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Commentaire de Pierre Régnier

sur Tragédie mondiale : en route pour l'acte final ?


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Pierre Régnier Pierre Régnier 27 novembre 2012 17:45

Garaudy est mort, vive la violence religieuse ? (texte non accepté par la modération d’Agoravox pour publication en article) 


Il avait apporté sa contribution à la négation des chambres à gaz et de l’ampleur de l’extermination nazie, et il avait rejoint les islamistes. Il était aimé de ceux-ci, qui l’invitaient à venir en leur pays dire tout le « bon sens » qui l’avait conduit à cette ultime stupidité.

Il est donc logique que les islamistes le regrettent et que les dénonciateurs de l’ignominie nazie le haïssent.

On trouve pour le qualifier, dans les articles et commentaires de ces derniers, des concours d’adjectifs visant à en faire le plus ordurier produit de l’humanité.

Et certains, dans la foulée, en appellent à la disparition rapide d’intellectuels à lui comparables, selon eux, parce qu’également adversaires d’Israël et complices des islamistes appelant à sa disparition.

Des chrétiens, dont quelques écclésiastiques, tiennent à prendre place dans ce flot de haine, qu’ils considèrent comme la manifestation d’une haine juste.

Il faut pourtant dire que, sur quelques points, Garaudy avait raison.

Dans Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, le livre qu’il ne put publier qu’en samizdat et qui lui valut des condamnations multiples, sa première partie mettait en question la vieille conception hébraïque du peuple prétendument élu par Dieu, et justifié par lui dans la pratique des prétendues justes violences qu’il lui aurait commandées. Cette première partie était exprimée dans ces trois chapitres :

1/ Le mythe de la « promesse » : terre promise ou terre conquise ?

2/ Le mythe du « peuple élu »

3/ Le mythe de Josué : la purification ethnique.

Plus que jamais, après comme avant la mort de Garaudy ces « mythes » me semblent devoir être mis publiquement en question. Et il faut dire sans détours que, depuis la publication du livre interdit, l’impossibilité de le faire n’a pas diminué la judéophobie, bien au contraire. Elle se porte très bien, notamment – et ça m’indigne tout particulièrement – au sein de ce que je qualifie de « pseudo-Gauche », qui la pratique désormais sans retenue, mais cachée derrière « l’antisionisme », fourre-tout bien pratique pour les nombreux nouveaux antisémites décomplexés.

Bien des jeunes auront trouvé, dans la condamnation sans nuances de Garaudy et de son livre, la recette des années suivantes pour faire une carrière dans le journalisme. Ce qui leur était quotidiennement et publiquement conseillé c’était : crachez sans retenue sur Garaudy, il en restera toujours quelque chose de bon pour votre avenir

Combien de ces arrivistes d’hier ayant suivi ce mauvais conseil adhèrent aujourd’hui à l’autre négationnisme, celui, très politiquement et très religieusement correct, qui nie la nature directement criminogène de l’islam ?

Il est extrêmemnt grave que l’on continue de nier ce qu’il y a de criminogène – directement ou indirectement – dans la théologie des trois plus grands monothéismes. Aujourd’hui encore, trois millénaires après sa justification dans la démarche spirituelle des Hébreux, la violence religieuse effective a cette justification, sa divinisation, sa sacralisation et sa dogmatisation pour principales causes.

Osons dire que les norvégiens, bientôt, vont se trouver confrontés à un problème proche de celui que je soulève ici. Après la condamnation d’Anders Behring Breivik qui, je crois, devrait être très sévère, vont-ils continuer de minimiser la gravité de l’islamisation de leur pays, de l’Europe et du monde ?

Pierre Régnier, juin 2012



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