagner un peu d’argent avec la pub sur son site et ainsi agrémenter sa retraite -prise à 48 ans ! j’aurais dû penser à l’armée ! mieux qu’à la RATP)


                    • roumi (---.---.74.206) 6 février 2007 20:02

                      et alors tous le monde sait ce qu’elle vaut avec sa grille de lecture perso .

                      surtout laisse la suivante se développer !!

                      vis bien ton truc man !!!!


                    • La mouche du coche (---.---.23.10) 6 février 2007 21:33

                      Il faudrait faire un nouvel article : Zen a-t-il vraiment visiter le site web de M. Mourey ? smiley

                      En regard de ses commentaires, rien n’est moins sûr. Peut-être n’a-t-il pas non plus lu la « bible dévoilée » ? smiley

                      De beaux débats en perspective. smiley


                      • (---.---.30.43) 6 février 2007 21:57

                        ça c’est gratuit ! 1. regardes le site du bon colonel Mourey, que de rigolades en perspectives 2. je t’invites à lire les posts de zen sur les autres articles du colonel (là je crois qu’il n’y a plus de doutes possible après)

                        sur ce bonne nuit


                      • La Taverne des Poètes 6 février 2007 22:23

                        Pourquoi faut-il toujours ressasser les histoires de Momo ? (à propos c’est-y celui qui a reçu les tables ou celui qui dormait dans l’étable ? Je confonds toujours...). Faut-il que les trompetttes de Jericho soient bien mal embouchées !

                        Vous auriez pu parler plutôt, tenez, de l’abbé Pierre. Hein ! Que ne parliez-vous de l’abbé, Mourrey, quand l’abbé se mourrait ?


                        • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 09:46

                          @ La Taverne des poètes

                          Je pense que d’autres que moi sont bien plus qualifiés que moi pour parler de l’abbé Pierre, même sur son passé de combattant pour la Liberté. J’écris Liberté avec un grand L.

                          Quant à ressasser ces vieilles histoires, c’est très important car la poésie, c’est bien quand cela élève l’homme, mais quand il s’agit d’une épopée guerrière, il faut l’expliquer pour confondre ceux qui s’appuient sur ces textes pour dresser les peuples les uns contre les autres.


                        • roumi (---.---.74.206) 7 février 2007 21:04

                          super mauvais

                          ++ dw


                        • Horemheb (---.---.222.66) 7 février 2007 05:24

                          Encore un délire d’Emile. Mais il n’a rien d’autre à faire ?

                          La plupart des détails sont faux, comme dans ses articles précédents, et n’importe qui réellement intéressé par le sujet pourra le vérifier en quelques recherches. Et Emile s’en tirera à nouveau par une pirouette comme pour le marquage au fer rouge de la verge, qui était « de l’humour » selon lui.

                          Alors M. Mourey, est-ce aussi l’humour qui vous a fait écrire dans votre croquis maladroit sur une barque divine égyptienne que le premier personnage est le grand prêtre d’Ammon ? Outre le fait qu’on écrit normalement Amon depuis le début du XXe siècle (il faudrait penser à mettre à jour votre bibliographie), l’uraeus (cobra dressé) qu’il porte au front montre qu’il s’agit du roi, et non pas du grand prêtre.

                          Ensuite, le bélier à la proue de la barque n’est pas le symbole du gouvernement (ce qui est votre pure invention, encore le produit de votre méthode exécrable), mais du dieu Amon (élément très facile à vérifier dans la littérature de vulgarisation ou sur des sites comme www.thotweb.com).

                          On continue, le lion n’est pas le symbole de l’armée, mais du roi. Votre prétendu « pharaon en prise directe avec l’esprit de dieu » est le roi offrant probablement des vases « nou » (que vous avez omis de représenté) à la divinité.

                          Le rameur prétendument « symbole du peuple » est encore le roi, qui dirige le gouvernail de la barque sacrée. Etc, etc, etc...

                          Enfin, je me demande pourquoi j’adresse encore des messages à M. Mourey, qui veut rester sourd et continuer à conter ses sornettes complaisantes. Mais ces quelques arguments (on pourrait écrire des articles entiers sur toutes les erreurs grossières de M. Mourey) pourront peut-être permettre à des internautes moins bien informés ou spécialisés de faire attention.


                          • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 10:12

                            @ Lecteurs d’Agoravox

                            Au sujet de mon croquis de la barque d’Amon (je corrige ma faute d’orthographe qui a profondément irrité Horemheb).

                            Horemheb prétend que les symboles égyptiens désignent toujours les mêmes personnages. L’explication qu’il donne de mon croquis est discutable. Il faudrait qu’il dise la différence qu’il fait entre le pharaon et le roi, et le sens de cette allégorie si elle n’est pas la représentation de la société égyptienne. De toute façon, je n’ai jamais prétendu que mes ouvrages étaient exempts d’erreurs mais ils ont au moins l’intérêt de faire réfléchir.

                            Marquer au fer rouge est une expression littéraire qu’il ne faut évidemment pas prendre à la lettre.


                          • Horemheb (---.---.222.66) 7 février 2007 11:16

                            Pas de différence entre le pharaon et le roi (pharaon vient d’un terme qu’on trouve dans la septante, dérivé de l’Egyptien « Per âa », la « grande maison », qui servait à désigner l’Etat, puis le roi à partir de la XVIIIe dynastie - comme la « Maison Blanche », l’Elysée ou la Sublime Porte). Mais on ne peut faire dire aux symboles égyptiens n’importe quoi ! Le problème n’est pas de faire des erreurs, nous en faisons tous, mais vous en faites beaucoup trop à cause de vos manques de rigueur en méthode. Il ne me viendrait pas à l’esprit de donner des valeurs à un symbole maya, civilisation que je connais mal, avant d’avoir lu des bouquins sur le sujet.

                            Dans certains de vos écrits, vous affirmez, avec raison, que les anciens n’étaient pas des brutes épaisses et que leur culture était riche et fine. Il faudrait peut-être aller jusqu’au bout de votre raisonnement et apprendre en profondeur cette culture, au lieu de l’appréhender avec vos a priori moderne, qui vous font écrire que le lion symbolisait l’armée.

                            L’armée en Egypte ancienne est ressentie très différemment. D’abord, il n’y a pas de mot pour « armée ». Le terme est « meshâ », qui désigne une troupe, mais celle-ci peut ne pas être armée...


                          • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 12:05

                            @ Horemheb

                            C’est ce que je voulais vous faire dire, que le roi et le pharaon, c’est un peu la même chose... probablement, quoique certains pourraient dire que ce n’est qu’un concept (reportez-vous aux commentateurs qui l’ont dit pour Moïse). Quant au lion, qui peut dire si la signification de ce symbole n’a pas évolué au cours de toute l’histoire de l’Egypte ? Regardez dans d’autres civilisations et vous constaterez que le lion est le symbole par excellence de la force militaire. Que cela ne transparaisse pas dans les textes égyptiens m’étonnerait fort. Ce n’est d’ailleurs pas en contradiction avec le fait que le sphinx ait une tête de pharaon, puisque celui-ci était le chef de l’armée quand elle partait en campagne.


                          • Horemheb (---.---.139.235) 7 février 2007 15:30

                            Avez-vous déjà lu un seul livre sur les symboles et le pouvoir égytien Emile ? Quand vous en aurez marre de vous faire déculotter ici, vous pouvez par exemple ouvrir « Pharaon, les secrets du pouvoir », de Bonhême et Forgeau, « Ancient Egyptian Kingship », d’O’Connor et Silverman, tous les livres de Jan Assman, dont un est notamment consacré à Moïse, les livres et les articles de Bernadette Menu, etc.

                            Il n’y a pas de « force militaire » au sens moderne du mot en Egypte. Le lion est le symbole du roi, en raison de sa force et de sa prééminence, et aussi un symbole solaire. Il apparaît en tant que tel dès la « palette du taureau » de l’époque prédynastique en Egypte, et continue à être utilisé ainsi pour les souverains romains de l’Egypte, plusieurs millénaires plus tard.

                            D’autre part, ne croyez pas que tous les symboles sont universels : l’aigle romain sur les enseignes n’a pas grand chose à voir avec Horus le faucon perché sur son pavois, qui représente le successeur légitime du trône. Subsidièrement, le lion est plus souvent associé au pouvoir suprême qu’à l’armée dans les civilisations. Voyez le lion en Chine... il n’existe pas à l’état naturel, mais un roi perse en avait fait cadeau à la dynastie Han, avec toute la symbolique royale (et non pas militaire) derrière, qui n’a elle-même pas changé d’un poil si j’ose dire en 2000 ans.

                            Et profitez-en pour vous documenter sur les « prêtres d’Osiris », puisque vous prétendez que Moïse en fut un. Et là ce n’est ni une erreur, ni une hypothèse de travail, c’est carrément du foutage de gueule de votre part.

                            Vous n’êtes pas le premier à essayer d’enlever un siècle à l’histoire. Le problème, c’est que le berceau d’Israël se trouve dans un environnement lettré, dont on a retrouvé des annales. Apprenez donc les hiéroglyphes, les écritures cunéïformes, ou lisez au moins leurs traductions : ces annales et ces datations nous fournissent une histoire continue et commune à laquelle il est impossible d’enlever un siècle. Même des chercheurs chrétiens fondamentalistes comme Kenneth A. Kitchen (par ailleurs excellent égyptologue), qui accordent une grande historicité à la bible (voir son ouvrage « the third intermediate period in Egypt ») rejettent catégoriquement cette hypothèse.


                          • La mouche du coche (---.---.28.105) 7 février 2007 08:31

                            Oups erreur de post,

                            @Horemheb ( mais mon propos ira aussi à 43,)

                            La vraie question est là :

                            Nous n’acceptons plus aujourd’hui des livres comme « la bible dévoilée » qui nous disent ce qui a été autrefois, puis nous balance une biographie à la fin en guise de preuves et débrouilles-toi. Avec la présence d’internet et des commentaires, cette attitude s’apparente de plus en plus à de la malhonnêteté intellectuelle. smiley

                            Aujourd’hui le véritable chercheur scientifique HONNETE met son texte sur internet, met des liens sur ses sources et ouvre les commentaires. C’est exactement ce que fait M. Mourey ! smiley

                            IL FAUT DU COURAGE ! smiley Car il est attaqué sur les sources-même et malgrès tout il les repropose à nouveau sur chacun de ses nouveaux articles. Car il sait qu’elles sont le support de son propos. M. Mourey s’expose aux coups quand Finkelstein et Silberman savourent la tranquillité des archéologues ministériels. smiley Ils ont toujours existé et font partie du décor : Zen l’a dit : L’archéologie est une chose trop sérieuse pour que l’état la laisse aux archéologues. smiley


                            • Horemheb (---.---.222.66) 7 février 2007 09:43

                              Encore une fois, la mouche ne parle aucunement des arguments, mais avance des généralités discutables : il fallait du courage aux auteurs de la bible dévoilée de traiter un si grand sujet si polémique, surtout parce que eux donnent des cours et ont un accès public, alors que personne à part ses voisins de Jérusalem-les-Oies en Bourgogne n’ont le privilège de croiser le colonel Moutarde. Et puis le pilotage d’avions de ligne est une chose sérieuse aussi, vous viendrait-il à l’idée d’embarquer dans l’un conduit par E. Mourey ? Bien aimer quelqu’un est une chose, mais il faudrait peut-être garder son esprit critique la mouche !

