Tout ça se discute. Je retiens aussi l’hypothèse de la confiance excessive.
Sur l’interdiction de publication et le limogeage d’un directeur de rédaction, je suis d’accord. Je n’ai pas plus apprécié que vous.
Sur l’enquête dite démesurée, une précision bien peu médiatisée pour d’évidentes raisons politiques : Sarko n’a rien demandé, connaissant le danger. Par contre les policiers chargés de l’enquête, eux, ont fait du zèle, sachant pertinemment de qui il s’agissait. L’occasion soit d’une promotion, soit d’un bon coup politique avec les retombées qu’une enquête zélée aurait.
Sur l’utilisation des RG, non seulement rien n’est prouvé, mais j’ai d’excellentes raisons de croire que c’est faux, et que ça arrange bien du monde de croire le contraire.
Sur son retour place Beauvau, vous admettrez vous-même en faire une interprétation subjective.
Quand à l’arrogance française évoquée aux US, bien qu’il soit mal placé pour en parler, il est loin d’avoir tort. Nous autres avons du mal à ouvrir les yeux sur l’image qu’on renvoie dans le monde. Mais c’est une question de point de vue sur la diplomatie. La cabale sur les propos pourtant vrais de Chirac sur l’Iran m’a à ce titre bien fait rire.
Donc si je ne retiens que les deux premiers exemples, j’ai bien pire sur Royal, croyez-moi. Il serait hors-sujet de s’y embarquer ici. Mais quand bien même, la question qui se pose pour moi vis-à-vis du choix électoral n’est pas tant celle de l’homme pour qui je n’ai qu’une sympathie limitée, que du programme que son camp compte appliquer, et des éléments concrets qui en découleront sur notre vie de tous les jours, pour vous comme pour moi. A ce titre, Royal et le PS ne sont pas à la hauteur pour l’instant. Si seulement DSK était passé... Je ferme ce petit aparté, tout ça pour vous dire qu’en matière d’honnêteté, choisir Royal au second tour me titillerait bien davantage. Mais bon, on peut en effet encore rêver d’un autre choix. 