J’ai eu bien du mal à comprendre votre toute petite phrase « la sanction est sévère », je m’étonne que le bonhomme ait juste été « suspendu » et pas mis au pilori par exemple, ou en tout cas emprisonné, soumis à des tests impitoyables, en vue de détecter un violeur éventuel, voire un pédophile en déhiscence.
Car cette volonté de forcer l’autre enfant à raconter et argumenter « le dégoût de soi » est inqualifiable, sinon comme projection perverse - le seul fait qu’un pareil égaré ait passé les filtres de l’éducation nationale est inquiétant.
Mais soyons réalistes, voire outrancier - et je parle d’expérience - pourquoi un adulte revient-il donc à l’école ? qu’est-ce qui fait qu’il n’en sort pas ? combien de contes à régler là... ?
Contrairement au mouton, et plutôt d’accord avec zenzoé, je trouve qu’il y a bien un fil dans votre matos, mais pas celui de la seule délicatesse à aborder les sujets tabous, non : Plutôt celui du « charme », de la « séduction » au vrai sens étymologique ici en jeu ; tout cela semble sexualisé non par le contenu des sujets abordés, mais plutôt par la manière ; on peut y lire au plus clair un adulte jouant précisément de l’innocence, dans chacune des situations. Et toute situation scolaire serait pédophile (au sens premier) ? C’est tout de même un minimum... Donc oui, comme vous le dites, on y « préserve notre civilisation », et surtout dans ses gestes les plus fondamentaux...
Je me demande ce qu’est devenu le second prof qui suggère d’essayer l’homosexualité. Il répondrait d’office à la naïveté alinéée de croire qu’il n’y aurait presque pas de choix homosexuel... sachant encore que ce ne sont pas quelques « notions psy » qui viendraient à bout de ce vaste problème de ce qu’est la géographie d’un désir (d’)enseignant.
Tout cela est avoué dans votre seconde phrase reprise par lemouton : « certains enseignants semblent avoir pris l’école pour le lieu de leur politique et du conditionnement qu’ils exercent sur leurs élèves ». Justement, c’est là que le bât blesse et que les « notions psy » ne suffisent pas du tout - et il semble impératif, au vu de vos exemples alignés, que tout enseignant auquel seront livrés des enfants participe au préalable impérativement à des groupes de réflexion, ou même une dynamique de groupe, ayant pour objet de se pencher sur ce qu’il en est au juste du « Désir » d’enseignement... Et qu’on n’argue pas le budget, ces exemples ne sont pas des caricatures, ils ne sont que des extrêmes - et ce « conditionnement » que vous évoquez n’est donc pas tant le leur exercé, que celui qu’ils subissent avant même d’en venir à ce « choix » d’enseigner, souvent si... conditionné.