                              Sur les faits que j’ai expliqué, aucun commentaire ? Ca ne te dérange pas qu’il y ait tant d’erreurs dans les articles de ton protégé (qui sait, vous êtes peut-être voisins ou amis, et à ce moment là tu connais peut-être le meilleur d’Emile, alors que nous autres lecteurs de ses articles n’en connaissons que le pire) ?

                              Il n’y a pas d’historiens en chambre ou d’historiens en chaire, d’archéologues amateurs ou archéologues professionnels, surtout de nos jours où les places sont si rares. Il n’y a que des historiens et des archéologues tout court, et leur titre leur est plus conféré par le niveau qu’ils ont acquis que par leur fiche de paye. Cependant M. Mourey n’est ni l’un ni l’autre : c’est au mieux un romancier.


                            • ZEN zen 7 février 2007 09:57

                              @ La mouche

                              « Zen l’a dit : L’archéologie est une chose trop sérieuse pour que l’état la laisse aux archéologues. »

                              Où ai-je dit cela ?Tu inventes.Je te conseille de relire TOUS mes posts depuis le début de mes interventions sur le roman de MrMourey.Aprés, tu sauras de quoi l’on parle.


                            • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 10:55

                              @ La Mouche du Coche

                              Permettez-moi de vous remercier pour votre intervention en ma faveur. Contrairement aux insinuations malveillantes de Horemheb, je ne vous connais pas.

                              Cette situation est absolument absurde. On m’oblige maintenant à mettre en accusation l’archéologie alors qu’au départ, je ne voulais que défendre des idées que j’ai publiées.

                              Les auteurs de la Bible dévoilée ont voulu une révolution qui ne fait pas l’unanimité. Et il faudrait que tout le monde s’écrase sous la menace de la police de la pensée ? Non, ce n’est pas possible.

                              Mes contradicteurs me suspectent de « secte » alors que c’est leur comportement qui l’est. Ils ne lisent même pas mon argumentation. Ils se contentent d’attaques personnelles et ne se rendent même pas compte de l’absurdité de la dérive qu’ils soutiennent aveuglément sans chercher à réfléchir.

                              La thèse des auteurs de la Bible dévoilée est tout de même énorme, beaucoup plus énorme que tout ce qu’on n’a jamais écrit jusqu’à maintenant. C’est comme si on disait que César a inventé sa guerre des Gaules parce que les archéologues n’ont pas retrouvé la trace archéologique de sa bataille contre les Helvètes. C’est comme si on prétendait que Napoléon III a inventé celle de Napoléon pour créer le mythe napoléonien.

                              J’avoue que je suis effaré par le manque de discernement de la nouvelle société qui se met en place.

                              Cordialement et encore merci de votre soutien.


                            • ZEN zen 7 février 2007 11:57

                              MMourey

                              « La thèse des auteurs de la Bible dévoilée est tout de même énorme, beaucoup plus énorme que tout ce qu’on n’a jamais écrit jusqu’à maintenant. C’est comme si on disait que César a inventé sa guerre des Gaules parce que les archéologues n’ont pas retrouvé la trace archéologique de sa bataille contre les Helvètes. C’est comme si on prétendait que Napoléon III a inventé celle de Napoléon pour créer le mythe napoléonien. »

                              Vous avez un art consommé de dénaturer une recherche que, manifestement, vous n’avez pas lue vraiment.Jamais, sur le détail, vous n’êtes intervenu pour réfuter les avancées de cette lecture historico-archéologique qui prend ses distances avec certains mythes grâce à un travail patient et laborieux sur le terrain... Lecture qui se situe dans la droit fil des travaux de l’Ecole biblique de Jérusalem, et que certains exégètes chrétiens admettent maintenant, sachant qu’une lecture naïvement littérale des hauts faits bibliques ne peut mener qu’à des impasses ou à un fondamentalisme , dont ont besoin les intégristes de tous bords.Mais je me répète...

                              Vous avez le tort de prendre comme attaques personnelles des réfutations qui se situent au niveau des idées seulement et de vous présenter avantageusement comme une victime...dommage.


                            • la Mouche du coche (---.---.17.128) 7 février 2007 15:29

                              @Horemheb,

                              je ne discute pas sur les arguments (encore que je le fais parfois) parce que vous le faites tous abondamment. Je ne suis pas ici pour redévelopper l’argumentaire de M. Mourey. smiley

                              Quand aux « erreurs » de M. Mourey. Je repète cependant ce que j’avais dit je ne sais plus où : N’oublie pas que Christophe Collomb aussi s’est trompé. Il pensait trouver les Indes et il a trouvé autre chose. smiley

                              @ Zen, non effectivement tu n’as jamais dit que l’archéologie était une chose trop sensible... etc. mais comme tu nous dis commentaire après commentaire, que l’archéologie est une chose politique importante (ce qui est parfaitement juste) j’en ai déduit cette phrase qui en a un peu le sens ( mais que tu n’as jamais dite c’est vrai) Désolé. smiley


                            • Bateleur du Tarot (---.---.108.229) 7 février 2007 17:25

                              @Horemheb

                              Vous manquez simplement d’honnêteté intellectuelle, un véritable archéologue est d’abord un scientifique qui connaît par définition les limites de sa science et présente le fruit de ses recherches comme des hypothèses plausibles, contrairement à vous qui les mettez au rang de vérité révélée donc de fait un manque de rigueur scientifique, mais vous n’êtes sans doute pas un scientifique (vrai).


                            • (---.---.30.43) 7 février 2007 18:33

                              et oh le bateleur, que penses tu alors des avances du colonel ? (très peu d’hypothèses dans ses propos,non ?) ensuite critiquer horemheb sur sa présentation scientifique des faits est assez comique de ta part.... la symbolique et les différentes représentations égyptiennes sont assez bien connues, maintenant on sait déchiffrer les hiéroglyphes.... mais bon comme pour le reste tu préfères rester avec un siècle de retard (ici c’est plutôt deux !)


                            • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 7 février 2007 19:25

                              Cher « Commentateur sans nom qui_détient_la_vérité_absolue »

                              « critiquer horemheb sur sa présentation scientifique des faits est assez comique de ta part.... la symbolique et les différentes représentations égyptiennes sont assez bien connues, maintenant on sait déchiffrer les hiéroglyphes.... mais bon comme pour le reste tu préfères rester avec un siècle de retard (ici c’est plutôt deux !) »

                              Je le dis et le répète ce horemheb N’EST PAS un scientifique au mieux un mauvais scientifique de part sa conception de la vérité scientifique.

                              Quant à la symbolique égyptienne et les hiéroglyphes je ne vois pas trop en quoi cela ajoute au débat !?

                              Mais croyez-vous que vous ayez un siècle ou deux d’avance, qu’est-ce qui vous permet de le dire, vos propos, sûrement pas, bien au contraire ils sont rétrogrades et sectaires comme l’étaient ceux de l’inquisition et d’ailleurs dans le même but : « imposer VOTRE vision du monde »

                              Excusez moi de ne pas continuer à éclairer votre long monologue, je préfère en cela la discussion. Apprenez à écouter cela vous enrichira...


                            • (---.---.30.43) 7 février 2007 21:30

                              écoutez le bateleur, je ne prétends pas détenir la vérité et certainement pas pour cette période et pour ces lieux, ce n’est pas du tout mes propos, mais que défendez-vous exactement ? votre gourou ? car les éléments apportés par horemheb sont ceux qui sont issus de travaux de plusieurs siècles en égyptologie, quand on parle du symbolisme égyptien encore faut-il connaitre les études antérieures et apporter des éléments nouveaux si on veut les infirmer comme tente de le faire le colonel, sinon vous pouvez très bien dire qu’horus est la représentation intrinsèque des états unis d’amériques vous voyez clairement le rapprochement entre un faucon et un aigle, la symbolique est claire etc... ceci n’a aucun sens . Il se trouve que grâce à l’écriture hiéroglyphique nous avons accès à la pensée de ces égyptiens, à leur panthéon, à leur symbolique, nier ces apports c’est nier la recherche égyptologique depuis 200 ans ! avant de prétendre qu’untel est un prètre d’un dieu encore faut-il le prouver (pourquoi pas les autres ?)

                              Il est irritant d’avoir un individu qui débarque et qui dise que tout ce qui est fait est complètement débile sans pour autant apporter des preuves de ce qu’il avance.... c’est la même chose que si un informaticien voyait arriver un individu lui expliquant qu’il fait mal son métier que ses programmes sont nuls mais qu’il est incapable de dire pourquoi ils sont nuls (à part que cela ne correspond pas à sa conception des algorythmes)

                              moi je ne détiens aucune vérité, personne ne peut d’ailleurs prétendre y avoir accès, mais vous voyez avant d’être convaincu par une théorie je préfère avoir des éléments objectifs pour juger et là vous ne pouvez pas nier que les éléments apportés par Mourey sont tout sauf objectifs !


                            • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 23:00

                              @ (IP:xxx.x70.30.43)

                              Soyons sérieux ! Vous reprenez les accusations d’Horemheb concernant mon croquis de la barque d’Amon et les interprétations que je propose. Vous n’avez pas compris que pour proposer ces interprétations, je me suis inspiré tout simplement de ce que disent les égyptologues.

                              Vous devriez savoir en effet que plus qu’un roi, le pharaon était à la fois l’administrateur principal et premier magistrat, le chef des armées, et le prêtre suprême. Vous devriez savoir que les symboles de ces différentes fonctions étaient respectivement la tête de bélier, le lion/sphinx, et le cobra dressé. Symbolisant la justice et l’administration, la tête du pharaon est souvent ornée de deux cornes de bélier. Symbolisant la puissance militaire et le courage, il est représenté en lion vainquant ou dévorant son ennemi. Enfin, il porte au front le cobra dressé, symbole protecteur à la fois magique et religieux.

                              Qu’ai-je représenté dans mon croquis sinon les symboles des différents corps qui constituent la société égyptienne ? Peut-être aurais-je dû préciser que le pharaon était à la tête de chacun de ces corps. Je pensais alors que cela coulait de source. Hélas !

                              Avant de critiquer, Monsieur, il faut réfléchir.


                            • (---.---.30.43) 8 février 2007 15:42

                              cf réponse plus bas d’horemheb

                              voyons mon cher Emile, ce que vous dites n’est pas du tout conforme avec le consensus actuel dans le milieu égyptologique (t’as vu le bateleur : pas de vérité là dedans !)

                              pour tenter de convaincre il faut apporter des éléments concrets et pas seulement du verbiage, je vous répète que nous avons accès grâce aux hyéroglyphes à leur pensée, leur panthéon leur vision du monde et même à l’interprétation de certains symboles, ces données existent dans la littérature spécialisée, avant de tout balayer d’un revers de main, il faut quand même avoir des éléments (des preuves ce serait mieux) et là je n’en vois pas d’objective et fiable


                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 février 2007 10:42

                              Ce débat méthodologique est intéressant en cela qu’il tourne autour de la question : hypothèse, preuve et vérité.

                              Mais il relève chez la plupart d’une certaine vacuité dans la mesure où on ne conçoit la preuve que sur un mode positif. Une hypothèse ne vient ni avant ni après les indices mais se construit sur fond de débat sur la valeurs des hypothèses déjà émises et critiquées pour les soumettre à l’épreuve négative des indices et des sources (dont il convient de contrôler l’indépendance et l’authenticité par recoupement) contraires. Soit elles résistent mieux, soit elle résistent mieux bien à l’épreuve des faits et documents.

