Tuerie des Alpes : les pistes étonnantes à élucider (3)
Et puis, après avoir beaucoup cherché sur les traces d'une arme de collection, qui semble bien être le nœud du problème de la tuerie de Chevaline, on tombe.... sur une autre. Une troisième piste ! Ou plutôt sur un autre crime, survenu dans des circonstances similaires, et là aussi avec une arme surprenante, elle aussi. Retour sur une piste tout aussi intéreressante à suivre. L'affaire des Alpes n'a pas fini encore de nous livrer tous ses secrets, loin de là, et on comprend donc aujourd'hui la difficulté de l'enquête, qui avait été annoncée comme très longue, à juste titre, tant il y a de vérifications à faire, et sur plusieurs pays à la fois. Cette fois, c'est une piste beaucoup plus dérangeante, car beaucoup moins maîtrisable, celle du serial killer fou que l'on entrevoit. Le pire des scénarios de cette incroyable affaire. Le plus difficile à gérer également, l'assassin agissant au fil de ses lubies imprévisibles.
Il s'agît cette fois d'un autre meurtre avec lequel les enquêteurs du drame de Chevalline viennent tout juste de faire des rapprochements. En juillet 2011, un homme s'était fait assassiner sur un parking en bord d'autoroute, dans l'Est de la France, sur l’aire anodine de Malvaux, exactement, près du péage de Gye (sur l'autoroute Paris Rhin Rhône près de Villers les Nancy, ici à gauche), alors que ses enfants dormaient dans sa voiture, après avoir fait un long trajet. Les enfants avaient été épargnés pour une raison qu'on ignore. Ils n'avaient en tout cas pas été l'objet de tirs, seul leur père avait été visé, sans raison apparente. Jusqu'ici, pas vraiment de quoi établir de similitudes avec l'affaire des Alpes. L'homme avait visiblement été atteint par des balles tirées à longue distance, personne sur le parking (dont de nombreux routiers) n'ayant entendu les tirs. Le corps avait été retrouvé par une patrouille de surveillance, la mort s'étant produite vers 2 heures du matin environ. Pas de similitude avec notre affaire des Alpes, de prime abord. Et pourtant si, car, à leur grande surprise, les enquêteurs découvriront que le crime avait été réalisé à l'aide d'un fusil.... fort particulier : un Schmidt-Rubin K31, arme qui a pour particularité d'être, curieux hasard.... suisse d'origine !
Un fusil de l'armée suisse, encore, qui avait été le successeur du vieux Schmidt-Rubin M1911, remplacé dans les années 30 car alors dépassé. " D'un poids léger, d'une grande robustesse (mais nécessitant un entretien assez fin, ce que les soldats suisses pouvaient faire étant donné leur excellente formation) et d'une précision remarquable, le K31 était très apprécié des troupes suisses" peut-on lire sur un site dédié. L'arme, efficace à grande distance (elle est donnée pour 1500 m !) était très appréciée, est surtout fort répandue : "Produit à 721 680 exemplaires dès 1933, il a été introduit non pas par un réarmement général, mais peu à peu dans l'armée suisse dès 1935. Il utilise la munition 7,5 mm GP11 et sera remplacé par le Fass 57 en 1957. De nombreux tireurs continuent de l'utiliser et certains l'équipent pour le tir longue distance (TLD). À la fin de leurs obligations militaires, l'arme d'ordonnance peut être conservée par le soldat ; elle passe ainsi du statut « Armée » à « Privé » et le marquage « P » est poinçonné sur l'arme." Bien répandue, car distribuée aussi en Suisse dans d'autres administrations helvètes. "En plus de l'armée, le mousqueton 31 a été également distribué aux douanes, à la gendarmerie et aux forces de polices, à l'équipe suisse de tir ainsi qu'une série privée aux particuliers. La garde suisse pontificale reçu en 1957, 100 mousquetons 31, 20 furent remplacés en 1981. Dès 1991, les mousquetons 31 cédèrent leurs places aux Stgw90 (SIG-550)." Bref, notre homme, un touriste sans histoire avait été abattu... par un sniper qui avait fairt un "carton" sur du vivant, à la place de ses exercices de tir habituels. Le procédé avec lequel il avait abattu avait intrigué tout le monde, policiers comme journalistes. Pour beaucoup, ce genre d'assassinat semblait bien être une première dans le genre.
