Bravo pour votre article, qui n’explique évidemment rien, mais c’est tout l’art de l’artiste d’être insaisissable.
Toutes les grandes œuvres valent par leurs multiplications d’interprétations, et le souci de l’artiste est sans doute inconsciemment de créer un climat, une étrangeté, un malaise, propre à nous interroger.
Nous proposons une histoire en rapport avec notre vécu, nos sensations du moment.
On peut toujours s’amuser à chercher à compendre comment ça fonctionne, et je pense que l’artiste ne le sait pas lui même. Ca ne peut pas être autrement, c’est tout. Reste que sur les toiles on sent le tempérament de l’artiste : Le sens du dessin et des lignes( il avait envisagé une carrière d’architecte) le gout de l’illustration et de l’histoire ( il a été illustrateur) son gout de la solitude tempéré par le rapport assez fusionnel qu’il avait avec une femme assez possessive, et qui lui servait de modèle.
hooper était un type tétu, peu sensible voir pas du tout aux modes et aux diktats de la soi disant modernité ; ce qui fait qu’il passa longtemps pour un mauvais peintre, en tout cas un type has been, à cent lieux des productions soi disant géniales de l’art autoproclamé « contemporain ».
Pas un artiste maudit puisqu’il fut tout de même reconnu, mais continua sa vie sans rien changer.
Ce type dans sa station service, un peu moine aux enluminures, magnant ses bidons comme lui son pinceau et ses cadres, que nous dit-il, sinon qu’il faut tenir, s’appliquer, rester fidèle à son karma, indifférent aux voitures de luxe qui s’arrêtent parfois, et qui font le plein, avant de repartir vers l’oubli !
Mais le cheval ailé, ce pégase, n’a besoin que de ses propres rêves pour s’étourdir !