Entièrement d’accord avec vous LAer
J’ai eu la malchance de devoir assister à l’agonie de ma mère (38 ans) et ma soeur (14ans). Pour la première morte d’un cancer déclanché au moment d’une grossesse (enceinte de ma soeur unique), les médecins l’ont ranimée à l’accouchement où elle a fait un arrêt cardiaque, alors qu’ils la savaient condamnée. Pendant deux ans elle a souffert l’enfer, dépérissant de jour en jour, hurlant parfois de douleur. Les dernières semaines elle ne se réveillait que pour demander une nouvelle piqure de morphine. Jusqu’au jour où un jeune medecin, appitoyé par mon désarroi (javais 16ans à l’époque), m’a informé que « ce serait pour ce soir ». Il voulait juste me prévenir pour que je dise à ma famille de venir lui faire leurs adieux. J’ai compris bien plus tard qu’il avait décidé de l’euthanasier.
JE LUI EN SUIS ETERNELLEMENT RECONNAISSANT !!!!!!
Les soins palliatifs sont à prendre pour ceux qui veulent (les malades pas l’entourage de mauvaise conscience), et puis on peut vouloir des soins palliatifs et même si on ne souffre pas , ne plus supporter son corps pourrissant (désolé mais c’est ça aussi).
Libre de choix, voilà la vrai démocratie ! Et ne nous cachons pas derrière des cas plus complexe qui cachent la forêt des possibles !
Ma soeur est morte après six mois de souffrance suite à des brulures au troisième dégré sur 80% de son corps. Elle souffrait tellement qu’elle a sombré dans la folie avant de faire une septicémie ; Là j’ai vu dans le regard des médecins qu’ils cherchaient mon accord pour mettre fin à son calvaire. Je le leur ai donné et ils ont abrégé ses souffrances que même la morphine à haute dose n’adoucissait pas.
MERCI A EUX D’AVOIR EU L’HUMANITE DE LE FAIRE !!!
J’entends souvent l’argument que les médecins ne sont pas là pour donner la mort.
Quelle hypocrisie ! Ils la donnent bien pourtant quand il s’agit d’avortement ! Plus de 200 000 en france par an ! (le débat n’est pas pour ou contre l’avortement).
LE VRAI COURAGE EST DE LE FAIRE, PAS DE SE TROUVER DES RAISONS DE NE PAS LE FAIRE !
PS : ma famille , oncles, tantes, grands parents, dans les deux cas se sont retournés vers moi pour prendre la décision ; incapables d’avoir le courage d’assumer la plus dure des décisions que l’on puisse prendre dans sa vie. Il est souvent plus courageux de se tuer que de rester en vie, comme il est plus courageux de décider d’abréger les souffrances d’un être cher que de laisser la nature ou un autre le faire.