Vous simplifiez énormément les différentes phases de l’histoire politique de la France. La France d’aujourd’hui, dans ses frontières, n’a été établie que très péniblement au cours des siècles qui ont suivi l’effondrement de l’empire romain. Et ses déboires politiques sont variés. Il y a eu des rois de toutes sortes et des chefs divers avec des gestions de territoires aux formes multiples.
Et puis, les Gaulois étaient des Celtes venus de ce qui est aujourd’hui l’Allemagne. Le nom de Celte étant dérivé du grec, lesquels grecs étaient présents su le territoire français bien avant les romains (environ 400 ans), et gaulois étant le nom donné par les romains aux mêmes populations tribales ou claniques. Evoquer un esprit gaulois, une culture gauloise, comme vous le faites, me semble très hâtif.
Le latin était, et est resté pendant 4 ou 5 siècles la lingua franca dans tout ce qui restait de l’Empire. Il faut attendre le court texte du Serment de Strasbourg en 842 (entre les neveux de Charlemagne), première attestation de l’existenced’une langue romane, pour voir apparaître des rudiments de français. Les populations de la Gaule étaient au moins bilingues. Le latin ne jouait un rôle que dans l’Eglise et pour une administration très rudimentaire.
La France d’alors fut traversée par les Gots (venus du golfe de Suède), sans compter la pression constante des peuples à l’est de la Gaule. N’oublions pas que la France, avec la péninsule ibérique constitue l’extrêmité de l’Europe. Tout ce qui bougeait à l’est et au nord finissait par passer par la France, parfois pour finir jusqu’en Afrique du nord..
Donc pas de transition harmonieuse, et intellectuellement bien commode, du régime romain au régime gaulois et avec les autres populations. La constitution de la monarchie française a été un tatonnement permanent dans son organisation et ses lois, et non une filiation comme vous l’indiquez. Vous suivez par là une sorte de propagande nationale des historiens du XIXème siècle qui ont mis en épingle la Gaule et les Gaulois. Les mythes ont la vie dure...
Vous parlez de vertus romaines transvasées en vertus françaises. C’est un contresens historique et un raccourci inacceptable. D’ailleurs, votre article n’est qu’une suite de raccourcis commodes dignes du café du Commerce.