Comprenez qu'avec la découverte de l'arme ayant servi à tuer à deux heures du matin Xavier Baligant, 30 ans (ici à droite) un touriste remontant vers son pays d'origine, la Belgique, avec ses deux enfants de 6 et 7 ans, en revenant d' un camping en Ardèche, le rapprochement avec la tuerie des Alpes était alors obligatoire. On avait pensé immédiatement à une exécution, dès la découverte du corps, là également. Car le jeune belge n'avait été tué dans sa voiture, abattu de quatre balles successives tirées de loin, en pleine nuit, alors qu'il s'approchait des toilettes, dans la lumière donc : le tireur éloigné était muni d'une lunette de visée, mais ne travailant pas pour autant dans l'infra-rouge. Les enfants de l'infortuné Baligant ne s'étaient aperçus de rien. On avait découvert ce jour-là un certain acharnement à tuer (4 balles tirées !) et une arme de collection courante en suisse comme responsable, voilà qui nous ramènait effectivement dans le cadre déjà surprenant de la tuerie de Chevaline. On sait aujourd'hui que la famille El-Hilli aavait été tué par un homme avançant vers elle, pistolet de collection Luger à la main. Une arme distribuée en nombre à l'armée suisse comme on a pu le voir. Dans la presse belge, on découvrait en même temps avec un certain effroi que le fusil de sniper, le fameux K31, se trouvait assez facilement dans le pays : "le Schmidt Rubin K3, un fusil employé par l’armée suisse jusque dans les années 50. Interdite en France, l’arme est depuis 2006 considérée en Belgique comme une arme de panoplie, prisée des collectionneurs et vendue sur des bourses aux armes."Les enquêteurs avaient aussi noté que derrière le parking, un chemin de terre discret plutôt donnait sur la forêt voisine. "Les gendarmes n’ont pas exclu qu’une voiture puisse être entrée par ce petit passage" avait-on précisé… un scénario assez voisin de celui de Chevaline, en ce cas, encore une fois, avec échappatoire discrète (pour Chevaline, on a cité un chemin où un moto pouvait passer).
Une visite de la presse, mobilisée sur l'événement, sur un stand de tir belge nous donnant des éléments matériels fort intéressants, via Jacky Henrard, vice-président fort comptétent du club de tir de Laxou (en banlieue de Nancy) : "(c'est) une arme réputée très précise de par la longueur de la ligne de mire (distance œilleton/guidon) et efficace entre 50 m et 300 m, voire au-delà pour un très bon tireur. Elle date de 1931 et équipait l’armée suisse jusque dans les années 50. D’un poids de 4 kg pour 1,10 m de long, elle ne reste pas très maniable ni discrète. Pour moi, ce n’est pas une arme de voyous. Les munitions de calibre 7.55 sont difficiles à obtenir, surtout en France. Le réarmement est rapide grâce à un fin mécanisme de traction. Comptez environs 50 € la boîte de 50 cartouches. C’est une ogive de 7,5 mm de diamètre sur un étui 55 mm de long." précisait le spécialiste quu ajoutait aussitôt qu'on en trouvait énormément en circulation en Belgique, de K31, et notamment sur les célèbres bourses aux armes d’Arlon ou de Ciney (entre parentthèses, les deux lieux hantées par l'extême droite, qui y parade parfois... déguisée !)." "Un budget de 200 € suffit" poursuit notre tireur sportif encarté à la FFTir. "Considérée comme une arme de panoplie, elle est en vente libre entre collectionneurs. Cependant, un revendeur rigoureux évitera de faire affaire avec un amateur français. Sur internet pour une commande aux USA, que ce soit pour les munitions ou les pièces, cela reste très difficile avec une législation plus resserrée depuis les attentats du 11 septembre aux États-Unis. Et puis c’est carrément impossible pour les pièces dites de sécurité comme le canon ou la culasse." Une arme "autorisée" en Belgique, donc, mais pas en France : "ici le Schmidt-Rubin K31 reste un calibre de guerre classé en 1ére catégorie. Sa détention est donc soumise à autorisation préfectorale de détention tant pour le tir sportif que la chasse. L’autorisation de détention permet de se déplacer avec l’arme dans le cadre d’une activité de tir uniquement. Une personne normalement constituée n’aurait pas l’idée de la transporter dans son coffre pour partir en vacances !" Une interdiction parfois bravée : "il existe des tireurs Meurthe-et-Mosellans qui utilisent ce modèle mais la pratique en compétition de ce qu’on appelle « tir aux armes réglementaires », n’est possible qu’à Volmerange (57) car dans le 54 nous ne disposons pas de stand de tir adéquat, homologué à 200 m. Dans cette catégorie, le championnat de Meurthe-et-Moselle a donc lieu en Moselle. En France, on peut l’acquérir contre 500 € en 1 re catégorie mais l’offre est nettement moindre qu’en Belgique. On trouve beaucoup plus de Moser allemands dans nos greniers"… Volmerange, premier point intéressant pour les enquêteurs, donc. Là-bas, en catégorie "CDF Bench", on tire jusqu'à à 300 m d'après les statuts du stand de la Ligue Régonale de Lorraine. Impressionnant. Nul doute que les enquêteurs aient examiné à la loupe tous les adhérents. Et découvert à ce jour, hélas, aucune piste.
