Stérilité masculine : Attention aux pesticides polluants
Fertilité et pesticides : l’association Générations Futures demande au gouvernement d’appliquer le principe de précaution sur les perturbateurs endocriniens.
Le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire qui est publié ce 21 février passe en revue les études existantes sur : la fertilité du couple, la qualité du sperme ; l’évolution des malformations de l’appareil génital, la fertilité en fonction des expositions professionnelles et le cancer des testicules.
Une méta-analyse de 91 études, publiées depuis 2000, montre que l’exposition à certains pesticides de type pyréthrénoïdes, carbamates et organophosphorés est liée à un allongement du délai nécessaire pour concevoir. 10 études sur 12 étudiants l’exposition aux pesticides font un lien direct avec une anomalie du sperme. Une étude associe le travail des parents comme agriculteur et le risque d’hypospadias...
« Ce travail de l’INVS confirme ce que Générations Futures dénonce depuis des années : les pesticides, et particulièrement ceux qui sont des perturbateurs endocriniens, constituent une
menace grave pour la fertilité humaine. » Déclare François Veillerette, Porte Parole de Générations Futures « On ne doit maintenant plus attendre d’avantage pour mettre en œuvre une vraie exclusion de ces pesticides ayant des effets perturbateurs endocriniens (PE), telle que prévue par l’Annexe II du nouveau Règlement sur les pesticides 1107/2009 CE (2). Le gouvernement français doit s’engager sans plus tarder à agir en ce sens en privilégiant la précaution et la santé humaine. Il ne doit pas laisser les lobbies de l’agrochimie user scandaleusement de leur influence pour dicter dans le secret des ’comités d’experts’ les critères qui serviront à sélectionner les pesticides PE qui devront effectivement être exclus à partir de décembre 2013 ! » Ajoute t’il.
source
Une étude publié sur le site gouvernemental (Ministre de
l’Écologie, du développement durable et de l’énergie) du 30 septembre
2011 (mis à jour le 15 juin 2012) chiffre le coûts des principales pollutions agricoles de l’eau à 1.14 milliards d’Euro / ans.
Cette étude analyse certaines dépenses entraînées par les pollutions
agricoles diffuses dues aux apports excédentaires d’azote et de
pesticides. Des dépenses supplémentaires des ménages entraînées par les pollutions
agricoles des captages d’eau potable qui concernent une partie
importante des ressources aquatiques polluées.
La pollution des eaux superficielles utilisées pour l’alimentation en eau potable.
Le réseau d’observation sur les eaux superficielles utilisées pour
l’alimentation en eau potable porte sur 838 points de mesure, avec au
minimum 1 prélèvement par an, donnant les résultats suivants :
- 39 % des prises d’eau de surface avec des teneurs en pesticides nécessitant un traitement spécifique.
Pollution des eaux souterraines utilisées pour l’alimentation en eau potable.
- 21 % des captages avec des teneurs en pesticides nécessitant un traitement spécifique.
Coûts des principales pollutions agricoles de l’eau
Les principaux résultats de l’étude par le Commissariat général au développement durable sont les suivants :
- Les dépenses additionnelles des ménages générées par ces pollutions
pour les ménages sont évaluées dans une fourchette comprise entre 1 000
et 1 500 millions d’euros, dont 640 à 1140 millions d’euros
répercutés sur la facture d’eau, représentant entre 7 et 12% de cette
facture en moyenne nationale.
- Pour les ménages des localités les plus polluées, ces dépenses
supplémentaires pourraient atteindre 494 euros par ménage ou 215 euros
par personne, soit un surcoût de près de 140% de la facture d’eau
moyenne 2006.
- Sur la base des coûts de traitement des nitrates et pesticides des installations de potabilisation, les coûts d’élimination totale des nitrates et pesticides des milieux aquatiques seraient respectivement supérieurs à 70 euros par kilogramme pour les nitrates, et à 60000 euros par kilogramme pour les pesticides.
- Les coûts de potabilisation constatés sont compris entre
800 et 2400 euros par hectare d’aire d’alimentation de captage d’eau
potable cultivé conventionnellement.
source en provenance du site gouvernemental
Pour combattre les multinationales il faut appliquer le principe Pollueur = Payeur
Le principe pollueur-payeur a été adopté par l’OCDE en 1972. Il figure dans l’Acte unique européen signé en 1986.
En France, il est défini par à l’article L110-1, II, 3° du code de l’environnement selon lequel « les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur. »
Des alternatives fiables aux pesticides existent et présentent l’avenir (protection de l’environnement durable)
http://www.youtube.com/watch?v=qq8J7H3UGAU
puis regardez cette vidéo
Vie et mort des sols, par Lydia et Claude Bourguignon