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Commentaire de France

sur Confession d'un végétalien prétendument repenti


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France 4 décembre 2012 14:37

Se placer sur le plan éthique, c’est oublier que l’éthique n’a aucune signification dans la Nature, et aucune signification en diététique. Demandez au tigre, à votre chien, à votre chat, s’il faut qu’il cesse d’être carnivore par respect des autres animaux !

 La prédation est nécessaire à l’équilibre écologique. S’il n’y avait que des animaux sur terre, il n’y aurait aucun problème avec le carnivorisme : ils équilibrent leur alimentation avec leur seul instinct, et avec les seuls moyens dont la nature les a dotés : griffes, crocs etc. Ils s’inscrivent donc naturellement dans l’équilibre écologique, et ne peuvent commettre aucun abus.

Avec les humains, c’est différent : ils ont acquis des moyens artificiels qui décuplent leurs forces, ils ont ainsi supprimé tous leurs prédateurs, augmenté leur nourriture disponible (par l’agriculture), puis échappant ainsi à toute régulation naturelle, ils se sont multipliés sans limites et ont consommé bien au delà de leurs moyens et de leurs besoins, grâce à la cuisine, qui leur a permis de rendre bons à leur goût des aliments qui ne le seraient pas pour eux à l’état brut, et de dépasser en quantités et en qualité leurs besoins nutritionnels.

 Pour nous, les humains, l’éthique s’impose donc comme une tentative pour freiner un peu notre boulimie. 

 Les peuples premiers qui vivent à très faible densité de population dans les derniers espaces naturels peuvent se permettre d’être carnivores. Mais nous, les 7 milliards d’humains dont plus de la moitié s’entassent dans les villes, nous devrions avoir une consommation de viande inversement proportionnelle à notre nombre, c’est à dire qui tendrait vers zéro à l’heure actuelle.

Car notre prédation ne s’inscrit plus dans l’équilibre écologique, mais génère le déséquilibre avec les élevages intensifs hors-sol, l’alimentation animale à base d’OGM, la déforestation pour conquérir de nouvelles terres cultivables etc.

Le problème de l’élevage intensif ne se résoudra pas avec la seule suppression de la consommation de la viande. Sachant que les vaches laitières représentent 80% des bovins en France, et que ce sont elles qui souffrent le plus de l’élevage concentrationnaire, on n’aura résolu que 20% du problème (pour les vaches )

La consommation de produits laitiers fait plus pour le développement du cancer, des maladies auto-immunes, du cholestérol, des désordres ORL, de l’arthrose et des rhumatismes et même de l’ostéoporose, que toutes les consommations de viandes réunies.
 Elle fait aussi plus pour le développement des emballages plastiques (bouteilles de lait, pots de yaourt, fromages blancs etc. que toutes les consommations de viandes.
Elle est championne pour la maltraitance des animaux : on sépare systématiquement les veaux de leur mère dès la naissance, pour réserver tout le lait pour les humains, violant ainsi l’instinct maternel de la mère. On tue tous les veaux mâles peu après leur naissance.

 Les vaches sont tellement sélectionnées qu’elles n’ont plus que la peau sur les os, et développent un pis tellement hypertrophié que ça les gêne pour marcher : il suffit de voir, en Bretagne, un troupeau de prim’holstein se déplacer péniblement, pour comprendre à quel point cet animal s’est éloigné son ancêtre sauvage.

Alors, s’attaquer à la viande sans s’attaquer aux produits laitiers avec la même force, c’est juste faux-jeton !
Est-ce l’addiction au fromage qui empêche presque tous les écolos de remettre en cause ce tabou des produits laitiers ?

Un lien, avec de solides arguments contre les produits laitiers :
 
http://www.lait-vache.info/

 

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