Après, que Maurice Lévy gagne 1 million par an ne me choque pas mais il y a une différence entre 1 et 16 millions.. quand au fait de dire que c est un bonus sur 10 ans, que je sache il a quand même été payé pendant 10 ans il a bien fallu qu’il vive non ? quel salarié touche un bonus de 300 000 euros après dix ans dans une boite ?!!

Que C.Viehbacher vire 4000 personnes mais touche le salaire de 400 par contre je ne comprends pas trop la logique.

Ma réaction personnelle en tout cas c’est que ces entreprises créent de la richesse en provenance des stagiaires ou des ouvriers ou des employés payés au lance pierre et ne le reconnaissent pas. Ca me heurte un peu, car la richesse des uns doit bien venir de l’effort d’autres elle n’est pas apparue ex nihilo. Les entreprises de 1000 personnes dans lesquelles 5 créent la richesse et les 995 autres exécutent, ça n’existe pas !

Le cas de Sanofi est pour moi le plus dérangeant des trois. Une entreprise qui dépasse Total cette année en capitalisation, qui affiche une vitalité et une santé hors du commun, qui débarque des milliers de personnes qui font la richesse de notre pays , des chercheurs, des employés passionnés. Je trouve ça scandaleux !! Sanofi n’a même pas l’argument de la crise pour procéder ainsi : l’entreprise va TRES bien !!

Le vrai problème dans ces comportements c est leur absence de cohérence. On peut être libéral et prôner la méritocratie, pourquoi pas. Mais alors dans ce cas il faut reconnaitre que les talents sont partout dans l’entreprise et méritent reconnaissance, respect, et rétribution.

Or là on a des talents le plus souvent bafoués, réduits à de simples rouages d’appareils productivistes (sous-entendu la matière grise vient d’en haut, les petites mains exécutent) c est ridicule !!!

Publicis sans ses stagiaires jeunes et dynamiques ne pourrait pas humer l’air du temps et adapter la communication à l’époque d’aujourd’hui (ce n’est pas M.Lévy qui a 70 ans qui va savoir ce que veulent les jeunes ou les français « moyens »), Renault sans ses ouvriers dévoués et âpres à la tâche n’aurait pas de retour sur ce qui fonctionne mal dans les chaines ou ce qui marche bien, Sanofi sans ses chercheurs (qui semblent devenir persona non grata) est condamnée a ne plus être une entreprise qui innove.