Je connaissais cet article, qui a plusieurs mois déjà. Et il me surprend toujours autant.
D’abord, l’auteur ne me semble avoir eu affaire qu’à un appareil numérique assez bas de gamme en 2004 et nombre de ses arguments n’ont pas court avec un réflex numérique actuel : temps de réponse et délai de mise en route sans aujourd’hui quasi-nuls, le tout automatique côtoie le mode manuel...
Mais ce qui me choque le plus, c’est qu’il passe totalement à côté d’un des aspects essentiels du numérique : l’apprentissage. En effet du fait de son coût nul (hors équipement), la photo numérique permet de tester beaucoup de choses. J’ai personnellement beaucoup progressé dans les photos de paysages, les portraits, les cadrages en panoramiques...
Autre chose : les progrès techniques permettent déjà d’avoir une dynamique équivalente à l’argentique, du moins en couleur. Ca signifie que l’écart entre hautes et basses lumières est le même. En noir et blanc, il reste du chemin, mais les capteurs existent déjà, trop cher encore toutefois.
Le rapport au temps enfin : l’auteur reproche au numérique son immédiateté, semblant oublier les nombreux service de tirages en 1h00 qui existaient du temps de l’argentique. Il m’arrive souvent d’attendre plusieurs mois avant de m’occuper de mes photos numériques ; voire de les reprendre après plusieurs années.
Le rendu de l’image : contrairement à ce qui est sous-entendu ici, la différence numérique-argentique est souvent invisible, même pour un spécialiste.
Au total, un article au ton assez hautain, assez loin de la réalité technique et financière écrit par un photographe sans doute doué mais un peu coupé de certaines réalités.