Il me semble impropre de parler de réalité augmentée au sujet des techniques de cinéma.
Posons que des acteurs jouant la comédie soient la réalité ou une réalité.
Le fait de nous montrer d’eux des images via un procédé quelconque ne peut être une augmentation que si nous les voyons et entendons mieux que s’ils étaient en viande devant nous.
C’est tout de même un peu le cas lorsque le cinéma nous les montre depuis le ciel ou quand il nous montre des narines en gros plan. M’enfin, ces augmentations viennent en contrepartie de diminutions puisque voir les acteurs en viande procure tout de même d’autres informations et émotions.
D’autant que le cinéma nous montre non pas des acteurs en peine à ajuster leur coups mais les réussissant toujours, par le jeu des trucages.
Cette réserve posée, je comprends que vous réfléchissiez à notre évolution droïdique.
Vous en venez à croire en l’installation de mille puces en nous.
Moi je crois que nous allons nous installer dans des puces. Alors nanométriques, forcément microscopiques car plus rien ne nous obligera à la taille de nos gros doigts actuels.
Nous n’allons pas augmenter nos percepts, nous pourrions même les limiter à la seule sphère cérébrale (sans passer par aucun organe en viande, aucun oeil, aucune oreille, aucune langue, aucun estomac affamé, aucun anus), nous allons changer notre conception de ce qu’est vivre et ce sera seulement penser.
C’est Descartes sans estomac, sans coeur ni zizi.
Sa question paraîtra alors dépassée car être ne sera évidempment plus que penser (pas respirer, pas manger, pas pisser, pas baiser...)
Autant dire que l’avoir qu’on vitupère sera également dépassé.