Très vite, en revanche, la presse belge, impressionnée par l'assassinat, s'était emparée du sujet et s'était mise à scruter les sites de ventes d'armes. Sans trop de mal, tant le modèle particulier circulant abondamment dans le pays. C'est ainsi qu'on retrouve des mises en ventes en date du 26 février 2010, comme celle-ci sur "toutypasse.com" et ainsi libellée :
"Vends : Carabine modèle de 1931 Schmidt-Rubin ( « K31 ») suisse , toutes piéces au même N°, arme fonctionnelle, canon d'origine neuf. Caliber - 7.5x55 suisse. bretelle d'origine vendue avec l'arme. Arme de panoplie, vente libre en Belgique. Pas de vente vers la France . 500 euros + frais de livraison à demeure (20 EUROS) ou 500 EUROS si l'acheteur viens chercher l'objet"
Le qualificatif "arme fonctionnelle" laissant plutôt froid dans le dos. Mais ce n'est pas cela qui inquiète le plus. Un journal tombe sur pire : " et un blog français expliquent en ligne comment transformer son Schmidt-Rubin K31 en véritable arme de sniper. Selon l’auteur du blog, l’opération n’est guère compliquée si l’on est astucieux et bricoleur (...) Et d’indiquer la marche à suivre, photos et vidéos à l’appui, et les pièces nécessaires. Dont un rail d’acier pour le montage de la lunette, un bipied, un sabot pour allonger la crosse et amortir le recul, une lunette résistante aux gros calibres et un frein de bouche. « Des accessoires disponibles en magasin ou sur le web, précise le blogueur. Qui en arrive à un total de 1265 € pour une transformation complète, prix de l’arme comprise…" et là on commence à s'inquiéter, surtout que le site, hébergé en France chez JFG Networks à Toulouse, autrement dit chez Overblog, lui-même hébergé chez Gandi, qui présente ce genre de choses, en propose d'autres... assez sidérantes. Son nom, "marksman.over-blog.fr/
On y trouve notamment un long texte d'un dénommé "Max" sur le tir à longue distance avec justement un K31 : c'est l'article dénoncé dans la presse belge, justement. On y découvre tous les trucs et astuces pour en faire effectivement une arme redoutable, dans un texte fourmillant de phrases toutes faites telles "qu'un bon tireur est capable de toucher tout ce qu’il VOIT", par exemple, ou qui au milieu du texte célèbre la mémoire de Simo Häyhä, ce soldat finlandais qui avec un vieux fusil M28 "Pystykorva" (modèle finlandais du fusil Mosin-Nagant de 1891) aurait tué à lui seul près de 700 russes, dit-on, devenant le cauchemar de l'armée rouge : il est mort en 2002 à l'âge de 96 ans, la tête toujours déformée par un balle explosive reçue dans la joue gauche. Visiblement, notre tueur de russes était fort admiré. Le plus inquiétant étant en fait leur stand de tir d'été, en pleine campagne, à tirer au bord d'une route au dessus d'une autre... où passent effectivement des voitures ! La cible étant située à... 1150 mètres ! En fait, ça a lieu, ces "réjouissances" au bord de la "route militaire" d'Hongrin, en Suisse dans le massif des Alpes Vaudoises, dotée de 47 ponts. Un trajet très prisé des cyclotouristes ou des motards, comme on peut voir ici. Le lac d'Hongrin, près du château d'Hoex, étant près de Montreux, pas loin de Lausanne : on est proche du Lac Léman, et à 76 km seulement d'Evian, il faut rajouter 74 km pour rejoindre Chevaline (à vol d'oiseau). Et donc pas si loin que ça de la zone où s'est passée le massacre récent. Et en tout cas, dans les mêmes paysages : l'homme serait-il un habitué du coin ? Le tireur à la K31 et celui au au Luger arpenteraient la même zone frontalière ??? Inquiétant !!!
Le site des snipers en herbe, situé semble-t-il hors fédération de tir, est tenu par un belge, qui se surnomme lui-même le "Marksman" (synonyme de sniper ou de tireur d'élite), qui signe "Serge", et qui explique dans un autre site appelé "lescopainsdutld" (entendez par TLD le tir à longue distance") que "Ben oui, pour ceux qui ne me connaissent pas encore, c'est bien moi le " marksman " qui essaie de produire quelques articles sur la passion que nous partageons tous." Dans son site, il se plaint des difficultés à acheter ses armes favorites, car "le seul inconvénient pour nous, Belges ou Européens, c’est que nous sommes parfois limités dans nos possibilités de commandes aux U.S.A. soit, par les coûts prohibitifs des frais de port soit, par la législation américaine qui ne permet pas l’exportation de tous les articles relatifs aux armes ou encore par les formalités et les frais de douanes qui s’en suivent. Dommage car c’est chez les américains qu’il y a le plus de choix". Un belge, qui vient tirer en Suisse, pas si loin que ça de Chevaline, tirer à longue distance avec une arme dont le modèle a servi à tuer un autre belge... à longue distance ? Voilà qui est assez bizarre ; ma foi : l'assassin ne figurerait-il pas dans les admirateurs du "TLD" ??? Le Luger étant une.... deuxième passion ? La piste du collectionneur d'armes parti en vrille et ayant passé du tir théorique à la pratique sur être humain peut prendre forme, semble-t-il, ce qui est très effrayant !