                              La construction de la vérité est toujours dialectique et est plus relative aux contre-preuves qu’aux preuves. Elle est donc elle-même historique, non pas parce qu’elle exprime une idéologie du moment, mais parce qu’elle exige en permanence de se confronter à ce qui peut l’infirmer : on ne peut rien définitivement prouver ; on ne peut que prouver qu’une théorie , ce qui veut dire un ensemble d’hypothèses connexes est cohérente et résiste mieux que tout autre à la réfutation par les éléments factuels et documentaires dont nous disposons ici et maintenant.

                              Il faut donc nous défaire dans nos débat de deux visions symétriquement fausses de la démarche rigoureuse : celle qui prétend valider une hypothèse préalable par la preuve et celle qui prétend partir de faits bruts pour élaborer comme par magie un théorie vraie.

                              Ces deux visions renvoient à l’idée d’une vérité-certitude intemporelle de nature métaphysique, voire religieuse, c’est pour cette fausse raison que le débat entre elles est stérile...


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 février 2007 10:43

                                Il faut lire moins bien ; avec mes excuses


                              • ZEN zen 7 février 2007 11:21

                                @Reboul

                                Vos propos sont exacts, mais purement formels . je vous invite à suivre les débats entre Mr Mourey et ses contradicteurs (dont moi) depuis le début. Il n’y a pas opposition entre deux thèses également défendables, qui s’équilibreraient, et la question n’est ni théologique, ni métaphysique. Elle est seulement historique-exégétique, et nous renvoie à Spinoza : comment lire les textes dits sacrés ?

                                Mr Mourey suit une voie trés traditionaliste-littéraliste , avec une lecture de stratège militaire, et une thèse ésotérique trés particulière (voir son site). Il refuse les données de l’archéologie récente et même plus ancienne, qui remettent en question aujourd’hui l’interprétation traditionnelle du rôle (et de l’existence) de Moïse notamment et de la conquête de Canaan.C’est toute la question de la formation d’Israël et de ses mythes fondateurs qui est en fait en cause...

                                Le désaccord est purement méthodologique. Je suis athée et essaie de comprendre la formation des mythes bibliques. Mr Mourey est attaché à la lettre, jusqu’aux datations, dans une démarche assez « archaïque », qui n’est même plus en vogue dans les écoles de théologie catholiques ou protestantes.

                                Mais difficile de résumer des semaines de débat...


                              • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 12:22

                                @ Zen

                                Non, vous ne pouvez pas dire qu’il y a eu débat. Il n’y a eu que des attaques personnelles à mon égard mais jamais d’argumentation de votre côté. C’est tout de même simple à comprendre.

                                J’explique que la datation que donne la Bible est exacte et je le prouve en faisant des recoupements avec des documents égyptiens et avec certaines interprétations archéologiques.

                                Les auteurs de la Bible dévoilée n’ayant pas apporté la preuve que la datation de la Bible est erronée, comment voulez-vous que je conteste leurs preuves puisqu’ils ne les présentent pas. Ce n’est pas parce qu’il y a eu un consensus récent pour mettre la conquête de Canaan au XIIème siècle que cela constitue une preuve. Je ne peux pas critiquer un consensus qui ne repose que sur une impression.

                                Que les auteurs de la Bible dévoilée trouvent des vestiges « israëlites » du XIIème siècle et donc un début de peuplement sur les montagnes de Judée, que des vestiges de même caractéristique se retrouvent dans des villages plus éloignées, je ne le conteste pas.

                                Ma seule différence avec les auteurs est que je fais venir les Hébreux beaucoup plus tôt, comme le dit la Bible et que je les installe comme le dit la Bible sur tout le territoire et notamment dans les villes.

                                Le problème se trouve dans le fait que les archéologues voient - je cite - la fin brutale d’Haçor au XIII ème siècle, à l’image de tant d’autres villes du pays (La Bible dévoilée, éditions Gallimard, page 132), alors que je situe la conquête, comme semble le dire la Bible, au XIV ème.

                                Conclusion : L’interprétation archéologique est en contradiction avec la Bible pour une différence d’un siècle. Quels arguments voulez-vous que je donne face à cette constatation ? Que je dise que l’archéologie est une science exacte ? Non, malheureusement.


                              • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 12:26

                                @ Sylvain Reboul

                                copie de ma réponse à Zen

                                C’est tout de même simple à comprendre. J’explique que la datation que donne la Bible est exacte et je le prouve en faisant des recoupements avec des documents égyptiens et avec certaines interprétations archéologiques.

                                Les auteurs de la Bible dévoilée n’ayant pas apporté la preuve que la datation de la Bible est erronée, comment voulez-vous que je conteste leurs preuves puisqu’ils ne les présentent pas. Ce n’est pas parce qu’il y a eu un consensus récent pour mettre la conquête de Canaan au XIIème siècle que cela constitue une preuve. Je ne peux pas critiquer un consensus qui ne repose que sur une impression.

                                Que les auteurs de la Bible dévoilée trouvent des vestiges « israëlites » du XIIème siècle et donc un début de peuplement sur les montagnes de Judée, que des vestiges de même caractéristique se retrouvent dans des villages plus éloignées, je ne le conteste pas.

                                Ma seule différence avec les auteurs est que je fais venir les Hébreux beaucoup plus tôt, comme le dit la Bible et que je les installe comme le dit la Bible sur tout le territoire et notamment dans les villes.

                                Le problème se trouve dans le fait que les archéologues voient - je cite - la fin brutale d’Haçor au XIII ème siècle, à l’image de tant d’autres villes du pays (La Bible dévoilée, éditions Gallimard, page 132), alors que je situe la conquête, comme semble le dire la Bible, au XIV ème.

                                Conclusion : L’interprétation archéologique est en contradiction avec la Bible pour une différence d’un siècle. Quels arguments voulez-vous que je donne face à cette constatation ? Que je dise que l’archéologie est une science exacte ? Non, malheureusement.


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 février 2007 13:15

                                Je n’ai fait que souligner que le débat sur la vérité en histoire était, dans ce fil, mal orienté sur le plan précisément épistémologique .

                                Je m’abstiens de tout commentaire sur le fond ; je ne m’estime pas compétent, n’ayant pas étudié cette période sinon à la lecture de Bauberot.


                              • ZEN zen 7 février 2007 13:23

                                « je fais venir les Hébreux beaucoup plus tôt, comme le dit la Bible et que je les installe comme le dit la Bible sur tout le territoire »

                                C’est exactement cela : VOUS faites venir les Hébreux...« comme le dit la bible » : trouvez moi un théologien-exégète qui prend comme vous la bible au 1° degré, sans interprétation symbolique et mythique ?...


                              • ZEN zen 7 février 2007 13:29

                                @MMourey

                                « Que je dise que l’archéologie est une science exacte »

                                Qui a dit cela ? De plus ce serait une absurdité de l’affirmer.Vous réfutez l’idée que VOUS vous faites d’une oeuvre que vous n’avez vraiment pas lue ou pas comprise...parce qu’elle perturbait votre interprétation , qui date du début du 19°S...


                              • la Mouche du coche (---.---.17.128) 7 février 2007 15:51

                                @Sylvain Reboul,

                                j’ai bien aimé votre commentaire et je le partage. smiley

                                Vous êtes une fine mouche Sylvain. smiley


                              • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 16:30

                                @ Zen

                                Vous n’avez pas encore compris que ma thèse était que la durée de vie des patriarches n’était pas celle d’individus mais la durée de vie d’un clan ou d’un conseil. Désespérant !


                              • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 17:05

                                @ Zen

                                Vous m’accusez de faire oeuvre d’ésotérisme. Calomnie !


                              • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 8 février 2007 01:59

                                @Zen

                                Je pense que vous ne comprenez pas ou ne voulez pas comprendre les propos de Mr Reboul, ce n’est pas un problème de méthodologie, en postulant toutefois que la méthode scientifique archéologique a été respectée, mais plutôt un problème d’approche intellectuelle honnête des différentes thèses et anti-thèses.

                                Je ne défends pas l’hypothèse soutenue par Mr Mourey j’essaie de respecter son angle de vue par une méthode militaire qui est ce qu’elle est et vaut le coup que l’on s’y attarde au moins par respect pour son travail et éventuellement la confronter avec une approche différente.

                                A titre d’exemple voici trois études qui semblent largement tempérer les affirmation du livre « La Bible dévoilée » des archéologues, celui-ci, cet autre, et enfin celui-là.

                                Mais en relisant vos propos il apparaît que des hypothèses tendant à démontrer la non-existence de Moïse et par voie de conséquence, la légitimité du peuple juif en terre de Canaan/Israël me semble plus que suspecte. Allez vous également nous démontrer la véracité selon laquelle le Christ n’aurait jamais existé et que seul l’Islam est porteur de la vérité révélée ? (au point ou vous en êtes...)


                              • ZEN zen 8 février 2007 11:41

                                Bateleur,

                                Je ne défends pas les résultats provisoires du travail de Finkelstein comme celui de l’Ecole Biblique de Jérusalem comme étant vérité d’évangile.Cela n’aurait aucun sens épistémologique. Mais je reproche à Mr Mourey de les écarter systématiquement, alors que des exégètes catholiques et surtout protestants les considèrent comme des avancées tout à fait importantes...

                                Le lien auquel vous faites allusion dit que F et S considèrent la Bible du seul point de vue historique. Mais le débat ici porte sur ce point de vue, non ?. On ne parle pas de foi...

                                L« hypothèses tendant à démontrer la non-existence de Moïse et par voie de conséquence, la légitimité du peuple juif en terre de Canaan/Israël me semble plus que suspecte. Allez vous également nous démontrer la véracité selon laquelle le Christ n’aurait jamais existé et que seul l’Islam est porteur de la vérité révélée ? (au point ou vous en êtes...) » , dites-vous

                                J’ai parlé de probable non existence de Moise, comme Finkelstein.Vous mélangez les problèmes.Lisez donc son livre... Si Israêl à mes yeux a droit à l’existence, je condamne l’usage que font certains rabbins intégristes qui utilisent la bible pour en faire un instrument de combat pour un projet de grand Israël...Lisez les com d’Etienne plus bas et mes réponses.

                                Vous faites des amalgames. Je n’ai parlé ni de l’Islam ni de Jésus...Sur ce dernier, je me suis déjà exprimé dans l’article concernant la thèse de Prosper Alfaric...il faut suivre !


                              • Etienne (---.---.74.134) 7 février 2007 13:17

                                Si Moïse fut le premier législateur, et qu’il contribua à civiliser, au premier sens du terme, l’animal qu’est l’homme, les châtiments encourus sont effroyables. Les 40 années au désert apparaissent comme une véritable ’épuration éthique’. Cette violence quotidienne (cruauté, délation, soumission, suspicion, ...) a généré une plus grande violence, la guerre. Violence de compensation, probablement.

                                Le pire, c’est que cette tendance à l’épuration éthique perdure. On l’a observé récemment : les talibans en Afghanistan par exemple. Pour être honnête, il faut bien aussi relever que les fondamentalistes protestants américains prônent un assainissement de la société très similaire. L’Inquisition confinait, elle-aussi, à ce schéma de la négation de la différence.

