Vous éludez sur le fond pour mieux en dédouaner les responsables : tout le monde dans cette histoire fait fie du contexte idéologique qui prévaut en Europe de l’Ouest et singulièrement dans ce pays depuis trente ans, et qui consiste à théoriser le dépassement d’un cadre national perçu comme suranné, à promouvoir le fédéralisme européen (Acte unique, Maastricht, Lisbonne, TESG, etc...), le dumping fiscal tout azimut (harmonisation interdite de fait par les traités), le libéralisme-libertaire (encore récemment incarné par la rupture d’un consensus historique concernant le mariage), et cela principalement par le fait d’une gauche - et d’une « gauche de la gauche » - qui en est le fer de lance dans sa transposition politique concrète.
Voir les mêmes feindre de déplorer les effets de leur inconséquence et de leur médiocrité conceptuelle est le summum de la duplicité et de la manipulation orwelienne.
Depardieu les a pris au mot en quelque sorte, et n’a fait que mettre en application leur corps de doctrine.
Quand on a le cul merdeux et qu’on morve à grosse goutte comme les sociaux-libéraux du PS - et l’ensemble de la gauche réuni, gauche radicale incluse (comprendre : radicalement utile à l’oligarchie euro-mondialiste) - qui ont tout permis du déploiement effectif de la mondialisation et préalablement de son cadre idéologique sans-frontiériste, tout cautionné de ses dérives délétères anti-nationales (« le nationalisme c’est la guerre »), il semble que ces « citoyens du monde » soient très mal placés pour verser aujourd’hui dans les leçons de patriotisme fiscal ou économique !