"Pour ceux qui ne le connaissent pas il s’agit d’un assistant en mathématiques de l’université d’Alger«
Faux, c’est un Dr Es Sciences à titre posthume ne vous déplaise.
»On sait qu’il a organisé le départ vers l’étranger de Larbi Bouali (premier secrétaire du PCA) une fois sa mission terminée en septembre 1956. Et que c’est également dans son appartement, qu’Henri Alleg (Directeur du quotidien Alger républicain) recherché pour collaboration fut arrêté le 12 juin 1957.«
Recherché pour collaboration, c’est tout ce que Henri Alleg évoque pour vous ?
»il semblerait qu’il ait été exécuté soit en tentant de s’évader, soit par des services français"
J’arrête là, à ce niveau de bêtise crasse on ne peut que vous inviter à lire un peu avant de déblatérer autant de sottises au cm²... Et je vous laisse deviner qui est l’auteur de l’ouvrage dont provient cet extrait...
Audin Maurice, docteur ès sciences à titre posthume
Le 22 juin 1957, dans un bureau vaste et clair d’où l’on regarde la brume délicate qui monte au dessus de la baie d’Alger, M. Pierre Maisonneuve appose son paraphe au bas d’une lettre adressée à Mme Josette Audin, adjointe d’enseignement au lycée Gauthier. Le conseiller technique chargé de la coordination des cabinets civil et militaire de Robert Lacoste, rassure : « Madame, vous avez bien voulu attirer mon attention sur le cas de votre mari arrêté le mardi 11 juin à 23 heures et dont vous étiez depuis sans nouvelles. Je m’empresse de vous faire connaître que M. Maurice Audin se trouve actuellement sous le coup d’une assignation à résidence et à la disposition du commandant militaire du sous-secteur de la Bouzaréah et qu’il se trouve en très bonne santé. Je pense qu’il vous sera accordé prochainement l’autorisation de communiquer avec lui. »
Dans l’après-midi du même jour, la lettre portée par un employé du gouvernement général, parvient à Josette Audin. Celle-ci n’en est pas moins inquiète. Le matin, 2 parachutistes en vêtements civils, le sergent Maurice Bacquet et le soldat Lledo, ont débarqué chez elle, « pour surveiller les allées et venues », ont-ils dit. En vérité, ils ne semblaient pas désireux de surveiller qui que ce soit, mais surtout pressés d’aller vaquer à d’autres occupations.
L’un a demandé d’un drôle d’air : « Croyez-vous que vous reverrez votre mari ? » l’autre a regardé un portrait de Maurice Audin et dit : « C’est votre mari ? Il était bien jeune. »
Séquestrée dans son appartement, avec ses 3 enfants, entre le 11 et le 15 juin, par des paras et des policiers chargés de l’empêcher de communiquer avec l’extérieur, Josette Audin, sitôt libre, alerte toutes les autorités universitaires, gouvernementales, judiciaires et militaires. Elle sollicite la commission de sauvegarde, demande les services d’un avocat. Puisque M. Maisonneuve l’assure que son mari est assigné à résidence au « sous-secteur de la Bouzaréah », elle s’y rend auprès du commandant qui, lui-même, la renvoie au palais Bruce chez le colonel Godart, commandant militaire du secteur Alger-Sahel. Pendant une semaine, elle tente vainement d’être reçue, puis son avocat lui fait savoir qu’il a, enfin, obtenu un rendez-vous auquel elle doit se rendre seule, pour y apprendre, paraît-il, une « nouvelle rassurante ».
Le 1er juillet, Josette Audin est reçue par le lieutenant-colonel Trinquier, adjoint du colonel Godart, qui lui donne lecture d’un rapport du lieutenant-colonel commandant le 1er R.C.P., daté du 25 juin. Selon ce rapport, son mari, le professeur Maurice Audin, se serait évadé le 21 juin à 21 heures pendant qu’on le transportait en jeep du centre de triage d’El-Biar à une villa sise Faidherbe pour l’interroger… La « nouvelle rassurante », c’est cette pseudo-évasion à laquelle la femme de Maurice
Audin ne croit pas une seule seconde.
