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Commentaire de easy

sur Violence domestique : la bataille perdue du décervelage


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easy easy 5 décembre 2012 02:24


Il a existé des peuples d’amazones où les garçons devaient raser les murs mais laissons ça de côté tant c’est marginal.

A part ces exceptions amazonistes, je n’ai jamais vu de peuple où il y aurait moins de 50% de filles du fait de maltraitance. Concernant les viols et attouchements, je suis convaincu que partout où la sodomie se pratiquaient, les garçons en subissaient (de la part de garçons) au moins autant que les filles.

Il y aura eu des pieds bandés, des cous allongés au détriment des filles mais tous les peuples ont compté autant de filles que de garçons avec des espérances de vie allant plutôt à l’avantage des filles en tant de paix. Et cela en dépit de celles qui mourrait d’accoucher. 



[ Cela en dehors des cas où l’on aura tué des filles dès leur naissance pour quelque raison de régulation démographique. L’euthanasie des filles n’entre pas dans le cadre du féminisme français actuel étant donné la liberté d’avorter auquel il tient. ]

Globalement donc, dans le Monde, chaque peuple aura eu autant de filles que de garçons et cela quel que soit le statut des filles, burqa ou pas burqa. Poly ou monogame. Fouet ou pas fouet, lapidation ou pas lapidation.
 
Si les mortes françaises sont d’un chiffre si important qu’il mérite d’être brandi par les féministes françaises, c’est donc que le garçon français est particulièrement assassin des filles.
Bizarre.






Il y a eu des millions de guerres et les garçons ont été largement massacrés pendant que les filles restaient à l’arrière.

S’il y a donc eu des déficits brutaux d’un des deux genres, c’est celui des garçons et parce que machistes qu’ils étaient, ils interdisaient aux filles de risquer la mort. Je n’ai relevé qu’une seule armée constituée de filles au sein d’un peuple mixte, c’était au Vietnam.

[ J’exclus des considérations les méchancetés qu’un peuple vainqueur aurait infligé à un peuple vaincu en lui massacrant ses filles. Encore que je ne connaisse aucun cas où un vainqueur aurait tué plus de filles ennemies que de garçons ennemis. Charlemagne avait fait décapiter 4500 hommes Saxons ayant refusé de se convertir au christianisme, quant aux femmes et enfants, il les avait seulement fait déporter. ]

En somme, tant au sein d’un peuple que lors de conflits inter peuples, je connais bien plus de cas où les garçons ont trinqué que de cas où les filles ont rmorflé.

Il me semble que si des Celtes devaient souvent batailler à mort en laissant femmes et enfants à l’abri, ils n’avaient pas l’habitude de les massacrer une fois rentrés chez eux. Il me semblent qu’ils les couvaient plutôt. 

Les situations de guerres fréquentes pourraient d’une part favoriser le concept de protection des filles par les garçons et d’autre part favoriser le fait que les filles bossent très dur soit aux champs soit à l’usine d’armement avec pour leitmotiv que : « Les garçons doivent batailler au front sans se plaindre et nous, les filles, à l’arrière, nous devons supporter toutes les conditions sans nous plaindre »

Si c’est à peu près ça qui s’est toujours passé partout, ça expliquerait que les trop longues périodes sans batailles brisent ce modus vivendi forfaitaire. Et là nous en sommes à plus de 60 ans sans conflagration.


Si pendant une guerre il tombe en un jour 3000 garçons au front pendant qu’à l’arrière trois filles meurent sous les baffes de garçons, pourrait-il jaillir un mouvement féministe hurlant « Stop au massacre des filles par les garçons ! » ?
Certainement pas.


Quelle est notre situation de fond actuelle vis-à-vis de la problématique de la guerre ?
Nous vivons sans guerre énorme à nos portes mais il est tout de même possible que ça se produise.
Auquel cas les garçons devront peut-être s’exposer au front selon la tradition.
Dans cette perspective, en ce moment paisible, les filles pourraient dire que si trois filles sont tuées à la maison, il ne faut pas en faire un plat national parce qu’un de ces quatre matins, ce sont les garçons qui pourraient tomber comme des mouches par nationalisme.

J’insiste : il est logique et légitime qu’une fille tuée à la maison fasse en ce moment l’objet d’une plainte individuelle mais il n’est pas logique de faire de l’ensemble des filles tuées à la maison une cause nationale alors qu’en cas de guerre, c’est par millions que les garçons pourraient tomber pour une cause nationale.

