Rosemar
Votre billet est courageux, mais je pense qu’il faudrait pousser l’analyse,.
Tout le monde, sauf quelques illuminés ou provocateurs, est bien d’accord pour dire que la violence faite aux femmes est inadmissible.
Mais quand on n’a dit cela, on n’a pas dit grand chose de nouveau.
Dés que vous donnez à quelqu’un une possibilité d’exercer sa force, physique ou mentale à l’œuvre, soyez sûre que statistiquement beaucoup vont s’en servir.
Les boucs émissaires sont nombreux, offerts en sacrifices ou en victimes expiatoires, pour ne pas dire en objets de plaisir libidinal.
Les enfants, les immigrés, les femmes, les chômeurs, les vieux.
En fait de plus en plus de monde, dans cette société du clivage, propre à créer ce climat particulier propice à ce que les chiens se dévorent entre eux.
Notons que l’on parle pas de classes intangibles, les rapports peuvent s’inverser, et une femme qui a du pouvoir peut très bien l’exercer sur les autres, à l’instar de cette Miss Thatcher
Le droit des femmes et leur égalité dans la loi est en effet reconnu, et ce qui est à l’œuvre dans le schéma de domination et de violence est issu de processus archaïques qui ne demandent qu’à réémerger, et gommer la culture et la civilisation.
« Chassez le naturel il revient au galop » Pourrait on dire avec fatalisme.
Reste que l’individu est grégaire, et que ces comportement sont liés ou encouragés par ce que lui permet ou lui suggère la société, au delà des textes de lois.
A ce titre il faudrait dénoncer sèrieusement les messages subliminaux, ( pour rester poli) lancés par les médias, la publicité particulièrement, et toute la culture cinématographique et télévisuelle.
Celui qui est inattaquable, le modèle, c’est ce grand mâle un peu con mais si sûr de lui, avec son allure facho, habillé Armani, sa Rollex et son Audi.
Derrière lui se dessine au loin les banlieues mouvantes et grises, ou vivent les sous hommes.
Qui n’a pas réfléchi à la violence extraordinaire véhiculé par ces images débilos ?
Elle nous renvoie sans cesse, et de plus en plus, l’image de la femme objet, facteur de luttes entre les mâles, objet de séduction et de domination.
La testostérone envahit l’écran comme une sauce béchamelle indigeste, mais il parait que ça fait vendre.
En tout cas ça fait des ravages. Les clichés des années 70 étaient tout de même plus humanistes, en rapport avec les idées de l’époque. Les imaginatifs et les poètes étaient mieux vus que les bas du front.
« On n’y est pour rien ! » Disent les créatifs autoproclamés, ces abrutis du fric et de l’audimat, qui n’hésitent pas à jouer avec les représentations et à reproduire et encourager les vieux schémas, menant toujours au pire, mais s’en lavant les mains.