« Je savais, écrit-elle, que mon mari n’aurait jamais tenté une telle évasion. D’autre part, les détails qui étaient donnés dans ce rapport d’évasion étaient par trop invraisemblables : on transportait mon mari après 9 heures du soir pour l’interroger, il était monté seul à l’arrière d’une jeep. Le seul sergent qui était chargé de l’accompagner (le sergent Misiri Pierre) ne le jugeant pas dangereux s’était assis à côté du chauffeur (contradictoirement avec la façon dont on était venu l’arrêter) ; il n’était pas enchaîné (contrairement à ce qui se fait toujours ici) ; il aurait alors sauté de la jeep « roulant à vive allure » (alors que mon mari n’était pas sportif) ; le sergent aurait immédiatement tiré des rafales de mitraillette dans sa direction sans l’atteindre ; un bouclage et une fouille du quartier auraient alors été faits et on n’aurait pas trouvé trace de Maurice Audin, alors que les portes de tous les immeubles doivent être fermées à 21 heures au plus tard ; seul un chirurgien-dentiste aurait vu une « ombre » s’enfuir, sans jamais pouvoir préciser si cette « ombre » avait quelque rapport avec Maurice Audin. Enfin, et surtout, le Dr Hadjadj, détenu par les parachutistes en même temps que mon mari, avait été témoin des tortures qu’il avait subies et qui l’avaient très affaibli.
Comment envisager alors que mon mari ait pu tenter une évasion et la réussir ? »
Persuadée dès lors que son mari a été assassiné par les parachutistes, Josette Audin crie justice.
L’affaire Audin commence.
Pierre Vidal-Naquet¹, jeune professeur d’histoire au lycée d’Orléans, a gardé de l’occupation des souvenirs terribles et l’horreur des méthodes répressives utilisées par les nazis. Il considère qu’utiliser celles-ci au nom de la France constitue un suprême déshonneur. Il donne des cours d’instruction civique sur l’Afrique du Nord, et ces cours font scandale, quoiqu’il s’efforce, seulement, de donner une information honnête sur la situation économique et sociale de ces pays.
Il commence, par ailleurs, a recueillir des témoignages sur ce qui se passe en Algérie, assiste avec indignation, au rappel des disponibles. « J’avais un sentiment de honte. On voyait tous ces gens partir et l’on ne pouvait pas grand-chose pour les en empêcher. Je cherchais un mode d’intervention, un mode d’action. »
Il reçoit des lettres de rappelés qui lui font connaître les réalités de la guerre coloniale. Il retrouve enfin son ami Robert Bonnaud, agrégé d’histoire lui aussi, qui en revient. Il l’encourage à témoigner. Ce sera « La paix des Nementchas » publiée par la revue Esprit au mois d’avril 1957. «
Je m’attendais à un énorme scandale, au début d’une nouvelle affaire Dreyfus. J’ai trouvé un énorme édredon de silence, trouvé seulement par 2 ou 3 voix, dont celle de l’hebdomadaire Les lettres Françaises²
Il n’y avait pourtant pas de raisons particulières pour que ces révélations connaissent dans les journaux « bien pensants » une plus large audience que celles apportées depuis des années par d’autres voix, celle de L’Humanité en particulier.
Comme d’autres de ses collègues, gens de gauche, socialisants de tendance mendessiste, Pierre Vidal-Naquet se refuse, dans cette période, à collaborer avec les militants de la seule force politique qui lutte pour la paix en Algérie et dénonce les méthodes répressives, la torture : le Parti communiste légitime l’intervention soviétique en Hongrie… « il me paraissait, dit-il, difficile de soutenir la répression en Hongrie et de la combattre en Algérie. » Cet ostracisme à l’égard des communistes freinera, dans une certaine mesure, notamment dans les milieux intellectuels, le rassemblement des forces hostiles à la guerre. Les militants communistes, pour leur part, ne peuvent admettre les exclusives lancées contre eux – qui tendent leurs énergies pour lutter contre la guerre – par d’autres adversaires de l’aventure colonialiste qui, disent-ils, subordonnent la lutte pour la paix à leur sectarisme anticommuniste.
« En fin de compte cependant, dit Vidal-Naquet, j’ai surmonté les obstacles. »
Lorsqu’il apprend par la presse la disparition de Maurice Audin, Vidal-Naquet s’émeut du sort de son collègue. Comme d’autres intellectuels, il signe des pétitions, écrit au journal LE Monde : « Je suis moi-même assistant et je m’associe à tous ceux qui demandent des explications au sujet de la disparition de Maurice Audin. »
Peu après, dans le courant de l’été 57, il reçoit une lettre de Mme Audin qui, systématiquement, écrit à ceux qui ont manifesté dans la presse leur inquiétude sur le sort de son mari. Le jeune assistant d’histoire de la faculté de Caen se sent au pied du mur : « Je dois réagir, et, puisque je suis historien, je dois réagir en historien. Dans cette affaire, les témoignages sont contradictoires et les autorités mentent. Il faut mettre cela en lumière. »
L’action suit la résolution, Vidal-Naquet répond à Josette Audin et lui propose d’écrire « une brochure » pour témoigner et faire éclater la vérité. Un de ses amis proches est l’éditeur Jérôme Lindon qui, en cet automne 1957, vient d’éditer un livre de l’écrivain Georges Arnaud et de l’avocat Jacques Vergès, Pour Djamila Bouhired, en faveur de la jeune Algérienne condamnée à mort par le tribunal militaire d’Alger, un livre qui dénonce les entorses à la légalité, les tortures.