                                Du temps de Moîse, les terres de laxisme, de tous les péchés, c’était l’Egypte et la Mésopotamie. Aujourd’hui, c’est l’Occident jalousé et méprisé à la fois.

                                Il convient, toutefois, de se garder d’attribuer à Dieu, les exactions commises par l’homme. Si, les hommes peuvent se réclamer de Dieu dans leurs desseins, croire que Dieu leur accorde sa bénédiction, serait réducteur.


                                • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 15:52

                                  @ Etienne

                                  Voilà enfin un lecteur - je l’en remercie - qui a compris ce que j’ai voulu montrer. A part certains points de détails et mon style qu’on peut aimer ou non, je n’ai pas caché dans cet article ce que, beaucoup trop souvent, les historiens cherchent à adoucir, c’est-à-dire la violence et la guerre qu’on dit être commandées par Dieu.

                                  Il n’y a en effet pas de blasphème plus abominable que de reporter sur Dieu la responsabilité des turpitudes humaines.


                                • Antenor (---.---.214.213) 7 février 2007 16:40

                                  Oui, votre article fait pas mal penser aux horreurs de Yougoslavie, avec Srebrenica à la place de Jericho et Mladic dans le rôle de Josué.

                                  Avez-vous des infos sur l’attitude des Hébreux dans les conflits hittito-égyptiens ?


                                  • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 17:43

                                    @ Antenor

                                    Pour l’Egypte, la principale menace qui venait du nord était sans aucun doute le danger hittite. Face à cette menace, l’Egypte avait intérêt a jouer la carte des Araméens. En outre toute l’histoire d’Abraham, de Jacob et d’Isaac ne peut s’expliquer que si l’on comprend qu’ils étaient - avec des hauts et des bas - des troupes mercenaires au service de l’Egypte pour faire bouclier face à cette menace.


                                  • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 16:55

                                    @ lecteurs d’Agoravox

                                    Récapitulatif.

                                    Contrairement à certaines affirmations, je n’ai jamais essayé d’échapper au débat. J’ai toujours répondu par des arguments ou des citations. En revanche, tous les points importants de mon article ont été esquivés (durée de vie des patriarches, Moïse est un conseil, etc) ou ont été réfutés sans aucune justification, hormis la référence à une opinion généralement admise.

                                    Dans ces conditions, comment peut-on faire avancer la connaissance ?

                                    NB. La seule argumentation ou contre argumentation développée a concerné mon interprétation de la barque d’Amon. J’en prend acte. Il s’agit dorénavant de comprendre la véritable signification de cette image sans toujours rester sur des idées reçues.


                                    • Antenor (---.---.214.213) 7 février 2007 17:17

                                      Votre thèse, avec Moïse au milieu du 15ème siècle, s’oppose à une thèse courante qui veut que la Tribu de Dan soit issue des Peuples de la Mer arrivés à la fin du 12ème siècle (en particulier des Denyens cités sur les murs du temple de Medinet Habou).

                                      Quelle est votre avis sur l’origine de cette tribu ?


                                      • Antenor (---.---.214.213) 7 février 2007 17:21

                                        Oups ! je voulais dire : à la fin du 13ème siècle


                                      • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 17:27

                                        @ Antenor

                                        Cela m’étonne mais je ne connais pas assez la question.


                                      • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 17:32

                                        @ Antenor

                                        Je pensais que les peuples de la mer venaient des îles et des rivages de la méditerranée et que leur mobile était surtout le pillage et, ceci fait, de rentrer chez eux avec le butin. Je pense que les Philistins étaient en pays de Canaan bien avant.


                                      • Antenor (---.---.214.213) 7 février 2007 18:22

                                        Il se peut que les noms des tribus aient évolué au cours du temps. Vous soutenez vous-même que le nom de Dieu était au départ El et non Yahvé. Les noms de tribus que nous connaissons se sont peut-être figés après l’épisode des Peuples de la mer et une partie de ceux-ci a pu finir par être absorbée par les autochtones mais auraient laissés leurs noms ( Peleset= Philistin ? Denyens= Dan ?).


                                      • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 18:29

                                        @ Antenor

                                        Oui, c’est possible mais je ne suis pas compétent sur cette question.

                                        Merci d’être intervenu dans le débat.


                                      • Etienne (---.---.74.134) 7 février 2007 17:41

                                        Que la Bible soit une relation de faits réels ou une collection de mythes, la violence qu’elle renferme et qu’elle a généré tout au long de l’histoire mérite une approche dépassionnée. S’il faut faire un procès à la Bible, c’est bien celui de la violence et du blasphème suprême.

                                        On peut oser le dire : certains livres de la Bible sont nocifs à l’humanité. Ils divisent et déchirent les familles et les peuples. La Bible, comme d’autres livres, ne permet pas le vivre ensemble mais concourt au rejet de l’autre et à un communautarisme exacerbé.

                                        Ce qui est capital aujourd’hui, c’est de s’inscrire dans une lecture définitivement critique de la littérature biblique.

                                        Le monde juif que je connais bien, loin d’être ce monolithe décrit par les antisémites, s’avère une mosaïque de sectes où ne règne pas toujours la concorde. C’est bien l’interprétation du texte qui désunit.

                                        Il faut le dire encore et encore, critiquer la Bible ou tout autre livre religieux, ce n’est pas faire offense à Dieu ou manquer de foi, c’est simplement un exercice difficile parfois douloureux dans un monde qui n’autorise pas toujours la contradiction.

                                        Je ne crains pas de louer le travail d’Israël Finkelstein, car, le respect et la curiosité ne sont pas incompatibles avec la foi. Le but des récits bibliques est de former le croyant. Aujourd’hui, la Science permet d’apprécier sous des angles nouveaux le mystère qui nous lie à Dieu. Le drame, c’est qu’il est difficile de s’abstraire du texte ou de l’aborder l’esprit vierge de toute exégèse.

                                        Le dieu courroucé et vengeur de la Bible pourrait laisser la place à un Dieu mathématicien et physicien, encore faudrait-il, que les chefs religieux, de tout ordre, renoncent à leur vain pouvoir ou emprise sur la société.


                                        • La mouche du coche (---.---.245.105) 7 février 2007 21:38

                                          Heu Etienne, smiley

                                          sans le vérifier sur votre ordinateur, pouvez-vous nous dire dans quel siècle vous pensez être ? smiley


                                        • Etienne (---.---.74.134) 7 février 2007 22:39

                                          Je vous retourne la question.

                                          Si j’adopte le ton, quelque peu prescriptif voire pontifiant du XVIIIè, ce n’est pas en vain, en effet. En Occident, le XVIIIè est l’époque d’une pensée libérée et parfois libertine mais toujours libératrice.

                                          Le XIXè va forger les idéologies qui mèneront à la barbarie. Mai 68, me direz-vous ? Non, Mai 68 la pensée réduite à une expression lapidaire, au slogan n’a engendré rien de durable si ce n’est un individualisme régressif.

                                          Le XXè a marqué un basculement civilisationnel où l’homme est à nouveau marchandise. Mais ce n’est pas un basculement d’une civilisation judéo-chrétienne à une civilisation gréco-latine, celle de l’esclavage. C’est plus subtil.

                                          Aujourd’hui, il y a des idées, peu, mais suffisamment de pensée pour qualifier notre époque de ’post moyen-âge’. Je ne crois pas au déclin mais à des passages à vide vers d’autres renaissances.

                                          Si vous avez la vanité de croire que notre époque est celle de la pensée, de la juste pensée, vous confondez lumière et aérophagie cérébrale. Je vous le concède notre époque est bien celle de l’inflation psychologique, des individualismes triomphants, des petites dissensions (débats et autres polémiques de comptoir) et non celle de la concorde.

                                          A essayer une philosophie, je préfère valoriser les idées du XVIIIè que celles du XXè ou d’un XXIè siècle prétentieux.

                                          Bayrou plutôt que Sarkozy pour faire simple.


                                        • ZEN zen 7 février 2007 23:03

                                          @ Etienne,

                                          Bonsoir,

                                          Je viens de lire avec intérêt votre commentaire qui me semble sonner juste sur bien des points et qui dépassionne les querelles « d’experts » en revenant à l’essentiel. Votre position critique et conciliatrice tout à la fois me fait penser à celle de Spinoza, critique des divisions religieuses autour d’un même livre et victime de l’ostracisme de ses pairs à cause de son désir de rationalité dépassionnée, de donner à celui qu’il appelle encore Dieu(sive natura) un visage désanthropologisé,purifié des ignorances et des passions humaines. Est-ce que cela rejoind votre souci ou ai-je mal compris ?

                                          Finkelstein et Silberman suivent courageusement un chemin difficile contre des courants intégristes en Israël, qui se crispent sur une lecture littérale de textes qu’ils utilisent pour justifier une idéologie politique trés discutable que vous devez bien connaître. Oui, les Juifs(croyants) sont loins d’être unis autour d’un texte interprété de manière uniforme et la guerre des clans se fait aussi par bible interposée. Mais vous pourrez peut-être me donner plus de précisions.


                                        • Etienne (---.---.74.134) 8 février 2007 00:18

                                          Eh bien oui, cet emballement religieux, ce mépris de la preuve au risque de l’obscurantisme appelle à la mesure. Relire ou découvrir Spinoza est crucial. Si certains juifs vouent les travaux de ces éminents archéologues (croyants aussi) aux gémonies, ils prennent un risque considérable.

                                          Il en va de même pour certains chrétiens et musulmans. On ne peut avoir raison contre tous. Seul le chaos pourrait permettre à l’obscurantisme de s’imposer. Qu’on le veuille ou non, l’évolutionnisme n’est plus de l’ordre de la démonstration.

                                          Il en ira de même du texte biblique. L’archéologie, la science prouveront l’essence mythique des textes fondateurs.

                                          Les effets de la Shoah et le manque de pratique religieuse menace le judaïsme d’extinction d’où l’attachement viscéral au livre. Je ne crois pas que la science puisse porter un coup fatal à la religion. En revanche, l’obscurantisme, l’attachement inconsidéré à la littéralité pourront peser lourd.

                                          Les chrétiens sont habitués à une critique scientifique de leurs textes et, pour la plupart, s’en accommodent. Ce passage au crible de la preuve est nouveau pour les juifs et les musulmans.

                                          Blessure vive. Moïse est si présent dans le judaïsme qu’en tant que juif, on a souvent l’impression d’une présence palpable du prophète. Attenter à Moïse ou à son honneur revient à amputer la famille.

                                          La « Raison » montre pourtant qu’il est possible de croire en Dieu tout en renonçant à l’histoire synchronique véhiculée par les textes. Pour l’instant, parler d’étude diachronique des mythes bibliques semble impossible. La crainte de voir les traditions se déliter est grande.

                                          La raison voudrait ne pas émerger du chaos et de la douleur mais les hommes sont timorés.


                                        • ZEN zen 8 février 2007 02:08

                                          @ Etienne

                                          Pourtant nombre d’Israëliens sont indifférents, sceptiques , agnostiques ou incroyants et soucieux de débarasser la vie publique de leur pays d’une référence à des repères identitaires qui minent la paix sociale.Ils voudraient seulement une saine laïcité.Si vous êtes Israëlien, Pouvez-vous nous dire si le caractère exacerbé des croyances fondamentalistes est le fait seulement de quelques groupes actifs et bruyants ou est en progression, du fait de l’insécurité réelle ou entretenue ? Merci.


