Je pourrais vous taxer de racisme, mais pourtant pas, puisque vos principaux adversaires dans cette affaire sont des « gens bien de chez vous », seuls à avoir non seulement les qualités pour apprécier, mais aussi apparemment à avoir le droit de l’exprimer.
J’observe seulement qu’aujourd’hui émerge au plan national un sujet vieux de 30 ou 40 ans. Où étiez-vous ? La plupart des soutiens aux accrobranches d’aujourd’hui leur auraient tiré dessus à une autre époque ou dans un autre contexte, à commencer par l’inévitable Marine. Ça c’est uniquement pour souligner mon commentaire précédent, un vulgaire copié-collé.
Mon avis ? Je ne vois nulle-part de débat, c’est tout. Ça ma l’air pourtant assez simple. Pour l’instant, je n’ai pas les arguments (et croyez-moi, je les guette !) pour éloigner de moi cette crainte d’une récupération de la cause écolo-radicale à des fin de « pas d’autoroute dans mon jardin ». Et ça, intellectuellement, ça m’emmerde. Rassurez-vous, pourtant vieil habitué du militantisme, je vois ce problème comme endémique et largement révélateur du traitement au coup-par-coup des effet de ce que je ressens plus comme une crise de civilisation que la crise économie qui commence à en découler.
Il y a pourtant dans le fait même de grossir une infrastructure aéroportuaire un sacré éventail de sujets à développer et d’aspects sur lesquels discussions et argumentations diverses seraient bienvenus.
J’habite Nice. Mauvais signe, je sais, mais rassurez-vous je me soigne. Entre Marseille et Gênes, à Nice se trouve le seul aéroport digne de ce nom. Je n’ai pas les détails, mais même con comme un non-Nantais, je comprends tout de même qu’il ne resterait pas grand chose de l’économie locale, je ne parle pas des milliardaires russes, je vous vois venir, sans le sus-dit aéroport.
Donc j’attends d’autres arguments que ceux du genre « ce projet est une foutaise », qui n’en n’est d’ailleurs pas un. Et pas des arguments subjectifs, genre émanant de proprios expulsés ou d’amoureux des fleurs sauvages. Plutôt genre la place du déplacement dans la société de demain, les coûts d’énergie, le devenir du transport aérien, son opportunité, le futur géo-socio-écono-démographo-etc... de l’agglomération nantaise, les études, les alternatives, le prix du logement urbain ou le développement d’activités locales, les courbes du chômage local et projections afférentes, etc etc....
Car face à ces menus exemples de questions à soulever, et selon les conclusions tirées, expulsions, réduction/déplacement des cultures ou massacres écologiques, même avérés, ne feront pas le poids. Pas quand les entreprises locales licencieront par manque d’activité.
Le combat me semble se tromper de champ de bataille, mais il n’est pas sûr que ce soit par hasard...