L’arrestation de la jeune fille a été entourée d’une large et triomphale publicité. Etudiante de 22 ans, Djamila Bouhired jouit d’une popularité certaine dans les milieux patriotiques de la Capitale. Agent de liaison de Yacef Saadi, courageuse et déterminée, elle symbolise en effet l’entrée massive des femmes algériennes dans la révolution, dans le bled où elles accueillent, hébergent, cachent les maquisards, comme dans les villes où elles renseignent les patriotes, effectuent des liaisons, organisent et protègent les dépôts d’armes, réalisent des missions de commando ou manifestent les mains nues face aux troupes d’occupation.
Djamila Bouhired a été grièvement blessée. La balle après lui avoir fracassé la clavicule, est ressortie par le sein gauche. Sur son lit d’hôpital, elle est pourtant tout de suite interrogée brutalement – 4 jours plus tard, les bourreaux iront plus loin encore. Dans la nuit du 17 au 18 avril, les parachutistes en effet l’enlèvent de l’hôpital pour la conduire dans une chambre de torture où la jeune fille, dont les plaies sont ouvertes, va être à plusieurs reprises suppliciée.
Les tortionnaires cependant ne la briseront pas. Condamnée à mort le 15 juillet 1957, elle déclare fièrement : « La vérité est que j’aime mon pays et que je veux le voir libre et que pour cela, j’approuve la lutte du Front de Libération Nationale. Et c’est seulement pour cela que vous allez me condamner à mort après m’avoir torturée, comme vous avez tué mes frères Ben M’Hidi, Boumendjel et Zeddour³. Mais en nous tuant n’oubliez pas que ce sont les traditions de liberté de votre pays que vous assassinez, son honneur que vous compromettez, son avenir que vous mettez en danger et que vous n’empêcherez pas l’Algérie d’être indépendante Inch’Allah ! ⁴ »
Avec 4 autres condamnés à mort – Djamila Bouazza, Djohar Akrou, Baya Hocine, Jacqueline Guerroudj – Djamila Bouhired sera graciée en mars 1958 et transférée en France.
Avec Lindon – d’accord sans réserves – Vidal-Naquet se met donc à l’étude des documents auxquels il a accès grâce notamment à Josette Audin et son avocat, Me Jules Borker.
Dans le même temps, des universitaires communistes ont pris l’initiative de faire circuler une pétition ; un autre enseignant, Jean-François Cahen, professeur d’anglais au prytanée militaire de La Flèche, écrit à tous ceux dont Mme Audin lui a procuré l’adresse pour leur proposer de constituer un comité pour la recherche de Maurice Audin.
La première réaction de Vidal-Naquet est négative : « Un comité pour la recherche d’un mort, cela n’a pas de sens ! » Mais, justement : la version des autorités militaires permet de « supposer » l’existence de Maurice Audin, ou plutôt de faire comme si on y croyait. C’est après réflexion ce dont se convainc Vidal-Naquet⁵. « Si les militaires avaient prétendu qu’Audin avait été abattu au cours d’une tentative d’évasion, l’affaire aurait pu être rapidement étouffée. Ce qui caractérise l’affaire Audin, c’est la recherche des coupables d’un crime sans cadavre. »
C’est dans ces conditions qu’au mois de novembre 1957, après une réunion chez un médecin éminent, le professeur Weill-Hallé, un comité Maurice Audin est créé.
Le 30 juillet 1957, le quotidien L’humanité est saisi. C’est la 8ème fois depuis 1955. Ce n’est pas la dernière. Au dernier moment de la IVème République, le 13 mai 1958, il enregistrera sa treizième saisie consécutive à la guerre d’Algérie. Ce 30 juillet 1957, les censeurs ont frappé à la suite de la publication d’une plainte adressée par l’ancien directeur du journal progressiste Alger républicain Henri Alleg et d’une lettre adressée le 29 juillet par Léon Feix, conseiller de l’Union française, à Bourgès-Maunoury, président du Conseil, pour attirer son attention sur l’importance du témoignage d’Alleg.
Comme son prédécesseur, Guy Mollet, Bourgès-Maunoury pratique systématiquement le maniement du bâillon. France-Nouvelle, L’Express, France-Observateur, Témoignage Chrétien, le quotidien progressiste disparu Libération, et bien d’autres, l’ont appris à leurs dépens ; mais L’Humanité, sur ce terrain est imbattable. Outre les saisies, le quotidien communiste enregistre , pendant la durée de la guerre d’Algérie, 150 poursuites, dont 99 pour provocation de militaires à la désobéissance, 24 pour diffamation envers l’armée, les tribunaux, la police, 14 pour fausses nouvelles et atteinte à la sûreté de l’Etat, 13 pour diffamation de particuliers, 64 condamnations ont coûté au journal, frais de justice compris, 8 222 965 francs. Frapper à la caisse, c’est aussi tenter de réduire au silence. Le gouvernement cependant ne pourra, cette fois, interdire l’expression de la vérité. La saisie du 30 Juillet va constituer en fait, une véritable introduction politique à la lecture du j’accuse de la guerre d’Algérie, un petit ouvrage intitulé La Question.