                                        • Emile Mourey Emile Mourey 7 février 2007 23:05

                                          Récapitulatif de l’auteur

                                          Copie de ma réponse à @ (IP:xxx.x70.30.43)

                                          Soyons sérieux ! Vous reprenez les accusations d’Horemheb concernant mon croquis de la barque d’Amon et les interprétations que je propose. Vous n’avez pas compris que pour proposer ces interprétations, je me suis inspiré tout simplement de ce que disent les égyptologues.

                                          Vous devriez savoir en effet que plus qu’un roi, le pharaon était à la fois l’administrateur principal et premier magistrat, le chef des armées, et le prêtre suprême. Vous devriez savoir que les symboles de ces différentes fonctions étaient respectivement la tête de bélier, le lion/sphinx, et le cobra dressé. Symbolisant la justice et l’administration, la tête du pharaon est souvent ornée de deux cornes de bélier. Symbolisant la puissance militaire et le courage, il est représenté en lion vainquant ou dévorant son ennemi. Enfin, il porte au front le cobra dressé, symbole protecteur à la fois magique et religieux.

                                          Qu’ai-je représenté dans mon croquis sinon les symboles des différents corps qui constituent la société égyptienne ? Peut-être aurais-je dû préciser que le pharaon était à la tête de chacun de ces corps. Je pensais alors que cela coulait de source. Hélas !

                                          Avant de critiquer, Monsieur, il faut réfléchir.


                                          • Horemheb (---.---.24.125) 8 février 2007 00:50

                                            Vraiment, Emile, vous n’avez aucune vergogne à affirmer des choses inventées par vous ! Je vous ai déjà donné la bibliographie nécessaire.

                                            « Les cornes de béliers » symbolisant la justice et l’administration... je fais un cauchemard. Vous êtes vraiment indécrottablement arrogant et vous n’apprendrez jamais ! J’en perd même l’envie de vous expliquer le symbolisme des cornes de bélier, pourtant bien connu dans la littérature spécialisée et sérieuse.


                                          • (---.---.30.43) 8 février 2007 15:45

                                            cf réponse plus haut


                                          • (---.---.219.62) 8 février 2007 00:24

                                            J’ai pris le temps de glaner quelques informations pour mûrir votre thèse. Voici ce que j’en tire, aussi neutrement que j’en suis capable :

                                            On rejette la date de 1450 pour l’exode car à cette époque, la Palestine est sous contrôle égyptien, jusque vers 1300. Or, même avec une traversé du désert de 40 ans, il est difficile de faire coïncider ces dates avec votre thèse, non ?

                                            D’après les données archéologiques. Jéricho aurait perdu son mur d’enceinte vers 1400, ce qui correspond à vos dire.

                                            On a longtemps supposé que les Apirous étaient identifiables aux Hébreux, avant d’abandonner cette thèse : les Apirous étaient des brigands (peuples guerriers ?), et les premiers Israëlites en Palestine, d’après les données archéologiques, n’apparaitraient que vers 1200. En quittant l’Egypte, les Hébreux ont dû conserver de nombreux traits égyptiens. A-t-on une idée de l’époque à laquelle les hébreux se sont clairement démarqués des égyptiens ?

                                            Ces premiers Israelites se distinguent par l’absence de porc dans leurs élevages et dans leur consommation ; il s’agirait de petites communautés nomades se sédentarisant progressivement. Cela me fait songer aux tribus, mais c’est totalement gratuit.

                                            Il n’y aurait pas eu de conquête militaire de Canaan, mais des destructions de cités échelonnées sur 150 ans, ce qui nous mène vers 1250, non ? (Remarque : ce phénomène serait global à une région bien plus vaste que celle occupée par les hébreux et serait lié au passage à l’âge du Fer)

                                            Les conquêtes de Josué ont selon votre thèse duré environ 70 ans, à comparer aux 150 des données archéologiques précédemment citées. Cela fait un grand écart. Si l’on y ajoute les 40 ans de traversée du désert, qui n’ont pas été pacifiques, cela donne 110 ans au lieu de 70, mais dépasse largement les frontières de Canaan, non ?

                                            Finalement, j’ai le sentiment que votre thèse souffre d’un trou d’une cinquantaine d’année pour correspondre aux fouilles, probablement après la mort de Moïse, voire celle de Josué. Mais bon, c’est toujours mieux que deux siècles !

                                            Enfin, une question : Ceux que l’on pense être des patriarches sont selon votre thèse des conseils. Jusqu’à qui cette confusion aurait été faite ? Othoniel, premier Juge, fils de Kenaz, frère puiné de Caleb, contemporain de Josué, était-il un seul homme ? Et Samson ?

                                            Remarque : un aveu : je me suis appuyé sur Wikipedia pour obtenir ces informations (>_< patapé !). j’ai trouvé particulièrement intéressants : Données archéologiques sur la conquête de Canaan

                                            Données archéologiques sur les premiers Israelites

                                            Données archélogiques sur l’Exode et Moïse


                                            • (---.---.219.62) 8 février 2007 00:31

                                              Oops, le dernier lien est mal passé :

                                              Données archéologiques sur l’Exode et Moïse


                                            • ZEN zen 8 février 2007 02:17

                                              @7-219-62

                                              Dans le premier lien que vous proposez, je lis ceci :

                                              « Jéricho est une agglomération qui date, dans sa phase initiale, de la première moitié du VIIIe millénaire. C’est une cité florissante à l’âge du bronze ancien. Depuis l’époque -1400, où elle est devenue une petite bourgade sans mur d’enceinte, elle est abandonnée. Donc, à l’époque où le récit biblique situe sa conquête, vers -1250, Jéricho est inoccupé depuis 150 ans, elle est tombée en ruine (mais on n’y relève aucune trace de destruction guerrière), elle n’a pas de mur d’enceinte [5] : le récit biblique de sa prise par les Hébreux est une talentueuse création poétique et non pas le compte rendu d’une bataille réelle »

                                              Cela correspond bien aux conclusions actuelles de Finkelstein. D’autre part, le nombre « 40 » est à prendre au sens symbolique, comme dans de nombreux passages de l’ancien et du nouveau testament.J’avais développé ce point dans un com de l’article précédent de l’auteur.


                                            • ZEN zen 8 février 2007 02:24

                                              Dans votre deuxième lien , je lis ceci :

                                              "En 2004, dans Symboles de l’Égypte (éditions Desclée de Brouwer), le ton est devenu beaucoup plus catégorique et Christiane Desroches Noblecourt écrit, p. 125 :

                                              « Il est absurde, d’une part, de prendre le texte biblique pour un document historique, d’autre part d’inverser l’importance des protagonistes : Israël n’est mentionné qu’une seule fois sur une stèle de Mérenptah , alors que le mot Égypte est utilisé 680 fois dans la Bible. »

                                              Elle ajoute, p. 126 :

                                              « Les allusions à l’Égypte dans la Bible servent essentiellement à nourrir l’histoire interne des Hébreux, en donnant un vague décor à certains épisodes, et sont sans rapport avec ce que l’histoire actuelle enseigne. »

                                              Pierre de Miroschedji, Directeur de Recherche au CNRS et directeur du Centre de recherche français de Jérusalem (équipe CNRS), signe un article dans la revue La Recherche (voir bibliographie ci-dessous). Il écrit :

                                              « D’une façon générale, aucun archéologue sérieux ne croit plus aujourd’hui que les événements rapportés dans le livre de Josué ont un fondement historique précis. Des prospections archéologiques, au début des années 1990, en particulier, ont révélé que la culture israélite a émergé dans les collines du centre du pays, en continuité avec la culture cananéenne de l’époque précédente[24]. »


                                            • Marsupilami Marsupilami 8 février 2007 02:32

                                              @ Zen

                                              Tu commentes comme en quarante.

                                              Euh, désolé de troller, mais je trouve ça ahurissant. Agoravox la nuit (j’ai pas l’habitude) c’est pas croyable. Je suis un peu branché théologie et exégèse, mais là j’hallucine. Je vais me mettre à interpréter tous les commentaires d’Agoravox d’une manière littéraliste tendance hard.

                                              Off. No limits.


                                            • ZEN zen 8 février 2007 08:29

                                              Pas trés bien réveillé, Marsu...Je ne comprends guère ton propos. Oui, j’ai l’habitude de m’accorder une pause nocturne aprés deux ou trois heures de sommeil, et aprés je repars au pieu...Intéressant ce que dit Etienne, non ? On est loin des divagations littéralistes de Emile...


                                            • Emile Mourey Emile Mourey 8 février 2007 10:31

                                              @ (IP:xxx.x7.219.62)

                                              Votre commentaire est excellent :

                                              Question : On rejette la date de 1450 pour l’exode car à cette époque, la Palestine est sous contrôle égyptien, jusque vers 1300.

                                              Réponse : en 1450, la Palestine est en effet sous le contrôle égyptien du pouvoir des prêtres d’Amon. Des officiers égyptiens encadrent les troupes locales. Moïse sont des prêtres d’Osiris. La bagarre a commencé en Egypte, elle se continue en Canaan. Voyez les lettres d’El Armana, véritables appels au secours des représentants égyptiens. Pourquoi Akhénaton n’est-il pas venu à leur secours ? Curieux ! Etrange son ralliement à un dieu autre qu’Amon !

                                              Q : D’après les données archéologiques. Jéricho aurait perdu son mur d’enceinte vers 1400, ce qui correspond à vos dire. R : oui.

                                              Q:les premiers Israëlites en Palestine, d’après les données archéologiques, n’apparaitraient que vers 1200.

                                              R:Quelles données ? le peuplement des montagnes de Judée ? l’enceinte ovale des villages ? l’interdiction du porc ? Tout cela prouve seulement que quelques siècles après la conquête, la population rurale s’étend et se judaïse dans une situation de pacification. L’enceinte ovale et l’interdiction du porc, ces deux préceptes viennent des prêtres d’Osiris/Moïse. L’ovale, voyez Manethon. Le porc, voyez la Bible.

                                              Q : En quittant l’Egypte, les Hébreux ont dû conserver de nombreux traits égyptiens. A-t-on une idée de l’époque à laquelle les hébreux se sont clairement démarqués des égyptiens ?

                                              R : Eh bien, justement vers les années 1200, puisque les archéologues de la Bible dévoilée disent avoir mis à jour des vestiges différents de ceux des siècles précédents.

                                              Q : Un phénomène de destruction jusqu’en 1250 qui serait global à une région bien plus vaste que celle occupée par les hébreux et serait lié au passage à l’âge du Fer.

                                              R : C’est une hypothèse tout à fait gratuite qui voudrait nous « révéler » une puissance hittite armée de fer dominant tout un Proche et Moyen Orient encore armé de bronze. C’est tout à fait contraire à ce que nous dit l’archéologie sur ce monde hittite très divisé entre cités concurrentes.

                                              Q : Les conquêtes de Josué ont selon votre thèse duré environ 70 ans, à comparer aux 150 des données archéologiques précédemment citées. Cela fait un grand écart. Si l’on y ajoute les 40 ans de traversée du désert, qui n’ont pas été pacifiques, cela donne 110 ans au lieu de 70, mais dépasse largement les frontières de Canaan, non ?