D'autant plus que sur un autre site de fondus, un dénommé Larry vient ajouter à propos de la Belgique : "en tout cas on y trouve des merveilles à des prix très abordables, notamment les magnifiques fusils schmidt-rubin M1911 et K31 en 7,5 mm, armes d'une précision impressionnante (comme toutes les armes suisses ) pour l'équivalent de 120 à 150 euros selon les modèles... je passe sur les Luger 06 et 06/29, les pièces détachées d'armes de la fin du XIX, les carabines-pistolet Mauser et autres pièces d'une époque où les armes de guerre, c'était de l'armurerie fine..", où l'on note que le fan nostalgique présente à la fois des goûts pour le K31 et pour le Luger... Et ce n'est pas tout, car on tombe aussi sur des avis bien inquiétants, ailleurs. Tel ce "Cantius", qui le 19 décembre 2004 écrivait après avoir indiqué qu'il y avait "de nouveau des K31 chez Cornet à Bruxelles", et mettait en PS à son post : en Belgique la 7,5x55 est une munition de........chasse ! Equivalent 5ème cat. chez nous... heureux Belges ! Et pas que pour ça...mais chut, ceux qui y ont vécu comprendront !" Cantius étant... français (et plutôt d'un département de l'Est, visiblement : "On a presque les mêmes problèmes en France avec notre fameux paragraphe 9 de la 4ème catégorie : "arme ayant l'apparence d'une arme automatique de guerre...", ce qui classe tout ce qui ressemble à un M16, USM-2, etc...en 4ème catégorie soumise à autorisation... En en plus chez nous le 7,5x55 est une munition de guerre ! Et pas de Lebel en arme de panoplie... Et pas d'armes tirant en rafales pour les citoyen "lambda"...En plus en Belgique vous avez de bonnes bières (en Alsace aussi, remarques... ), une ambiance sympa.... J'ai passé 5 ans à Liège, et j'aurais bien aimé y rester..." Que signifie donc son "ceux qui ont vécu" ? La nostalgie d'un tireur d'élite de l'armée aujourd'hui démobilisé ? Encore une liste de plus à vérifier pour les policiers !!!
Car l'arme fascine, c'est évident : imaginez-donc, avec ça entre les mains, voilà que vous pouvez vous prendre pour un Sniper en Irak ou en Afghanistan, un de ces mercenaires tueurs, il suffit de lui ajouter une lunette de tir, comme nous le dit le "Marksman" : "cependant, les statistiques de vos visites sur mon blog m’amènent à penser que le Schmidt-Rubin K31 resterait un sujet d’intérêt majeur pour vous. Par conséquent, dans cet article, nous allons envisager la customisation, la transformation d’un K31 en fusil sniper. Ce que certains n’hésitent pas à appeler « The poor man’s sniper rifle » ou encore en traduction littérale, « le fusil sniper du pauvre ». Et pourtant, à l’analyse, il va rapidement s’avérer que cette assertion est plutôt fausse et que ce projet ne se réalisera pas sans bourse déliée.." Cette fascination évidente pour cette arme est patente sur les forums dédiés. Le 2 mai dernier encore, un dénommé jlouis38 déboulait dans un site ("feu libre"n, tout un programme !) en demandant : "Ayant tiré avec un k31 en 30 284 et depuis peu en 7.5 x 55, je songe à en acquérir un car j'en suis tombé amoureux (désolé pour le terme...lol) (....) Autre question, où puis je trouver un k31 en bon état et ayant assez peu tiré ? Peut on l'acheter en Suisse et auprès de qui peut on effectuer les formalités d'usage si achat en calibre d'origine ? En France, il y aurait Nolasco. A 100 mètre, c'est du pur bonheur, précis, bon groupement et il a un super look ..."ce à quoi lui répond Claude J : "je ne pense pas que tu auras de grandes différences de prix entre les divers calibres en rechargement, par contre la munition de stand (Suisse militaire) est impeccable et peu chère, même au Luxembourg, pour l'achat en Suisse dès 120 Chf, en Belgique dès 300 €... L'état extérieur n'est pas toujours l'état du canon (qui peut se jauger) Les papiers import export sont peut être plus faciles Belgique / France, mais en Belgique et Suisse, en 7,5 car pas de catégories différentes, donc pas de transformations". Oremilac ajoutant : "Fiesinger, en Alsace, a pas mal de K31 (en calibre d'origine, il peut néanmoins rechamber). Faut lui demander un exemplaire jaugé". Malopignon intervenant pour dire "mon K31 vient de chez Nolasco, j'en suis ravi vu qu il est tres propre. En meme temps des K31 y en a partout y compris dans les petites annonces donc tu as l'embarras du choix Jloui38 ajoutant : Mq31 (Didier), "peux tu me dire si il y a d'autres armuriers type Nolasco. Nolasco semble bien il me semble que 2 tireurs sportifs de mon club pratiquant le tar ont acheté des armes chez lui, je vais leur demander," Mq31 ajoutant "tu as l'Armurerie de la Liberation,dont la qualité des armes vendues est connue". Sans oublier de préciser : "il est aussi très présent sur les bourses". C'est alors qu'intervient Pas007, venu de suisse, qui tient le fin mot de la question de départ : "le K31 et la GP11 suisse est certainment un des meilleurs couple arme-muniton au monde , idem pour le fass90 et la GP90, c'est des armes et munitions qui ont été développées ensemble... donc si la munition GP11 est dispo en France, c'est le meilleur choix... Reste le problème de l'export, la c'est plus compliqué parce que ces armes ici sont très bon marché, entre 150.