C’est la nationalisation, donc le chiffrisme des cas individuels de violence conjugale qui est bizarre. On avait certes procédé énormément de chiffrisme avec les morts des deux dernières guerres mais faire des additions de cas privatifs pour aboutir à dix, cent ou même mille mort c’est la preuve qu’on ne jure plus que par les additions.

Le problème me semble donc être le suivant :

Chacun devine que les prochaines guerres ne se produiront ni en termes de ligne de front ni en termes de mobilisation massive des garçons. La probabilité nous semble plus grande que notre prochaine grosse guerre ait des allures soit en Hiroshima soit en Lybie-Irak et que la charpie se produise alors dans les villes où garçons, filles et enfants morfleront pareillement.
 
Personne n’en parle de cette perspective mais in petto chacun croit deviner que nos prochaines guerres ne seront ni aux frontières ni genrées ni classées. Nous serons tous logés à la même enseigne.

Il se pourrait que cette considération dont personne ne parle mais que chacun soupèse tout de même en secret, ait une grande influence sur le fait que depuis 50 ans, les filles ne revendiquent plus tant en termes de salaires ou d’ergonomie -comme le faisait Louise Michel- qu’en termes d’urbanité et de conjugalité.

Il reste encore des écarts de salaire genrés en défaveur des filles et elles ne manquent pas une occasion de les dire tant qu’à faire, mais ce n’est plus le coeur de leur cible. Leur revendication est en réalité essentiellement urbaine et conjugale.

Et leur gros argument est donc le nombre de mortes sous les coups des garçons en cette situation de paix.

La situation, quelle soit de paix ou de guerre, étant désormais la même quel que soit l’âge ou le genre, les garçons doivent admettre qu’ils n’ont plus jamais à jouer les Vercingétorix et doivent donc devenir extraordinairement doux car les filles ne voient plus aucune raison d’admettre la moindre bousculade conjugale.


Si intellectuellement, les garçons peuvent convenir qu’en effet ils n’ont plus à jouer les Ulysse en aucune situation, peuvent-ils changer leur corps ?
Est-ce que la testostérone qui a fait pendant des millénaires des garçons les plus exposés en cas de guerre peut se résoudre du seul fait que désormais les guerres n’exposent plus spécialement les couillus ? 

Est-ce que pour sortir de la culpabilité dans laquelle se retrouvent les garçons de 2000 qui ont toujours leur testostérone et leurs 30 kilos de plus, ils n’en viendraient pas à préférer les batailles d’antan ?

C’est qu’en 1920, un poilu survivant était automatiquement un héros. Une épouse aurait voulu se plaindre d’avoir pris une baffe par une gueule cassée, elle se serait retrouvée mise en minorité y compris par toutes les veuves. Elle aurait été huée d’égoïsme.

Je rappelle qu’à la Libération, le nombre de filles qui se sont retrouvées un peu trop vite visitées est incalculable mais qu’il leur semblait éthiquement impossible de s’en plaindre. Le fait est qu’elles l’ont toutes pris à la légère, qu’elles ont toutes dédramatisé « Punaise, il y est allé un peu fort ce Californien, mais bon, il venait tout de même de se taper Omaha beach pour nous libérer, alors... »


Même les Berlinoises violées par les Russes, entre autres, ont dû s’écraser au regard de ce que leur mari et leurs fils avaient morflé. 

Imagine-t-on qu’en 1946 une fille puisse porter plainte parce que son maire l’a conduite à accepter de se faire tripoter les pieds ? Si chacun trouvait alors une telle plainte déplacée, elle aussi l’aurait trouvée déplacée. Je vois encore mes mères et grands-mères raconter des histoires de mains baladeuses en rigolant. Mais il est vrai qu’à l’époque on ne leur avait pas encore dit qu’elles « Le valaient bien ».

Le féminisme avait eu des ressorts seulement sociaux entre 1800 et 1945 (salaire, congés et ergonomie) et il est resté sur ce terrain social jusqu’à Hiroshima où soudain, chacun a compris que les prochaines guerres auront une toute autre allure où les muscles des hommes ne joueront plus aucun rôle.






Que faire alors, nous les garçons, de notre testostérone devenue encombrante et obscène tant en situation de paix qu’en situation de guerre ?
Que faire du Depardieu et du DSK qui sommeille en nous alors que seuls les YSL sont inattaquables et que les guerres se feront au joystick depuis ses pénates ?


 
Je vois trois soluces :
 
Soit réclamer un retour aux batailles à l’épée

Soit se gaver d’oestrogènes, se castrer. 