                                              R : cela peut être un sujet de débat. Moi-même j’ai hésité au sujet des 40 ans dans le désert, car cela peut être aussi un chiffre symbolique. Toutefois, la destruction d’Haçor et d’autres localités contemporaines, les lettres d’El Armana sont des faits incontestables et devraient nous amener à préciser les datations.

                                              Q : Finalement, j’ai le sentiment que votre thèse souffre d’un trou d’une cinquantaine d’année pour correspondre aux fouilles, probablement après la mort de Moïse, voire celle de Josué. Mais bon, c’est toujours mieux que deux siècles !

                                              R : peut-être.

                                              Q : Enfin, une question : Ceux que l’on pense être des patriarches sont selon votre thèse des conseils. Jusqu’à qui cette confusion aurait été faite ? Othoniel, premier Juge, fils de Kenaz, frère puiné de Caleb, contemporain de Josué, était-il un seul homme ? Et Samson ?

                                              R : Je pense que le premier roi/individu d’Israël a été Saul. Voyez le livre I de Samuel, chapitre 10,11 et 12. Quant à Samson, c’était un conseil de sept membres. Voyez Tabari, Mahomet, sceau des prophètes, Kab (Samson) qui avait sept tresses.

                                              Merci, vous me réconciliez avec Agoravox.


                                            • Horemheb (---.---.222.66) 8 février 2007 11:11

                                              La Palestine aux mains des prêtres d’Amon... Mon pauvre Monsieur Mourey, vous ne connaissez rien à l’histoire ni à la religion égyptienne.

                                              D’abord il n’y a pas véritablement de classe sacerdotale en Egypte ancienne (voir le classique Serge Sauneron, Les prêtres en Egypte Ancienne). Il y a seulement une initiation et des rituels de pureté qui permettent à tout un chacun d’être prêtre, et la plupart des prêtres ne le sont que pendant une période de l’année seulement (rotation par phylés). Il n’y a pas d’opposition entre prêtres de dieux différents, puisque les dieux égyptiens ressemblent à des hypostases, et s’identifient l’un à l’autre. Comme dit le Livre des Mort notamment, Rê est Osiris, et Osiris est Rê (cf. Jean-Claude Goyon, Les voies d’Osiris en Rê). Amon, devenant dieu dynastique sous la XIIe dynastie, est devenu Amon-Rê. Dans son voyage nocturne, Rê s’identifie à Osiris pour pouvoir renaître comme lui. D’ailleurs, dans l’enceinte du temple d’Amon-Rê à Karnak, il y a des chapelles d’Osiris et même des catacombes osiriennes.

                                              Quant aux lettres d’Amarna, les avez-vous lues ? On voit bien que vous vous contentez d’extraits. Elles sont pourtant publiées in extenso en français aux éditions du CERF. Les demandes au secours à pharaon émanent d’un roitelet nommé Rib-Addad, qui se proclame vassal de l’Egypte, mais qui n’a en fait pas toujours été loyal, et c’est peut-être pour cela que les troupes égyptiennes n’interviennent pas. S’il est vraisemblable de penser qu’Akhénaton s’est moins investi dans les affaires militaires que certains de ses prédécesseurs comme Thoutmosis III, il maintient des garnisons en Syro Palestine (dont on trouve aussi la trace dans les lettres d’Amarna, et ce corpus de plus de 350 tablettes n’indique nulle part de prétendue « défection » ou mutineries de garnisons égyptiennes, invention complète de M. Mourey).

                                              D’ailleurs l’intermède d’Akhénaton dure peu de temps (cf. http://thotweb.com/encyclopedie/akhenaton.htm), et sa nouvelle religion une douzaine d’année, sans qu’elle ne pénètre profondément la société égyptienne.

                                              Quant à Jéricho, les fouilles ont montré qu’il n’y avait pas de mur d’enceinte...

                                              « L’enceinte ovale et l’interdiction du porc, ces deux préceptes viennent des prêtres d’Osiris/Moïse. L’ovale, voyez Manethon. Le porc, voyez la Bible. » N’importe quoi. Les Egyptiens mangeaient du porc. Voir par exemple les peintures de la tombe de Pahery (http://thotweb.com/forum/cochon_egypte_ancienne.php, http://www.osirisnet.net/tombes/el_kab/pahery/pahery1.htm). N’importe quoi pour l’enceinte ovale aussi. Il n’y en a pas en Egypte ancienne. Ouvrez un bouquin d’histoire de l’architecture !

                                              Bref, vous êtes fatiguant Emile, tant de fautes dans votre copie ! (et je ne parle pas des super interprétations maisons pauvrement argumentées comme « Samson était un conseil de 7 sages »)


                                            • Emile Mourey Emile Mourey 8 février 2007 12:27

                                              @ Horemheb (IP:xxx.x17.222.66)

                                              C’est bien ce que je disais dans un commentaire précédent. Vous avez une vision fétichiste de la religion égytienne, et même pire, une vision idyllique, ce qui est un comble.

                                              Des prêtres d’églises différentes qui s’entendent bien entre eux, cela ne s’est jamais vu. Dans un prochain commentaire, vous allez certainement nous dire que si les pharaons se disputaient le pouvoir, c’était pour s’amuser.

                                              Votre énumération liturgique n’a qu’un intérêt secondaire. Ce n’est pas cela qui est à l’origine et qui fait l’Histoire. C’est l’âpre concurrence entre eux des hommes et des groupes. Les pharaons ne sont que des guignols dont se servent des groupes de prêtres avides de pouvoir ; désolé de vous décevoir.

                                              Vous dites qu’aucune ville ne s’est rendue à Josué comme le dit la Bible pour la seule raison qu’aucune lettre de El Armana le mentionnerait ; on peut vraiment parler de preuve !!!. Mais vous ne citez pas toutes les lettres qui viennent en effet d’Aram où l’administration égyptienne était solidement implantée, lettres qui prouvent à l’évidence la pression des Hapirous/Hébreux qui s’exerce sur la frontière.

                                              Vos remarques sur l’ovale et sur l’interdiction de manger du porc prouvent que vous interprétez tous mes propos de travers.

                                              Et puis, vous préférez l’ironie, tout simplement parce que vous ne voulez pas réfléchir.

                                              Merci de demander à un vrai égyptologue de venir si possible dans ce débat.


                                            • Horemheb (---.---.222.66) 8 février 2007 13:05

                                              « Vous avez une vision fétichiste de la religion égytienne, et même pire, une vision idyllique »

                                              Ma vision n’est certainement pas complètement exacte, mais c’est une vision qui a murie en plus de 20 ans, au contact d’auteurs, de spécialistes, et des textes hiéroglyphiques eux-mêmes. Votre vision n’a d’horizon et de référence que vous-même.

                                              « Des prêtres d’églises différentes qui s’entendent bien entre eux, cela ne s’est jamais vu. »

                                              Cela montre bien votre méconnaissance de la religion égyptienne, je suis désolé d’enfoncer le clou. Il n’y a pas d’églises différentes en Egypte, puisque notamment des personnages peuvent être prêtres de plusieurs divinités. Les prêtres sont des fonctionnaires en Egypte ancienne, affectés à des temples, qui eux-même abritent plusieurs divinités le plus souvent. Il peut y avoir des rivalités temporelles entre domaines de temple, mais ce ne sont pas des rivalités religieuses, et chaque dieu peut avoir de nombreuses hypostases et de nombreux domaines.

                                              « Les pharaons ne sont que des guignols dont se servent des groupes de prêtres avides de pouvoir ; désolé de vous décevoir. »

                                              D’où tenez-vous cela ? Outre le fait qu’il n’y a pas de classe sacerdotale à proprement parler en Egypte ancienne, votre affirmation ne correspond qu’à un cas de sociologie politique. Il est certes naturel et avéré que certains souverains n’ont été que des fantoches manipulés par des groupes d’influences ou des entourage, quelque soit l’endroit ou l’époque. Mais on trouve également le cas inverse d’autocrates manipulateurs, et je pense que vous serez d’accord sur ce point, donc vous avez écrit un peu vite votre généralité, comme bien d’autres.

                                              « Vous dites qu’aucune ville ne s’est rendue à Josué comme le dit la Bible pour la seule raison qu’aucune lettre de El Armana le mentionnerait ; »

                                              Pas du tout. Je dis seulement qu’aucune documentation ne vient appuyer VOTRE interprétation de la bible, car il n’est nulle part fait mention de garnison égyptienne à Jéricho dans la bible, donc a fortiori de prétendue soulèvement et ouverture des portes.

                                              « Mais vous ne citez pas toutes les lettres qui viennent en effet d’Aram où l’administration égyptienne était solidement implantée, lettres qui prouvent à l’évidence la pression des Hapirous/Hébreux qui s’exerce sur la frontière. »

                                              L’équivalence hapirou/hébreux, n’est qu’une hypothèse, sur laquelle je n’ai pour ma part aucune opinion tranchée, alors que vous en faites une certitude. Les lettres d’Amarna, si vous preniez la peine de les lire, ne sont pas les seuls documents sur les hapirou. L’ensemble du corpus nous informe qu’il s’agit d’un groupe ou une population de bandits habitant les montagnes et faisant pression sur les villes, et non pas comme vous le dites sur les frontières.

                                              « Vos remarques sur l’ovale et sur l’interdiction de manger du porc prouvent que vous interprétez tous mes propos de travers. »

                                              Merci de mieux les expliquer alors.

                                              « Et puis, vous préférez l’ironie, tout simplement parce que vous ne voulez pas réfléchir. »

                                              Mea culpa pour l’ironie. Mais il est difficile de garder son calme devant des raisonnements aussi obtus que les vôtres, et surtout devant votre refus absolu de regarder les faits, même les plus basiques et les plus simples. Néanmoins, je veux bien comprendre que vous vous êtes engagé trop loin à présent, et que l’orgueil vous empêche de vous rétracter. J’essayerai désormais de remiser l’ironie afin de vous donner cette chance. On a tous le droit à une 2e chance.

                                              « Merci de demander à un vrai égyptologue de venir si possible dans ce débat. »

                                              A votre service. J’en ai cité plein d’autres dans mes commentaires, et je peux demander à d’autres collègues si je ne vous conviens pas.


                                            • Emile Mourey Emile Mourey 8 février 2007 15:08

                                              @ Horemheb

                                              Primo:l’histoire de l’Egypte s’étale sur une longue période et c’est une illusion que de vouloir dresser un portrait type de la société égyptienne comme si elle avait toujours été statique. Mon interprétation de la Bible - que vous n’acceptez pas, c’est votre droit - m’amène à penser qu’un grave antagonisme existait entre les premiers-nés du texte biblique (les prêtres d’Amon) et Moïse (les prêtres d’Osiris d’Héliopolis). En fondant Armana, Akhénaton a voulu refaire l’unité de l’Egypte qui avait été mise en péril par cet antagonisme que vous ne voulez pas voir parce que, probablement, les textes officiels n’ont aucune raison d’évoquer ce qui ne va pas. Vous me reprochez de ne pas connaître tous les livres que vous avez lus, mais je pourrais tout aussi bien vous dire que vous ne cherchez pas non plus à lire mes ouvrages dans lesquels j’ai développé mes idées.