- et 250.- CH ...le prix des permis en suisse est de 50.- permis achar d'arme, et 50.- permis export... plus casier judiciaire 20.-...soit 120.- de frais pour 250.- de CA....il y a peu d'armuriers qui vont le faire pour ca..." En somme, l'engin est abordable, mais ses frais d'utlisation et surtout le casier judiciaire vierge reste en travers d'acheteurs potentiels. Acheter un K31 déjà équipé façon Sniper revenant à beaucoup plus : ici, une offre ici pour un ZFK55, produit à 4150 exemplaires. une amélioration du K31 (il a peu de pièces communes à vrai dire), à... 3680 euros. L'engin est ici présenté en forum par un individu, "ph", qui a choisi comme avatar... un Luger ! Quant à Nolasco, c'est dans le Nord, à Hénin-Beaumont, en plein fief FN : on y expose en mairie, au prétexte d'une "exposition historique" (voir photo ci-contre à droite une photo des stocks)... la firme met bien en garde sur son site sur certaines armes désactivées que l'on a réactivées (*), mais on y trouve en ce moment même un K31 " d'une précision redoutable"... "Arme éprouvée par le Banc National d'épreuve de Saint-Etienne. Arme vendue sur présentation de l'autorisation préfectorale d'achat et de détention. Arme d'origine, authentique, historique pour le Tir Sportif - TAR Arme de 1° catégorie / Paragraphe 2" précise la publicité. Des K31, on en trouve donc partout, mais en France en montrant patte blanche, comme on l'a déjà dit. Pour 580 euros, plus 20 pour le port indique la publicité...
Sur un autre encore, on tombe sur plus intéressant encore, sous le pseudo Servais571, qui, le lundi 26 Oct 2009 (à 18:20) vient poster benoîtement ceci : "bonjour messieurs. Je viens d'acheter un K31 de tres belle facture. J'aimerai savoir jusqu'à quelle distance il peut tirer avec de bon resultat. Les suisses disent 600 m les belges pas plus de 300 il y a de quoi se poser des questions. Merci pour vos avis". Notre client s'intéresse semble-t-il beaucoup qu'à une seule chose : tirer loin avec son K31 personnnel. On le retrouve en effet le 31 juillet 2011 après avoir manifestement fait beaucoup de progrès : "salut je me presente a vous. Je suis tireur sportif je tire a Flemalle et a Marche a l'arme longue et parfois a l'arme de poing mais je prefere l'arme longue. A 100, 400, 600m avec du 223, 7.08, 7.5x55, 308w et 7.62x39. J'ai eu la chance de connaitre un vieil armurier de 89 ans qui m'a fait des armes longues de première qualité et qui m'a fait participer a leur fabrication ce qui m'a donné un autre regard sur une arme". Le fort de Flemalle, où l'on reconstitue parfois de bien étranges troupes... On retrouve encore le même Servais 571 en train d'expliquer ailleurs encore qu'au stand de Marche on peut effectivement tirer à 600 m... ce à quoi un autre habitué lui répond : "Je me disais bien... ça parait quand même un peu fort quand on sait qu'ils ont organisé un concours de tir aux armes suisses (+/- juin 2009)"... le dialogue continuant avec le même Servais571, toujours aussi obnubilé par la grande distance : "Je voulais m'inscrire mais vu que l'on ne pourra pas essayer le K31 a plus de 300 m je prefere rester ou je suis. C'est un ami qui tire là qui m'a dit qu'on ne voulait pas qu'il tire a 600 m avec son K31. Comme je l'ai dejà dit je ne sais pas si je suis encore capable de tirer a ces distances. A l'armée j'ai tire avec les FRF1 a 400 et 600m avec les lunettes APX c'etait pas de la tarte et on arrivait a faire de beaux cartons malgré tout, mais c'etait il y a pas mal d'années. De plus dire que l'arme et la munition n'en sont pas capable alors que comme tu dis la 308 n'est pas meilleure j'ai du mal a comprendre. Merci de vos remarques". L'indication de Servais 571 sur son arme de formation se révélant plus qu'intéressante, sinon primordiale : c'est donc bien un français, qui détient donc illégalement une K31 : le fusil dont il parle, le "FR-F1 (Fusil à Répétition modèle F1) a été le premier fusil français conçu pour les tireurs d'élite" nous précise Wikipedia ! Notre fanatique de K31 est donc hors la loi en détenant en France cette arme, importée illégalement de Belgique !
