Ce plan est une gabegie d’argent public. Ce
crédit d’impôt Ayrault va fonctionner comme une prime aux licencieurs.
Carrefour serait le quatrième bénéficiaire du crédit d’impôt avec 75
millions d’euros gagné chaque année. Pourtant, le 12 octobre dernier, le
groupe a annoncé 533 suppressions d’emplois. Après Carrefour, le
cinquième bénéficiaire serait PSA-Peugeot-Citroën avec un gain de 72
millions d’euros annuel. Le groupe a annoncé le 12 juillet dernier, 8
000 suppressions d’emplois et la fermeture de l’usine d’Aulnay. Ce
scandale met en lumière l’absence totale de contreparties exigées des
entreprises pour bénéficier du crédit d’impôt. En effet, le gouvernement
entend seulement introduire "au moins deux représentants des
salariés au sein du conseil d’administration ou de surveillance comme
membres délibérants dans les grandes entreprises". Le rapport
Gallois propose d’appliquer cette mesure dans les entreprises de plus de
5000 salariés. Cela ne concernerait donc qu’une centaine d’entreprises.
Et bien sûr, dans les conseils d’administration, les salariés seront
toujours minoritaires : ils ne pourront jamais empêcher une décision. La
deuxième « contrepartie » serait d’obliger les employeurs à présenter à
leur comité d’entreprise un rapport sur « l’utilisation des marges ainsi créées par ce crédit d’impôt pour investir ou embaucher ».
Seules les entreprises de plus de 50 salariés sont concernées puisque
les autres n’ont pas de comité d’entreprise. Au total, cela ne
concernera que 31 000 entreprises sur les 2,6 millions existantes. Et là
encore, les comités d’entreprise seront seulement informés. Ils
n’auront pas de nouveaux pouvoirs. Enfin, le gouvernement entend
instaurer au niveau national "un comité de suivi avec les partenaires
sociaux chargé de dresser à intervalle régulier un constat partagé sur
le bon fonctionnement du dispositif". Là encore, il n’y aucune
contrainte pour le patronat sur l’utilisation de l’argent. Au final, les
salariés et les syndicats n’auront aucun pouvoir de contrôle et encore
moins de décision sur l’utilisation de l’argent donné aux entreprises.
Aucune contrepartie n’est demandée en termes de création d’emplois, de
lutte contre la précarité, de formation professionnelle,
d’investissement productif.
Extrait du Blog de JL Mélenchon
Petit à petit tout se met en place pour que les gens « vraiment » de Gauche se rassemblent et virent ce gouvernement .
".... l’état de grâce n’a pas eu
lieu. Maintenant commence l’état de dégout qui s’est amorcé avec les
pantalonnades du vote du traité européen et le tournant du pacte de
compétitivité......"
@+