                                              Secundo. Vous m’accusez d’inventer au sujet de Moïse dont je dis qu’il était prêtre d’Osiris, mais vous ne lisez même pas mes précédents articles. Vous ne vous reportez même pas au « Contre Apion » de Flavius Josèphe où cela est assez clairement expliqué. C’est trop facile de décréter que les auteurs cités par Flavius Josèphe racontent n’importe quoi comme vous le dites à mon sujet. Comme je l’ai écrit dans un précédent commentaire, vous faites votre marché comme bon vous semble.

                                              Tertio. Vous dites qu’aucune documentation ne vient appuyer mon interprétation de la Bible au sujet d’une garnison égyptienne à Jéricho. Reconnaissez que s’il fallait mettre une garnison égyptienne pour interdire aux Hébreux de s’infiltrer dans le pays, c’est bien à Jéricho qu’il fallait l’installer. Vous allez probablement me répondre qu’il n’y avait pas de garnison égyptienne en Canaan au XIVème siècle. Excusez-moi, c’est justement l’argument qu’utilisent les auteurs de la Bible dévoilée pour prouver que l’invasion de Josué n’a pu avoir lieu à cette époque. Et je vous signale, si vous ne le savez pas, que lorsque Josué a lancé son offensive, les pharaons (qui ont précédé Akhenaton) étaient soutenus par le clergé d’Amon.

                                              Quarto. Comparer les Hapirous à quelques bandes de brigands qui battent la campagne, votre raisonnement militaire est un peu simple, voire simpliste. Après les inévitables exactions commises par les pharaons et leurs représentants, c’est un véritable soulèvement (d’esclaves) qui s’est propagé jusque dans le nord du pays. Vous allez probablement me dire : pourquoi pas de lettres pour les campagnes dans le futur pays de Juda. Le problème, c’est qu’Armana n’existait pas encore.

                                              Quinto. Enfin, vous traitez par l’ironie le fait que j’ai émis l’hypothèse que Samson n’était pas un individu mais un conseil. Eh bien, je vous laisse à vos croyances.

                                              Sexto. Prévenir vos collègues ? En effet, c’est peut-être bien la première chose que vous auriez dû faire au lieu de vitupérer.


                                            • Horemheb (---.---.21.54) 8 février 2007 16:27

                                              « Primo:l’histoire de l’Egypte s’étale sur une longue période et c’est une illusion que de vouloir dresser un portrait type de la société égyptienne comme si elle avait toujours été statique. »

                                              Et alors ? Je vous ai parlé bien entendu du Nouvel Empire et particulièrement de la XVIIIe dynastie.

                                              « Mon interprétation de la Bible - que vous n’acceptez pas, c’est votre droit - m’amène à penser qu’un grave antagonisme existait entre les premiers-nés du texte biblique (les prêtres d’Amon) et Moïse (les prêtres d’Osiris d’Héliopolis). »

                                              Voir les arguments et la bibliographie que je vous ai cité plus haut qui démonte votre hypothèse anachronique de conflit de clergé, auxquels vous n’avez rien répondu. En plus, pour votre information, le centre cultuel d’Osiris n’est pas Héliopolis, dédié au dieu soleil Rê, mais Abydos.

                                              « En fondant Armana, Akhénaton a voulu refaire l’unité de l’Egypte qui avait été mise en péril par cet antagonisme que vous ne voulez pas voir parce que, probablement, les textes officiels n’ont aucune raison d’évoquer ce qui ne va pas. »

                                              Pure invention de votre part. Les textes officiels égyptiens mettent au contraire l’accent sur les réunifications après des troubles. Voir par exemple Pascal Vernus, Essai sur la conscience historique en Egypte ancienne.

                                              « Vous me reprochez de ne pas connaître tous les livres que vous avez lus, mais je pourrais tout aussi bien vous dire que vous ne cherchez pas non plus à lire mes ouvrages dans lesquels j’ai développé mes idées. »

                                              Vous contre le reste du monde ? J’ai cité beaucoup d’auteurs, vous ne me renvoyez qu’à votre propre pensée.

                                              « Secundo. Vous m’accusez d’inventer au sujet de Moïse dont je dis qu’il était prêtre d’Osiris, mais vous ne lisez même pas mes précédents articles. Vous ne vous reportez même pas au »Contre Apion« de Flavius Josèphe où cela est assez clairement expliqué. »

                                              Flavius Josèphe écrit au Ier siècle de notre ère, et est connu pour ses légendes et exagérations, en fait vous vous seriez bien entendus. Il écrit son ouvrage polémique contre Appion qui avait critiqué les Juifs. D’ailleurs,il ne dit nulle part que Moise était prêtre d’Osiris, mais uniquement prêtre (sans dire de qui) à Héliopolis, et son témoignage est extrèmement suspect (il a notamment falsifié Manethon en rajoutant des passages apocryphes pour donner corps à sa théorie).

                                              « Tertio. Vous dites qu’aucune documentation ne vient appuyer mon interprétation de la Bible au sujet d’une garnison égyptienne à Jéricho. Reconnaissez que s’il fallait mettre une garnison égyptienne pour interdire aux Hébreux de s’infiltrer dans le pays, c’est bien à Jéricho qu’il fallait l’installer. »

                                              Les garnisons égyptiennes n’avaient pas l’objet que vous leur attribuez. Elles sont d’ailleurs relativement bien connues, cf. de mémoire un article de Gaballah Ali Gaballah dans les ASAE, ou le livre de Redford sur l’Egypte et Canaan. Vous êtes le seul à vouloir absolument une garnison égyptienne à Jéricho (pour mémoire, il n’y avait que deux ou trois garnisons égyptiennes permanentes en Canaan suivant les époques - Canaan est un système d’Etats vassaux qui honorent leurs alliances avec leurs propres troupes).

                                              ... Je vais couper mon commentaire en deux pour qu’il ne soit pas trop pénible à lire.


                                            • Horemheb (---.---.21.54) 8 février 2007 16:34

                                              Suite du commentaire... désolé, c’est un peu long, mais c’est la dernière fois que je réponds point par point aux affirmations d’Emile Mourey, les internautes pourront ainsi se faire leur propre opinion.

                                              « Quarto. Comparer les Hapirous à quelques bandes de brigands qui battent la campagne, votre raisonnement militaire est un peu simple, voire simpliste. »

                                              Ce n’est pas un raisonnement militaire. C’est ce que disent les textes.

                                              « Et je vous signale, si vous ne le savez pas, que lorsque Josué a lancé son offensive, les pharaons (qui ont précédé Akhenaton) étaient soutenus par le clergé d’Amon. »

                                              Vous dites cela comme vous ne diriez rien. Les rois étaient probablement soutenus dans leurs guerres par la majorité de la population. D’autre part, les grands prêtres d’Amon ne jouent presque aucun rôle politique jusqu’à la fin de la XXe dynastie (voir Lefebvre, Histoire des grands prêtres d’Amon de Karnak).

                                              « Après les inévitables exactions commises par les pharaons et leurs représentants, c’est un véritable soulèvement (d’esclaves) qui s’est propagé jusque dans le nord du pays. »

                                              D’abord l’esclavage n’existait pas en Egypte ancienne, mais je doute que vous soyez réceptifs aux arguments de la majorité des égyptologues, et c’est un détail. Des « exactions » peuvent avoir lieu, elles n’ont naturellement aucun caractère « inévitables » ; en fait elles ne sont « inévitables » que pour aller dans le sens de vos théories. Votre prétendu « soulèvement » n’est corroboré par aucune source. Or rien ne fait obstacle aux Egyptiens pour qu’ils évoquent de tels événements, voir par exemple l’autobiographie d’Ahmès, fils d’Abana.

                                              « Vous allez probablement me dire : pourquoi pas de lettres pour les campagnes dans le futur pays de Juda. Le problème, c’est qu’Armana n’existait pas encore. »

                                              Il existe plein d’autres textes et documents avant et après les archives diplomatiques d’Amarna.

                                              « Sexto. Prévenir vos collègues ? En effet, c’est peut-être bien la première chose que vous auriez dû faire au lieu de vitupérer. »

                                              J’ai comme l’intuition qu’ils seront moins gentils que moi...


                                            • Emile Mourey Emile Mourey 8 février 2007 17:06

                                              Dialogue de sourds.


                                            • Emile Mourey Emile Mourey 8 février 2007 17:11

                                              Dialogue de sourds


                                            • Emile Mourey Emile Mourey 8 février 2007 19:41

                                              de l’auteur

                                              Au sujet d’une hypothèse anachronique de conflit de clergé, à laquelle je n’aurais rien répondu. « En plus, pour votre information, le centre cultuel d’Osiris n’est pas Héliopolis, dédié au dieu soleil Rê, mais Abydos. »

                                              Primo : J’ai seulement dit que Moïse était prêtre d’Osiris à Heliopolis. Et je cite le « Contre Apion » : « On dit que le prêtre d’origine héliopolitainne qui leur donna une constitution et des lois, appelé Osarseph[155], du nom du dieu Osiris adoré à Héliopolis, en passant chez ce peuple changea de nom et prit celui de Moïse. »

                                              Secundo : des prêtres fonctionnaires qui n’auraient pas entre eux de rivalités religieuses et qui adoreraient tous les dieux de l’Egypte dans une unanimité touchante ? Je ne souscris pas à cette thèse car elle est en contradiction avec les faits. Si le pharaon de Thèbes a chassé les Hyksos d’Egypte, c’est parce qu’il était soutenu par le clergé d’Amon et grâce aux relations qu’avait ce clergé, y compris dans l’armée. Si Moïse a été chassé d’Egypte, c’est parce qu’il était membre du clergé d’Osiris en Basse Egypte, région sur laquelle les Hyksos avaient régné avant d’en être expulsés.

                                              Sauf au temps d’Akhenaton, les clergés ont toujours lutté entre eux par pharaons interposés pour donner la prééminence à leurs dieux respectifs, Amon ou Ré, Amon contre Ré, c’est-à-dire en pensant avant tout à eux. C’est ce que je crois car c’est dans la nature de l’homme d’être ainsi.


                                            • Horemheb (---.---.26.205) 9 février 2007 00:52

                                              « Secundo : des prêtres fonctionnaires qui n’auraient pas entre eux de rivalités religieuses et qui adoreraient tous les dieux de l’Egypte dans une unanimité touchante ? Je ne souscris pas à cette thèse car elle est en contradiction avec les faits. »

                                              Ce n’est pas une thèse, c’est un fait. Pour comprendre comment les anciens égyptiens l’abordaient et témoignaient de leur vie quotidienne et de leur foi, voir par exemple Edward Wente, Letters in Ancient Egypt. Il y a des lettres de prêtres notamment. Voir aussi, je recite une nouvelle fois, Serge Sauneron, Les prêtres dans l’Egypte ancienne, François Daumas, Hymnes et prières en Egypte ancienne, et les livres d’Isabelle Franco.

                                              « Si le pharaon de Thèbes a chassé les Hyksos d’Egypte, c’est parce qu’il était soutenu par le clergé d’Amon et grâce aux relations qu’avait ce clergé, y compris dans l’armée. »

                                              Cette justification n’est pas nécessaire. Il n’y a pas de séparation de la religion, de l’Etat et de l’armée en Egypte ancienne. La XVIIe dynastie était vassale de la XVIe dynastie Hyksos. Kamosis a lancé une guerre de libération, qu’a continué avec succès son successeur Ahmosis. Sur cette guerre, nous avons la chance de disposer d’une information de première main, l’autobiographie qu’un soldat, Ahmès fils d’Abana, a fait graver sur son tombeau d’El Kab. Sur les motifs idéologiques de la guerre et la propagande officielle égyptienne à son sujet, nous disposons d’un conte sur papyrus : la querelle de Séqenenrê et d’Apopis.

