@ Volt,
Vous aurez mal compris les conséquences de ce que j’ai dit.
J’ai beaucoup parlé du contexte à partir de 1800.
J’ai logé tous les artistes de l’époque à l’enseigne des Lumières (au sens philo dont il leur fallait faire quelque chose et l’électricité l’aura permise) ; à l’enseigne de « Quel avenir ? » ; à l’enseigne de la perspective, lignes de fuites (avec sonorité en « avenir ») ; à l’enseigne du cadrage ; à l’enseigne des aberrations de toutes sortes dont les optiques et mentales ; à l’enseigne de Pompéi-Hiroshima en passant par l’ensemble des guerres industrielles.
(J’ai manqué de les loger à l’enseigne de l’essence où son sens sartrien est avili par son sens pompiste-automobiliste)
Je dis donc que tous les post 1800 ont été pris dans un contexte entre chien et loup (Royauté Vs République) fait de ces enseignes et que ce qu’ils ont voulu exprimer de très personnel (dont les critiques parlent peu) ils l’ont fait via ces enseignes.
Je fais donc très peu cas de leurs outils ou grammaires que je considére toutes analogues-transposables-convertissables entre elles et ne m’intéresse qu’à ce qui touche à l’histoire très personnelle du peintre.
Les grammaires m’intéressent mais de manière transversale, à travers les styles, sans considération pour qui pratique celle-ci plutôt que celle-là. La grammaire qu’utilise un artiste ne me renseigne en rien sur ses intentions.
En l’occurrence, sur Hopper, c’est sa relation avec sa femme qui m’intéresse. A mon sens ce n’est que si je bavardais sur cette femme que je me mettrais à interpréter ses intentions. Or je m’en suis abstenu.
Tant que je parle des outils (équivalents-interchangeables entre ces peintres), je ne parle pas d’eux, je ne fais qu’expliquer ces outils, je ne spécule pas du tout sur le sens de leurs oeuvres.
Je peux par exemple dire que cet homme assis avec une lumière blanche (non crépusculaire) horizontale face à lui, est face à la Bombe d’Hiroshima et que sa silhouette-ombre est fixée-flashée sur le mur. Mais ce sera encore parler de l’outil ou de la grammaire qu’utilise Hopper (et tous les autres) non de ses intentions.
Lorsqu’un peintre peint cent toiles en utilisant la même grammaire, il s’en fiche de cette grammaire. Elle ne compte pas plus que ne compte pour moi la grammaire que j’utilise pour écrire cette phrase. C’est le thème et les variations d’une toile à une autre qui disent sa pensée, pas son style.
Ainsi dans cette toile, si je parlais maintenant de que je vois comme message, j’en dirais
« Vous qui prenez de l’essence dans une station, elle vous semble externe à vous-mêmes, vous ne vous sentez pas co-vivre avec elle et en tous cas pas plus de deux minutes. Alors que pour le pompiste, c’est vous qui passez de manière éphémère, c’est vous qui n’existez pas longtemps »
Et dans le tableau du cinéma avec l’ouvreuse, c’est analogue
« Vous, vous entrez dans cette salle noire pour vivre une parenthèse de votre vie, une parenthèse pudique. Moi, j’y suis pendant des heures dans ce qui est votre parenthèse. Et pendant que vous regardez un film pour vous évader de votre réalité, moi, je pense au contraire à ma maison, à mes enfants, à ma mère qui est malade »
Si ce thème se répète d’un tableau à l’autre c’est qu’il vit un fossé avec sa femme. Chacun ne fait que se croiser, ils ne vivent pas vraiment ensemble. Et cela, peut-être parce que l’époque veut ça (la femme bosse d’un côté, le mari de l’autre)
En somme « Notre époque nous sépare de l’immédiateté, elle nous médiatise »
« »« Van Gogh peint les étoiles si tournoyantes, géantes surtout, non pas seulement parce qu’il les voit comme ça, mais essentiellement vit comme ça. Pour lui les étoiles sont criantes, au point d’y perdre l’oreille sans doute. »« »
Au contraire de moi, vous décontextualisez les grammaires (peut-être pour tous les artistes)
Au contraire de moi, vous considérez que Van Gogh serait né en 1100, il aurait peint la même chose puisqu’il les voyait ainsi hors contexte selon vous. Picasso aurait alors pratiqué la même grammaire en 1200. Vasarely aussi. Mondrian et Klein aussi
Votre hypothèse décontextualiste me semble impossible d’un point de vue théorique et non pertinente d’un point de vue des faits et à l’exception du cas de Jérôme Bosch qui, sur un lit théiste traditionnel a bel et bien inventé une grammaire picturale sortie de nulle part sinon de sa tête.
Concernant les yeux qui au lieu de recevoir la lumière en émettent. En termes de peinture où avez-vous vu ce genre de chose avant l’éclairage électrique ?
02/12 00:15 - easy
@ Volt, De tous nos sens, c’est la vue qui est la plus renseignante de notre (...)
01/12 22:23 - volt
Voilà qui est très clair. Je ne suis pas du field, mais j’arrive à vous suivre.Beaucoup (...)
01/12 22:11 - Dwaabala
01/12 20:36 - easy
@ Volt, Vous aurez mal compris les conséquences de ce que j’ai dit. J’ai (...)
01/12 20:02 - velosolex
Bravo pour votre article, qui n’explique évidemment rien, mais c’est tout (...)
01/12 18:46 - volt
Mais enfin easy, vous franchissez facilement un pas que malgré mes surinterprétations je ne me (...)
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