Vendredi 30 novembre 2012 :
Espagne, Portugal, Grèce, Italie : ces quatre Etats foncent vers le
défaut de paiement. Pour la Grèce, ce sera le deuxième défaut de paiement en
seulement quelques mois.
Lisez cet article :
Que se passe-t-il quand un pays insolvable s’endette encore ?
La solvabilité budgétaire de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce et même
de l’Italie n’est pas assurée aujourd’hui : il faudrait un excédent budgétaire
primaire énorme, compte tenu des niveaux de taux d’intérêt et de taux de
croissance prévus pour 2013 et 2014, pour stabiliser le taux d’endettement
public. Cependant, le déficit extérieur disparaît, mais la demande des
épargnants domestiques pour la dette publique est insuffisante, d’où le niveau
élevé des taux d’intérêt.
Pourtant ces quatre pays continuent à s’endetter, soit sur les marchés
financiers (Espagne, Italie), soit en partie sur les marchés financiers et en
partie auprès de l’Europe (EFSF, ESM, BCE, UE), soit dans le futur auprès de la
BCE (OMT).
Si leur solvabilité budgétaire n’est pas rétablie (on ne voit pas
comment elle le serait même en 2015 en Espagne et en Grèce compte tenu de la
taille prévisible de l’écart taux d’intérêt – taux de croissance), cette
accumulation de nouvelle dette ne peut que conduire à une situation
catastrophique (défaut).
Conclusion :
Endetter davantage, soit sur les marchés financiers, soit auprès de
prêteurs publics des pays qui n’assurent pas leur solvabilité budgétaire ne
peut que conduire à une catastrophe (défaut à un niveau très élevé de dette
publique).
Dans les conditions présentes de taux d’intérêt et de taux de
croissance, l’Espagne, l’Italie, la Grèce et le Portugal ne sont pas solvables.
Si on fait, pour la période qui commence en 2015, des hypothèses optimistes
portant sur le taux d’intérêt apparent sur la dette et sur la croissance de
long terme, l’Espagne et la Grèce restent insolvables, ce qui jette bien sûr un doute sur la
stratégie d’accumulation de nouvelle dette par ces pays.
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=67248