Rédigée au camp de Lodi et adressée au procureur général près la cour d’appel d’Alger. La plainte d’Henri Alleg est exceptionnellement précise et explosive. Elle dénonce les méthodes des tortionnaires, et accuse nommément ceux-ci, qui s’étaient vantés devant leur victime : « Personne n’en saura rien. »
« Personne n’en saura rien. »… Les bourreaux d’El-Biar se sont trompés. Leurs protecteurs et maîtres du pouvoir n’y pourront rien. Contre eux : La ténacité militante du supplicié et de sa femme, Gilberte – Qui remue ciel et terre - ; l’engagement de Me Léo Matarasso, son défenseur ; la campagne menée par le P.C.F. et, au-delà, les interrogations, l’émotion que ressentent et traduisent de larges milieux, de nombreux organes de presse, y compris France-Soir où, fait exceptionnel, Pierre Lazareff prend lui-même la plume.
Les tortionnaires, cependant, ne peuvent mener à bien leur projet de liquidation physique du directeur d’Alger républicain. L’opinion publique est alertée. La disparition de Maurice Audin suscite une large émotion. Celle d’Alleg ne peut intervenir sans que l’affaire prenne des proportions inquiétantes pour les chefs de la 10ème D.P., le ministre résidant, le gouvernement lui-même. Et l’accusation se retourne. Au mois de Septembre 1957, Alleg et Me Matarasso demandent l’inculpation des tortionnaires. Une enquête doit être ouverte. Les parachutistes nient. Les conditions de détention auraient été normales. Les interrogatoires se seraient déroulés correctement.
Au capitaine Misoffe, chargé d’instruire cette affaire « délicate », Alleg a décrit avec minutie la terrasse qu’on lui avait fait traverser pour le conduire dans l’immeuble voisin, les guérites en haut des cages d’escaliers, le tuyau qui, dans une cellule passe à 20 cm du sol, la cuisine où il a subi le supplice de l’eau, la barre de fer de la hotte où il a été pendu par les pieds…
La visite des lieux de La Question, l’immeuble d’El-Biar où officie, l’équipe du capitaine Devis, du lieutenant Erulin, du lieutenant Charbonnier, tourne à la confusion de ces derniers.
Dans sa cellule de Barberousse, un mois après avoir quitté le camp de Lodi où les paras pouvaient à chaque instant le récupérer, Alleg, enfin inculpé, reçoit la visite de son avocat auquel il fait le récit de son séjour chez les « spécialistes » de la 10ème D.P. Me Léo Matarasso insiste vivement pour qu’Alleg relate par écrit l’hallucinante expérience qu’il vient de vivre. Le prisonnier va s’y mettre, jour après jour, en se cachant des gardiens, aidé en cela par ses compagnons de détention. « Dans cette immense prison surpeuplée.
¹ : Ouvrages de Pierre VIDAL-NAQUET sur la guerre d’Algérie : L’affaire Audin, Paris, 1958 ; La raison d’Etat, Paris, 1962 ; La torture dans la République, Paris, 1972, tous parus aux éditions de Minuit.
² : Le directeur en était Louis Aragon.
³ : Zeddour Belkacem : mort sous la torture en février 1956, de l’aveu même de ses tortionnaires.
⁴ : Sa condamnation à mort fera l’objet d’une campagne de presse internationale (voir à ce sujet la plaquette de G.Arnaud et J.Vergès : Pour Djamila Bouhired. Editions de Minuit. Paris, 1957.)
⁵ : Entretien avec Vidal-Naquet
20/12 21:41 - juluch
C’est marrant qu’il y est toujours des gens qui trahissent leur propre (...)
20/12 20:12 - jaja
Juluch ma réponse aussi a été censurée et à lon avis ça va être la même chose... Les (...)
20/12 20:07 - juluch
J’ai été censuré ?? Peu importe. Audin était un traître et il a eu apparemment une fin (...)
20/12 17:42 - Laurenzola
20/12 15:57 - tesla_droid84
" soldat mort pour la France en Afghanistan" nous n’avions rien a y faire en Afghanistan (...)
20/12 15:43 - colere48
A tous ceux qui ont une vision unilatérale de cette guerre et à mes amis algériens (...)
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