Pas trés rassurant tout ça, cette profusion belge de fusils de snipers. En décembre 2011, un évenement horrible secoue la paisible ville de Liège. Un homme, pris de folie semble-t-il, Nordine Amrani, délinquant à répétition, s'élance dans la foule en lançant des grenades sur la place centrale de la ville. Bilan cinq morts, dont un bébé, et 75 blessés. On découvrira après chez lui le corps d’une femme de 45 ans, venue faire le ménage chez une voisine, égorgée et un arsenal impresssionnant : un lance-roquettes LAW, un fusil MP40 à viseur laser, une Kalashnikov AK 47, un fusil FAL avec bipied et lunette, plusieurs fusils à pompe, des pistolets mitrailleurs , un stock de 9.500 pièces d’armes dont des silencieux, et ... "un fusil K31 pour tireur d’élite" indique la Police belge. Encore cette arme, décidément bien fréquente en Belgique ! En Belgique... comme en France, comme on peut le voir ici avec ce descriptif : "je viens de faire l'acquisition d'un K31 de 1943 en très bon état qui mérite une petite restauration des bois. C'est une arme de 5ème catégorie (à savoir que qa détention exige une licence FFT ou le permis de chasse) grâce à un rechambrage du 7.5x55swiss en 30-284w. Arme acheté chez L'Etendard à Boulogne sur Mer (62), en provenance Belgique, armurerie CORNET." L'armurerie est fermée depuis "pour cessation d'activité"... une entreprise en délicatesse avec le Fisc, comme on pouvait le voir le 20 avril 2011 dans la presse locale : "c'est pour avoir fait obstacle au contrôle de l'Administration Fiscale que Didier Barbe est arrivé au tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, sous bonne escorte, la semaine dernière." L'armurier boulonnais vendait aussi sur sur le net....avec son site d'e-commerce refait exprès.
Vous allez me dire, tous les habitués des stands de tir ne sont pas des assassins en puissance. Ce en quoi je vous suis sans même sourciller : souvent, ils se considèrent comme des sportifs raisonnés et le sont. Là n'est pas la discussion. Non, ce qui m'inquiète, c'est le degré de certains à admirer les armes comme on admire les belles voitures, à utliliser entre connaisseurs un métalangage d'initiés et à .... s'enfermer dans une spirale malsaine, comme celle qu'entretient le phénomène que je vous ai trouvé. Il vit aux Etats-Unis, visiblement, parle très bien le français (avec un léger accent américain, mais c'est bien un français d'origine !), se cache sous le pseudo de Vol West, et tiens un discours TRES affolant, qui se veut très doctrinal, sur la nécessité absolue de posséder un ""gros calibre à petit prix" pour, dit-il "aller chercher sa viande" ou "se défendre", ce qui en France est particulièrement GROTESQUE : on a affaire à un vrai prosélyte, à un illuminé des armes à feu, qui nous fait une propagande excessivement dangereuse sur ce genre d'arme... sa préférée étant.. la Mosin-Garant (mais il adore la K-31 : écoutez-le, c'est TRES inquiétant comme discours...
http://lesurvivaliste.blogspot.fr/2012/06/petit-prix-gros-calibre.html
Faisant partie du mouvement "survival" américain, le danger de l'individu est patent, avec son Mosin-Nagant (appelé aussi U.S.Rifle,7,62 mm, Model of 1916 !) toujours à portée, et il est multiplié par une page Facebook dont il se vante facilement dans son propre site. L'allumé a aussi son site YouTube (et un ami suisse, Piero San Giorgio, très copain avec Ronald Secher, l'ami de Jean Robin et conférencier laborieux avec son pote Soral, aussi laborieux !). D'autres sont déjà partis dans la même spirale délirante comme le canadien David Manise, prétendu "inspecteur de survie", ancien videur de boîte de nuits, dont le blog est d'un niveau de CM2 (son texte repris de "Manitou" "Le jour où j’ai appris la liberté" étant risible au plus haut point)...Car ses théories politiques et ces gens qui les professent sont bien d'extrême droite, la plupart des hommes célibataires, et reposent sur la crainte d'un conflit mondial hypothétique ou d'un effondrement financier et politique total, ce qu'il appelle un "niveau d'effondrement de la normalité".... Sa normalité à lui étant plus proche du cas psyschiatrique qu'autre chose. C'est en réalité un parfait illuminé, qui explique tranquillement comme si ça c'était déjà produit, "que la police ne viendra pas chercher chez vous votre arme à feu" (chez ce fêlé, tout le monde en possède une, et selon lui toujours, il y en a des "millions en France" **) en cas "d'efffondrement du pays" ... Hallucinant propos !!! Et son propos de cas pathologique complet va plus loin, avec notamment l'auto-défense comme principe de fonctionnement familial : le mec explique par exemple que son système de surveillance infrarouge, il l'emmène en... camping ! C'est simple ; il est complètement fêlé !!! Ses options de vie de tous les jours ou celles de ses amis sont surréalistes : ici, son pote "l'abbé" se ballade tous les jours, par exemple, avec un attirail ahurissant ! En fait c'est un nostalgique de son temps passé à l'armée (en France, au 1er régiment d'infanterie à Sarrebourg, comme le montre la photo ci-dessous) :
Son credo, à part transformer tout le monde en militaire individualiste, en effet, le voici :
"Alors oui…je suis pour la possession d'armes.
