Il se passe un truc fascinant, ici, ce soir.
On m’insulte et on m’affuble de tous les qualificatifs que j’exècre le plus au monde, de manière complètement injuste et stupide, et je souris en trouvant ça amusant. Merci, Morice. C’est un vrai entraînement à l’abnégation et au refus de céder à la colère que vous m’offrez là. Pourtant, je ne suis pas très doué à ce jeu, en temps normal. Mais avec vous je me sens d’une patience infinie.
Tout ça me rappelle cette expérience en neurosciences qui mettait au travail un chimpanzé. Ce grand primate savait compter et même faire des additions. Il pouvait, par exemple, faire des opérations simples en additionnant deux groupes de deux cercles de plastique, et appuyer sur le bouton 4. Mais, fait intéressant, il n’arrivait plus à le faire lorsqu’il était question de compter des pommes. Les émotions faisaient obstacles à ses capacités plus fines.
Je pense que vous êtes tellement farouchement et inconditionnellement opposé à tout ce que je représente pour vous que vous ne faites plus la différence entre moi et tout ce qui vous a fait souffrir pendant votre vie...
Je ne veux de mal à personne. Pas à vous, en tout cas, même si vous êtes bien hargneux à mon endroit, sans que je comprenne pourquoi. Vous me détestez ? Pourquoi vous en prendre à moi comme ça ?
Je ne fais que mon boulot. Mon taf, c’est d’enseigner aux gens à rester en vie. Et je le fais bien.
Il y a parfois des moments, dans la vie, où, face à une violence extrême de laquelle on ne peut pas s’extraire par la fuite ou le repli, on doit répondre par une violence extrême. Pour survivre. Ca n’est pas un choix politique... c’est un choix personnel, sur le moment. J’ai, par le passé, été amené régulièrement à faire ce choix. Comme vous le mentionnez, peut-être pour me faire passer pour une brute, j’ai été videur en boîte de nuit (et pas les plus classe, plutôt les boîtes de strip-tease bien crades, ça payait mieux, n’en déplaise aux grenouilles de bénitier qui nous lisent ;)... j’ai fait ça pour payer mes études... d’anthropologie. Je pense sincèrement être le seul anthropologue videur du monde. Ces moments ne sont pas glorieux, ni pleins de fierté, ni de bons souvenirs. Ca n’est PAS agréable de sentir les os d’un autre humain se briser sous les nôtres. Ca n’est PAS jouissif de devoir tirer sur quelqu’un. Tout comme ça n’est pas une preuve de grandeur que d’insulter les gens sur Internet, en restant bien à l’abri d’un pseudonyme.
Vous rendez vous compte de la violence de vos propos à mon égard ? De l’injustice que vous me faites subir ? Vous prenez des parties infimes de ce que j’ai écrit pour les retourner contre moi, exactement comme le plus pourri des journalistes people...
Ma question reste entière : POURQUOI TANT DE HAINE ?