@eau du robinet ; quand on publie une étude, depuis quelques années maintenant, les auteurs se doivent de mentionner s’ils existent, leur conflit d’intérêt. Je vous rassure, bien que ce sont les entreprises pharmaceutiques qui subventionnent en partie les laboratoires (avec l’Etat), il n’y a pas d’intérêt à falsifier les résultats, les chercheurs restent indépendants dans leur étude et ne sont pas influencés. (Et quand bien même, ce serait le cas, l’obligation d’informer le lecteur de ses conflits d’intérêt permet de faire la part des choses d’un article objectif vs un article subjectif.)
Actuellement, en France, depuis la présidence de Sarkozy, l’Etat subventionne les gros laboratoires de recherche dans différents pôles (le plus souvent proche d’un CHRU) et de laisser tomber les petits qui finiront engloutis par les plus gros comme c’est le cas aux US, le but étant d’augmenter le nombre de publication, et d’améliorer leur qualité.
Pour la commercialisation d’un médicament, je vous rassure, il y a 3 étapes préliminaires qui mettent 20 ans en moyenne depuis la pensée du traitement jusqu’à sa commercialisation :
Phase 1 où on cherche une molécule efficace selon sa forme, et le récepteur que l’on vise
Phase 2 où on la teste sur des animaux
Phase 3 où on la teste sur des individus sains pour tester les effets indésirables, une dose minimal efficace (avec des dosages de concentration sanguine, urinaire etc.)
Phase 4 où on la commercialise et où on surveille ses effets indésirables à long terme (d’où les études justement sur le vaccin hépatite B)
Donc, rassurez-vous, un médicament n’est pas commercialisé du jour au lendemain sans pondérer les risques...
Après, je vais probablement faire l’avocat du diable mais pour le Médiator, il faut rappeler que ce traitement a eu une utilisation détournée, le traitement était conçu pour les personnes diabétique et obèse, il a été détourné en coupe-faim...
De plus je rappelle que dans la même veine, on a retiré du marché le très bon antalgique « Di-Antalvic » (et les dérivés du Dextropropoxyphène) car il a eu un mésusage en Amérique avec des suicides par surdosage... Pourquoi ne pas retirer tous les médicaments dans ce cas...
Après, je reste d’accord qu’avec le tumulte du Médiator, il fallait faire un petit nettoyage à l’ANSM. De même qu’il fallait augmenter l’importance de la pharmacologie dans les études de médecine, ce qui a été fait avec la reforme PACES, mise en place depuis 3ans maintenant, et des cours de pharmacologie poussée en 2eme et 3eme année avec une option pharmacologie en 4me année (du moins dans ma faculté)
@ Hervé Hum,
Je vous rassure, l’auteur n’est pas totalement objectif dans son article, préférant faire régner la crainte et la paranoïa plutôt que le véritable rôle d’un professionnel de santé, l’information de l’intérêt d’une vaccination malgré les déboires de l’Etat et de certaines entreprises pharmaceutiques. J’en profite donc pour rappeler l’importance de la vaccination ROR, DTcP
@ l’auteur,
Pourquoi ne parlez-vous que des études d’il y a 10ans et non pas les récentes qui avec 15ans de recul confirme l’inocuité du vaccin... Je ne referais pas le long commentaire que j’ai déjà fait sur votre article.
Je mentionnerais seulement quelques études :
-> Une étude publiée le 16 février 2012 sur l’impact de l’implantation d’une stratégie de vaccination contre l’hépatite B en Chine, étude sur 20ans.
( http://www.ijidonline.com/article/S1201-9712%2811%2900238-4/abstract )
qui dit qu’en 1992, on a commencé à vacciner en masse les Chinois, que leur protection contre ce virus est de 70% contre 7% il y a 20ans, qu’à long terme, il devrait noter une diminution de cancer hépatique et qu’a terme il y aura éradication du virus de l’hépatite B.
—> l’étude de Taiwan (28/01/2012) mentionnée rapidement dans l’article (sans l’annexe 3 ?!)
( http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22226055 )
Ce que dit cette étude, c’est qu’à Taïwan, il y a une grosse épidémie de VHB chronique ( 20% de la population est atteinte), et que 80% des cancers hépatiques et cirrhose sont dues à cette infection. le 1er juillet 1984, ils ont commencé leur programme de vaccination de masse et 20ans après, l’incidence d’hepatite chronique induite par le VHB a diminué de 15% à <1% chez les enfants. Mais plus important, les cancers hépatocellulaires ont diminué parallèlement. C’est la première fois qu’un cancer humain est prévenu par la vaccination. Malgré ce succes, il reste des cas de patients naissant infecté par ce virus, cela est probablement due à la non-compliance à la vaccination, aux infections déclarée lors de la grossesse et donc aux infections intra-utérines. A présent, on peut stopper la transmission de l’hépatite B et penser à traiter les infections virales B chroniques. il est temps de penser à éradiquer ce virus, C’est particulièrement vrai pour les pays où l’hepatite B n’est pas une infection endémique, Taiwan peut aussi penser à eradiquer l’hépatite B grâce à ces résultats.
-> une étude chinoise d’avril 2011 réinsiste sur le fait que le vaccin diminurait le risque de cancer hépatique à long terme et qu’au jour d’aujourd’hui, il n’etait pas utile de faire de rappel malgré le fait que l’immunité induite par le vaccin diminue après 20ans
( http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21257300 )
-> en 2008, petite étude française qui dit que le problème en France, n’est pas d’insister sur l’absence d’effet secondaire du vaccin mais davantage sur l’utilité qu’il a. (baisse du cancer+++)
Enfin bref, tous les articles penchent vers une absence de risque de sclerose en plaque(sep) induite par la vaccination ( tout au plus une declaration plus precoce de la maladie si la personne est prédisposé a en avoir une d’où les directives de l’HAS a ne pas vacciné les personnes ayant des antécédents de SEP dans la famille)