La meilleure voie vers la décroissance c’est les services publics gratuits.
Plutôt qu’un RU, qui mon avis renforce la société marchande, et donc entretiendrait la croissance, je préfère nettement les services publics gratuits qui ont pour objet de réduire les consommations individuelles.
Un article utile sur le sujet :
Ces villes qui expérimentent les services publics gratuits
Extraits : " De même qu’il n’y a pas de société marchande sans culture du
marché, il ne peut advenir de société de la gratuité, sans culture de la
gratuité », souligne-t-il.
« Saisir le capitalisme par la queue », non pas en s’en prenant directement à la propriété du capital, mais « en subvertissant le principe de consommation marchande »
sur lequel elle se fonde. Voilà à quoi nous invite la gratuité selon
Magali Giovannangeli, présidente de la communauté d’agglomération du
pays d’Aubagne et de l’Étoile, et le philosophe Jean-Louis
Sagot-Duvauroux, auteur de Voyageurs sans ticket. Avec l’instauration de la gratuité – cette « forme supérieure de dérégulation » qui n’établit aucune distinction entre les riches et les pauvres –, « le dogme du libéralisme, qui a pris une telle assise dans nos têtes, est pulvérisé par l’expérience », estiment-ils.
...
"Projet d’émancipation, la gratuité fait cependant débat au sein de la
gauche, notamment entre partisans et opposants au revenu inconditionnel.
« Pourtant, le combat de la gratuité permet de dépasser ce conflit,
dans le sens où ce revenu social peut être donné à la fois en monnaie
nationale, en monnaie régionale – à inventer – mais aussi sous forme de
droit d’accès démonétarisé aux services publics et aux biens communs », indique Paul Ariès. « La
gratuité doit notamment permettre de faire passer le discours de
l’objection de croissance dans toute une culture de gauche. » Sa refondation est à ce prix."