Je suis pour le droit de chacun de pouvoir se défendre.
Je suis pour l'indépendance par rapport a un système dans lequel je n'apparait pas.
Je suis pour la conscience.
Je suis pour la responsabilisation de chaque être par rapport a sa vie et son dessein.
Je suis pour la prise en main de notre sécurité, qui est l'un de nos besoins les plus basique".
Ce gars-là est un véritable danger public, à vouloir transformer les français en américains sur-armés !!! Son influence auprès des jeunes est catastrophique, cela donne par exemple des dépositions affligeantes comme celle-ci, avec un jeune homme, venu sous le pseudo "Black Renard", qui revendique le droit en France d'avoir des armes en vente libre et des clubs de tirs plus nombreux, ou le tir à plus grande distance ou sur cibles à ressemblance humaine, rangeant dans le "politiquement correct à la con", selon ses dires cette interdiction française ! Ce jeune homme est bien la PREUVE de la dangerosité des propos du "Survivalist" sur les consciences : son propos est celui d'un poujadisme obsolète rangeant la justice dans la catégorie de la défense de l'assaillant et non de la victime. Il en fabriqué d'autres, de vidéos, notre partisan des armes en vente libre... telle celle-ci, pas vraiment sur le même ton. Se filmer dans l'illégalité de tirs n'est pas une bonne idée, mais il ne semble pas s'en rendre compte, hélas. Surtout avec une Baikal IZH-18MH ou 222 Remington !! ! Et il n'est pas le seul, hélas. Ces gens-là, ne font que remettre au goût du jour la paranoïa américaine des années 50, et leurs adeptes français du survivalisme sont franchement ridicules : je vous conseille la vidéo N°2 de cet individu, qui nous explique qu'en cas de catastrophe mondiale, "qu'il faut avoir des grands sacs plastiques dans sa voiture", "pour faire des courses" aussi, précise-t-il (ah ah !)... c'est à se tordre de rire, à ce stade (ou alors ùme voici moi aussi survivaliste !!!). Le coup des TROIS triangles réfléchissants du dénommé Emmanuel qui se présente comme "french-californien" étant un must ! Cette page aussi étant un autre must du site ! Le survivalisme, qui repose sur une peur et une paranoïa intense, récupérant bien entendu toutes les théories farfelues, celles qu'avaient immortalisés les Robert Charroux, Erich Von Daniken, Jimmy Guieu, et autres farfelus pseudo scientifiques aux thèses abracadabrantesques (les Ummites de JP Petit ne sont jamais très loin !!!). L'apparition de Marthe Robin au milieu du site n'étant pas dans ce cas une surprise....comme celle de l'hindou qui n'a rien mangé depuis 70 ans (c'est pour ça sans doute qu'il paraît un peu faible sur la photo).... comme survivaliste, en tout cas, remarquez, celui-là, c'est le champion... des économies, toutes catégories !
