@ Michel Tarrier
Le régime végétarien, et encore plus le régime végétarien, contient en lui-même ses propres contradictions.
Je vous propose, pour le démontrer, une expérience de pensée.
Imaginons que vous, grâce à votre pouvoir de persuasion, ayez réussi à convertir d’un jour à l’autre l’ensemble des Français au régime sans viande ( et même au régime végétalien, sans lait ni poissons ni oeufs ).
Resteront en France des dizaines de millions d’animaux qui ne trouveront plus jamais d’acheteurs. Les agriculteurs, n’étant pas plus philanthropes que la moyenne de la population, ne vont pas s’amuser à nourrir et vacciner, payer des frais de vétérinaires pour des animaux devenus sans intérêt commercial. Il vont donc les libérer dans la nature.
Que va t-il se passer ?
Les animaux ainsi libérés, pour l’essentiel herbivores ( lapins, poules, canards, oies, vaches moutons, chèvres ) ou omnivores ( porcs ), exceptionnellement carnivores ( visons ), vont aller chercher dans la nature la nourriture qui ne leur est plus fournie par les paysans. ils vont donc se transformer rapidement en ravageurs des cultures. Les petits animaux ayant encore des prédateurs naturels se feront manger par les renards ou les chats sauvages et mustélidés divers ( les visons libérés retrouveront sans doute leur instinct de chasseur ). Il y aura prolifération des renards, avec les anthropozoonoses dont ils sont vecteurs ( telles que la rage ) . Les gros animaux ( bovins ovins caprins et porcins ) qui n’ont plus de prédateurs naturels, vont proliférer à toute vitesse, et s’attaqueront à tous les champs cultivés, les uns mangeant des céréales, les autres des légumineuses etc... Dans certaines régions des Alpes et des Pyrénées , il y aura prolifération de loups ou d’ours, qui parviendront à consommer une partie des animaux surnuméraires ( et par la même occasion, se mettront à consommer quelques enfants en prime ). Il faut d’ailleurs à ce sujet préciser que la mort d’un mouton mangé par un loup est nettement plus douloureuses que celle d’’un mouton en abattoir !
Dans les autres régions, dans lesquelles l’homme est le seul prédateur des animaux, cela sera la famine, les denrées agricoles étant toutes consommées par des animaux en liberté. La famine touchera d’abord les êtres humains, qui mourront en masse, puis, dans un deuxième temps, les animaux dépourvus de prédateur, qui, s’ils ne sont pas tués par la famine, le seront par les épizooties induites par leur surpopulation.
La France qui résultera après quelques années de ce végétarisme généralisé sera bien différente de notre pays actuel : quelques millions de Français survivants, faméliques, tentant vainement d’empêcher, sans les tuer, les animaux surnuméraires de dévaster les quelques champs restés intact, des hordes immenses de bovins et d’ovins sauvages également faméliques se nourrissant d’herbes rases, des porcs dans toutes les viles restantes ouvrant les poubelles, attaquant les êtres humains trop affaiblis, et divaguant en pleine rue, des loups et des ours dans toutes les forêts,
Ben oui, nous faisons partie d’un écosystème, nous sommes actuellement au sommet de sa chaîne alimentaire. Si nous n’assurons plus notre fonction de super-prédateur, tout l’écosystème s’écroule !
Le végétalisme n’est tenable que s’il y a une faible proportion de végétaliens dans la population !