                                              « Si Moïse a été chassé d’Egypte, c’est parce qu’il était membre du clergé d’Osiris en Basse Egypte, région sur laquelle les Hyksos avaient régné avant d’en être expulsés. »

                                              Raccourci erroné. Même à prendre comme hypothèse votre postulat (Moïse prêtre d’Osiris, Flavius Josèphe le farceur ne dit seulement qu’il était prêtre et qu’il avait un nom théophore qui contenait le nom d’Osiris), le culte d’Osiris n’a fait l’objet d’aucune persécution, comme on peut le voir dans les tombeaux des rois à Thèbes. Ahmosis a notamment rénové un cénotaphe à Osiris à Abydos. Les Egyptiens n’ont pas reproché un culte ou un autre aux Hyksôs, mais au contraire d’avoir négligé les cultes : voir l’inscription d’Hatshepsout au Spéos Artémidos.

                                              « Sauf au temps d’Akhenaton, les clergés ont toujours lutté entre eux par pharaons interposés pour donner la prééminence à leurs dieux respectifs, Amon ou Ré, Amon contre Ré, »

                                              Une preuve ou un indice de ce que vous avancez ? Amon et Rê sont joints dans la forme Amon-Rê. D’ailleurs, quand on parle d’Amon pour l’époque du Moyen ou du Nouvel Empire, c’est souvent un raccourci pour dire Amon-Rê. Voir Claude Traunecker, Les dieux en Egypte ancienne, collection Que Sais-Je. Il n’y a justement qu’au temps d’Akhénaton où l’on trouve une lutte religieuse, car ce qui est révolutionnaire dans le monothéisme, c’est qu’il ne supporte pas une pensée plurielle.


                                            • Emile Mourey Emile Mourey 9 février 2007 12:53

                                              @ Horemheb

                                              Vous dites : Il n’y a justement qu’au temps d’Akhénaton où l’on trouve une lutte religieuse, car ce qui est révolutionnaire dans le monothéisme, c’est qu’il ne supporte pas une pensée plurielle.

                                              Ma réponse : Cela n’a rien de contradictoire avec ce que j’ai dit au sujet de l’antagonisme et de la rivalité qui ont opposé pendant des siècles la Haute-Egypte et la Basse-Egypte ce qui a entraîné, ipso facto, des congrégations de prêtres et leur entourage dans cette rivalité. Si Akhénaton a voulu donner, à Armana, la prééminence à un nouveau dieu « Aton » c’est justement parce qu’il en avait « plein le naos » de voir son pays se déchirer entre des cités qui se disputaient le rôle de capitale religieuse. Si on trouve des essais de rapprochement tels qu’Amon-Ré, c’est bien l’indice qu’auparavant ils étaient séparés et qu’ils faisaient cavaliers seuls. D’un côté les partisans d’un dieu plutôt caché, de l’autre les partisans d’un dieu plutôt soleil. Que vous pensiez que les différentes congrégations de prêtres ne se sont pas engagées dans les conflits politiques, c’est votre position, ce n’est pas la mienne. De tous temps, les populations ont été manipulées, et en particulier par les prêtres, en bien peut-être, en mal aussi ; je ne porte pas de jugement. C’est un fait.

                                              Vous dites : Les Egyptiens n’ont pas reproché un culte ou un autre aux Hyksôs, mais au contraire d’avoir négligé les cultes : voir l’inscription d’Hatshepsout au Spéos Artémidos.

                                              Ma réponse : voilà une phrase encore plus révélatrice. On accuse les prêtres adverses de ne pas être des bons prêtres. Je crois même me souvenir que c’est cette fameuse reine ou une autre qui a condamné ces affreux Hyksos pour le seul crime qu’ils n’adoraient pas le dieu Rê. Si les prêtres Hyksos n’adoraient pas le Dieu Rê, c’est parce qu’ils en adoraient un autre... Osiris ?

                                              Quant aux autres documents que vous citez, ils sont tellement rares que tout le monde les connaît jusqu’à cette histoire d’hippopotames à dormir debout. Tout le problème est de bien les interpréter.


                                            • Horemheb (---.---.203.30) 9 février 2007 16:16

                                              « Si on trouve des essais de rapprochement tels qu’Amon-Ré, c’est bien l’indice qu’auparavant ils étaient séparés et qu’ils faisaient cavaliers seuls. »

                                              Rê est le créateur de l’univers dans la cosmologie héliopolitaine. Amon est un dieu de la région de Thèbes, promu lors de l’accession au pouvoir de la XIe dynastie. Il devient alors Amon-Rê. Les dieux ont des formes innombrables en Egypte, on trouvre toutes les combinaisons possibles, Amon-Min, Osiris-Rê, Ptah-Sokar-Osiris... Même chaque statue du dieu est considérée comme une hypostase particulière.

                                              « Je crois même me souvenir que c’est cette fameuse reine ou une autre qui a condamné ces affreux Hyksos pour le seul crime qu’ils n’adoraient pas le dieu Rê. Si les prêtres Hyksos n’adoraient pas le Dieu Rê, c’est parce qu’ils en adoraient un autre... Osiris ? »

                                               smiley smiley smiley Osiris est l’un des dieux égyptiens les plus anciens, petit fils de Rê. Son culte et sa popularité a toujours été très forte en Egypte. C’est un dieu funéraire, complémentaire à Rê. Les Hyksôs se sont fait aux coutumes égyptiennes, et adoraient nominallement tous les dieux, cependant les rois égyptiens postérieurs comme Hatshepsout leur reprochent, à tord ou à raison, d’avoir négligé les temples notamment. Et le dieu préféré des Hyksôs... importé de leur Syro-Palestine, est bien sûr... BAAL, assimilé au dieu Seth. Voir notamment la « stèle de l’an 400 ».


                                            • chmoll chmoll 8 février 2007 08:07

                                              tention je respecte les croyants,ça n’est que mon avis

                                              pour moi dieu moise ect ect,ce ne sont que des produits commerciaux(invisibles)qui ont fait la fortune de la holding vatican

                                              une question quand mème.si dieu avait existé, que devrait-il se passer sur terre ? famine -guerre ect ect


                                              • la Mouche du coche (---.---.25.100) 8 février 2007 08:49

                                                Zen dit « Finkelstein et Silberman suivent courageusement un chemin difficile » smiley

                                                Il vaut mieux lire ça que d’être aveugle. smiley

                                                Je prépare un commentaire qui va déchirer sa race. smiley


                                                • Horemheb (---.---.222.66) 8 février 2007 08:59

                                                  Des promesses, toujours des promesses, de la mouche qui prétend que ce n’est pas grave qu’E. Mourey sorte des sornettes, puisque C. Colomb aurait découvert l’Amérique en croyant découvrir les Indes.

                                                  Le problème c’est que l’Amérique est déjà découverte, l’archéologie bibliste et syro-palestinienne déjà développée, et qu’au moins C. Colomb savait conduire un bateau, alors qu’E. Mourey n’a pour l’instant démontrer que sa capacité à mener en bateau quelques âmes égarées comme la mouche. Christophe Colomb était un bon navigateur, Emile Mourey n’est pas un historien.

                                                  C’est ici un débat que ne peuvent suivre que les internautes qui sont déjà spécialisés, ou ce qui veulent faire l’effort de se spécialiser un minimum sur ces sujets. Alors un énieme commentaire de la mouche sans argument ni effort factuel, je sens que ça va nous la saouler grave encore. Enfin, il vaut mieux lire ça que d’être aveugle, sans doute.


                                                • la Mouche du coche (---.---.25.100) 8 février 2007 09:05

                                                  Ahaha, Horemheb chauffe la salle à donf ! smiley

                                                  je vais vous péter le commentaire moi vous allez voir ça ! smiley

                                                  On ne m’appellera plus la mouche mais LA GUÊPE ! smiley


                                                • Horemheb (---.---.222.66) 8 février 2007 09:15

                                                  Ben vas-y, on t’écoute coco, et on espère que tu vas enfin dire quelque chose d’intelligent et pas bêtement partisan.


                                                • Emile Mourey Emile Mourey 8 février 2007 11:45

                                                  @ Horemheb

                                                  Votre connaissance de l’égyptologie est purement fétichiste. Vous ne voulez pas comprendre comment les prêtres égyptiens jouaient avec leurs symboles et comment ils ont littéralement « bourré le crâne » des hommes du peuple pour le mieux peut-être mais aussi pour le pire. Vous vous évertuez à disséquer des cadavres qui n’ont servi que de support à des bandelettes funéraires alors que les pauvres fellah du Nil n’ont probablement jamais vu leurs pharaons autrement que dans des fresques ou en statues. Vous n’avez même pas l’honnêteté de nous dire que vous hésitez parfois dans vos traductions entre le mot « pharaon’ et le mot »maison du roi ou d’Egypte". Vous faites votre marché comme bon vous semble. Vous prenez chez Manethos sa chronologie des dynasties égyptiennes mais vous rejetez ce qu’il vous dit ainsi que d’autres au sujet de Moïse. Quand un sultan vous affirme dans les années 1200 que Petra était toujours la maison des fils d’Israël, vous balancez son témoignage aux orties parce qu’évidemment, vous avez une connaissance supérieure.

                                                  Quant à l’internaute, vous décrétez tout simplement qu’il est incapable de juger par lui-même.

                                                  Aux lecteurs d’Agoravox d’apprécier.


                                                • (---.---.30.43) 8 février 2007 16:45

                                                  vous devenez insultant mon colonel ! mais bien-sûr pour agresser vous visez bien bas, l’égyptologie ne se borne pas à l’étude des momies ou des textes mais c’est vrai que pour ce que vous en savez (un ou deux reportages de la BBC peut-être) vos études sont bien trop courtes pour apprécier correctement une discipline....

                                                  pourtant si vous étiez si sûr de vous vous ne craindriez pas la critique d’experts !

                                                  finalement Mourey vous devriez vous borner aux reconstitutions des batailles napoléoniennes, votre expérience militaire vous servirait au moins ( et encore...)


                                                • ZEN zen 8 février 2007 10:02

                                                  Comme dans la fable, la mouche s’évertue, se donnant une importance qu’elle n’a pas....troll ou provocation ? En tout cas, aucune connaissance du problème, aucun argument, du bruit, c’est tout...zzzzzzzzzz.


                                                  • la Mouche du coche (---.---.25.100) 8 février 2007 10:35

                                                    Hahaha ! Zen, smiley

                                                    je vais être TRES FORT ! smiley


                                                  • Antenor (---.---.9.237) 8 février 2007 13:54

                                                    Il faut dire que les livres d’histoire adressés au grand public ont tendance à donner une vision très idéaliste de la civilisation égyptienne. Les autres civilisations sont souvent présentées comme des copies en dégradé du modèle original parfait né dans la vallée du Nil.

                                                    Quant aux Hittites, dont la puissance reposait largement sur la coopération de leurs voisins Louvites, leurs armes en fer ne leur ont guère été utiles face à la déferlante du 13ème siècle, leur écroulement a été assez spectaculaire.

                                                    @ E. Mourey Je n’ai pas bien compris ce que vous vouliez dire au sujet d’Akhenaton.

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