Pour d'autres, le cas du tireur du parking de l'Est était beaucoup plus simple : c'était une histoire familiale, enfin c'est vers quoi s'est orienté une partie de la presse belge, sur des bases classiques : l'homme était divorcé et son ex-femme avait un nouveau compagnon jaloux, et les deux ex devaient se rencontrer au retour de vacances avec les deux enfants de Baligant. Le Républicain Lorrain, lui aussi, avait un peu vite repris les supputations de la presse belge : "jeune Belge sans histoires, Xavier Baligant Il revenait d’un séjour familial en Ardèche et rentrait chez lui, à Nivelles. Il aurait d’ailleurs anticipé son retour de 24 heures pour honorer un rendez-vous au restaurant le 19 juillet avec… son ex-épouse. Un rapprochement du couple était, semble-t-il, dans l’air. La jalousie serait-elle le mobile de l’exécution de Xavier Baligant sur l’autoroute A 31 ? Cette piste, jugée « sérieuse », a été relayée par nos confrères belges de L’Avenir suite à l’audition, le 17 février, du compagnon de Mihaela, l’ex-femme de la victime. Il s’agit d’un vendeur de véhicules d’occasion qui avait noué une relation avec la jeune femme après son divorce. Cet homme est libre actuellement et n’a fait, pour l’heure, l’objet d’aucune inculpation. La presse belge avance cette thèse : le compagnon aurait découvert les projets de Xavier et Mihaela en surveillant les communications de la jeune femme (ici à droite) . En décembre 2011, ce même individu aurait également été capable de s’attirer les services de colosses lourdement armés pour expédier un différend avec un homme qui lui réclamait 30 000 €. L’ombre d’un contrat d’une part, la jalousie de l’autre et la possibilité de mobiliser des hommes de main dessinent un scénario parfaitement huilé : le jeune Belge est suivi sur l’autoroute, il s’arrête sur une aire pour un besoin urgent et essuie des tirs à l’abdomen et à la gorge. Avec, au choix, un assassin solitaire ou un compagnon jaloux dans le rôle du commanditaire." L'homme visé, José Oliveira, présenté comme jaloux par la presse, et qui était aussi le patron de Mihaela Jacobeus, qui est d'origine roumaine ne sera pas pour autant inculpé et relâché vingt-quatre heures plus tard. Cette dernière sera réentendue une deuxième fois en ce début d'années, mais toujours sans succès. On retiendra plutôt cet étrange aveu fait le 19 juillet 2012 par la police et non par le suspect potentiel : "selon les journaux de SudPresse, un autre fait aurait été commis avec le même genre d'arme que celle utilisée pour tuer Xavier Baligant. Or ce type de fusil, un mousqueton, qui équipait l'infanterie suisse entre 1933 et 1957, est très rare. "Un autre fait a été signalé avec le même type d'arme qui a servi à abattre Xavier. Les enquêteurs travaillent là-dessus", a confié Maître Dalne, l'avocat des parents de la victime à nos confrères". Les journaux parlant alors "d'une piste vers l'Europe de L'Est". On précisera encore "qu' une arme similaire a été utilisée une fois mais il y a longtemps et il n’y a aucun lien avec l’affaire de l’A 31", ce qu'a déclaré Yvon Calvet, le procureur adjoint au parquet de Nancy. Sans donner davantage de précisions.
Mais cette piste n'a mené à rien, et aujourd'hui, le meurtre de Xavier Baligant est toujours inexpliqué, comme l'est celui de la famille Saad al-Hilli et de Sylvain Mollier : a-t-on affaire au même meurtrier, la question demeure en effet. Un obsédé des armes, complètement parti dans le délire survivaliste ou la possession névrotique d'un fusil de collection de type sniper est-il en train de sillonner la Suisse et ses environs à la recherches de cibles ? C'est bien le pire des scénarii auquel les enquêteurs pourraient être confrontés.
(*) Un certain nombre d’armes remises en état de tir circulent sur le marché des armes réglementaires historiques des années 1900 à 1945. Nous avons constaté de nombreuses fois que le propriétaire de cette arme ignorait que son arme avait été remise en état de tir. Le sujet concerne les armes neutralisées par perçage du canon et introduction d’une goupille. La réactivation par taraudage du trou, introduction d’un bouchon fileté et point de soudure, est douteuse, également très dangereuse. La pression développée par le tir d’une cartouche est de l’ordre de 3500 bars, malheureusement, nous devons relever de nombreux accidents, suite à la rupture du bouchonnage. Les conséquences de l’échappement des gaz par ce trou dans le canon, provoque l’éclatement du bois, la projection des parties métalliques du magasin, mais également des blessures graves pour le tireur. Nous recommandons la plus grande prudence lors de l’achat d’une arme, la bonne foi apparente du vendeur incompétent ou peu scrupuleux, l’attrait de faire une bonne affaire, ne sont pas des gages de garantie.
(**) pour les armes de guerre, "la loi française interdisant de posséder de telles armes, il est par définition impossible d'en connaître le nombre précis sur le territoire. Les services spécialisés du ministère de l'Intérieur parviennent néanmoins à une évaluation en extrapolant à partir du nombre d'armes saisies par les services de police. Sachant qu'environ 4000 armes illégales sont saisies chaque année en France, on considère qu'il doit en circuler environ 30.000. Combien d'armes de guerre parmi elles ? « Sans doute autour de 15% du stock, soit environ 4000 », a déjà expliqué au Figaro un commissaire de la police judiciaire. Il s'agit essentiellement de kalachnikovs mais aussi d'Uzi et d'autres armes de siège ou de poing (...) Dans un rapport de la mission parlementaire sur les armes à feu en France, paru en 2010, le procureur de la République de Nice pointait « la relative facilité avec laquelle (…) les individus peuvent se procurer des armes à feu en Europe ». Un trafic encore facilité, expliquaient les députés auteurs du rapport, par « les échanges que permet la généralisation d'Internet ». Au marché noir, une kalachnikov se négocie au mieux aux alentours de 3000 euros, mais les prix peuvent descendre selon l'état de l'arme jusqu'à 250 euros".
264 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON