Gouvernement PS/VERT : gérer la décroissance
La décroissance on y est, avec un PIB 2012 à +0,3% (prévision du gouvernement) et une population en hausse de 0,5% (cf insee 2011), le PIB par habitant est en baisse de 0,2% cette année et donc en corrélation le revenu par habitant également.
Ce phénomène n’est pas nouveau, après un pic en 2007 le PIB/HAB est en baisse depuis 2008 première fois en tendance depuis les années 60.
Quelles conséquences : Dans la mesure ou la richesse globale à partager diminue, l’augmentation des revenus de quelques-uns ne peut se faire qu’au détriment de certains. C’est ainsi que les revenus des salariés du secteur privé qui augmenteront de 2,8% cette année soit 0,7 % de plus que l’inflation (le monde 6/9/2012) vont se faire au prix d’une augmentation du chômage pour les salariés les plus précaires. Pour le secteur public s’il augmente en volume au-delà de l’inflation par les salaires ou le nombre ce sera au détriment d’autres catégories sociales ou par endettement public.
Quant aux revenus du capital s’ils augmentent c’est aussi une répartition différente par rapport au travail.
Paradoxalement, le gouvernement PS/VERT est donc contraint de gérer la décroissance globale des revenus, au lieu de la croissance annoncée. Cette contrainte est en partie due à l’augmentation du déficit écologique (notamment énergétique) et du déficit commercial. La France mise en concurrence avec des pays tiers du fait de l’idéologie libérale de l’Europe par une mondialisation non contrôlée et l’abandon de la souveraineté du marché intérieur, produit moins qu’elle ne consomme. (voir mon article) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/france-europe-vers-la-faillite-117600
Il s’agira donc pour ce gouvernement de répartir la baisse des revenus en fonctions de priorités idéologiques. Soit il maintien le pouvoir d’achat des classes moyennes, ce qui se traduira malheureusement par une hausse de la précarité voire de la dette pour financer les aides.
Soit il accentue les prélèvements sur les dites classes avec les hausses de TVA annoncées ( 7Mrds) et les hausses d’impôts mais cela va accentuer la décroissance avec un impact électoral négatif car ce sont elles qui ont voté pour ce pouvoir.
Il a certes accentué les prélèvements sur le capital, mais les revenus du capital (128 Mdrs en 2011 soit 6% du PIB) sont insuffisants pour pallier aux dettes publiques. Faire croire qu’il suffit de taxer le capital pour tout régler est une illusion.
Faute d’un contenu idéologique adapté ce gouvernement est voué à l’échec, l’hypothèse de la croissance étant impossible car dépendante d’un prix du pétrole en baisse, scénario impossible car le pic pétrolier est selon certains spécialistes déjà passé. http://www.manicore.com/documentation/transition_energie.html
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