Soit passer tous homos et communautariser.
Même les entreprises, yaka les faire genrées.
On divise Paris en deux.
Les filles ne supportant pas l’obélisque, elles s’installeront rive gauche où elles honoreront sainte Geneviève.
Les garçons s’installeront rive droite et ils déplaceront la Tour Eiffel aux Tuileries.
Des plombiers pour la rive droite ; des plombières pour la rive gauche.
Des pompiers pour la rive droite ; des pompières pour la rive gauche.
Des éboueurs à droite ; des éboueuses à gauche.
Des camions, des boulots et des trains à droite ; des camionnes, des boulottes et des traines à gauche.
Puis on fait sauter tous les ponts. En commençant par celui d’Avignon.




Ah tiens !
Il existe un chant des étudiants européens, une sorte d’hymne mais il est peu connu. Gaudeamus igitur. Le texte est en latin (très souvent remanié depuis son origine)
Voici sa traduction en français

Réjouissons-nous
Tant que nous sommes jeunes
Après une jeunesse agréable
Après une vieillesse pénible
La terre nous aura.

Notre vie est brève,
Elle finira bientôt
La mort viendra rapidement
Nous arrache atrocement
En n’épargnant personne.

Où sont ceux qui furent
Sur terre avant nous
Ils ont été vers les cieux
Ils sont passés dans les enfers
Où ils ont déjà été.

Vive l’école,
Vivent les professeurs
Que chaque étudiant vive
Que chaque étudiante vive
Qu’ils soient toujours florissants !

Que vivent toutes les vierges,
Faciles, belles
Vivent les femmes
Tendres, aimables
Bonnes, travailleuses !

Vive l’État et
Celui que le dirige
Vive notre cité
Et la générosité des mécènes
Qui nous protège ici.

Que périsse la tristesse,
Que périssent les ennuis
Que périsse le diable
Et les opposants
Ainsi que les autres.



Vous voyez donc ce qu’ils espèrent des filles

Si vous recherchez sur Youtube des vidéos où l’on voit des gens le chanter, vous constaterez qu’il est très souvent chanté par des filles qui n’ont pas du tout l’air de s’en plaindre.

Sont-elles folles, inconscientes, délurées, manipulées, légères, victimes ou putes, les filles qui chantent cette manière qu’ont les garçons de les fantasmer ?

J’en finis (Je vous prie de m’excuser d’avoir été si long) en soulignant un fait connexe à tout ça.

En Europe, il y a longtemps eu une tradition de fou du roi. Elle se manifestait au travers du rôle du fou du roi tel qu’on le connaît un peu. Mais aussi sous d’autres formes dont celle des goliards, clercs itinérants individuels écrivant des insolences envers les grands. Au XIXème siècle, s’inpirant des goliards, des étudiants allemands, français, italiens... ont eu l’idée de former un club par université avec pour objectif de railler les grands, de jouer des tours aux seigneurs. Chaque université avait ainsi son ordre farceur portant un nom à rallonge plein de grandeur ridicule. Comme l’Italie est restée un bouquet d’Etats séparés jusqu’en 1850, ces traditions consistant à se moquer des puissants a duré et même perduré à l’unification. Il en subsiste encore beaucoup de ces ordres truculents. 

En France, les étudiants ont eu tendance à quitter les objectifs goliardiques pour passer à des objectifs politiques au moment de Sartre. Alors que les goliardias italiennes avaient refusé d’être récupérée par les partis politiques dont le fascisme italien et préféré continuer de chambrer les puissants, j’ai vu dans mon lycée, en 1968, des gars de terminale monter sur les tables et discourir à la manière de quelque Che, Castro ou Trotski. 
En France, les étudiants refusant de faire de la politique ont été marginalisés et ont disparu (comme en Allemagne sous la férule nazi). On pourrait dire que les ultimes goliards de France étaient les rares étudiants de 68 qui, au lieu de jouer les Cohn Bendit, ont préféré s’essayer à la farce sur scène pour devenir les Clavier, Luron et autres Lhermitte.

L’avatar français de l’esprit goliardique c’est le bizutage où il n’est plus question de se moquer des princes en se prenant pour des bouffons mais d’humilier au maximum les puceaux de son école en se prenant très au sérieux.

Caroline Fourest, à 22 ans, avait déjà écrit des pavés politiques sur un ton doctoral.

En France, ça grouille de jeunes de moins de 25 ans qui sont déjà pétris de certitudes et qui parlent comme des vieillards. C’est le jour et la nuit avec ce que font ces filles qui chantent Gaudeamus igitur.


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