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Commentaire de volt

sur De l'accord d'une union, en genre et en nombre


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volt volt 21 décembre 2012 17:35

Bonjour,


On peut relever que les femmes, en général, aiment beaucoup les homosexuels, hommes.
A se demander pourquoi... toujours ça de pris.

Allons vers les questions centrales : c’est inné ou acquis ? Il serait malsain ou malvenu de trancher trop vite, néanmoins la psychanalyse considère que la parentalité porte aussi des désirs pas toujours avoubales ; en temps de guerre éternelle, les sacs de sable se posent partout.

Lorsque vous écrivez : « Il y a là une injustice flagrante eu égard à l’amour en tant que seule et unique légitimité matrimoniale aux yeux de notre modernité. La nature nous impose la jonction des contraires, soit l’accouplement du mâle et de la femelle. C’est notre animalité qui nous est renvoyée à la figure.« 

La première phrase s’enrichirait bien de Denis de Rougemont. 
Là où commence le problème, c’est à la deuxième : 
Ce n’est pas seulement la nature qui impose la conjonction des contraires ; l’émergence eightisée de toute une vague unisex semble raconter que c’est sur le terrain culturel que cela se joue. 
Il faut être très délicat sur ces questions, très précis, car cela touche à du »tout-politique«  : 
Nul ne relève plus combien il est démodé, presque interdit, voire mal vu, que des hommes se réunissent régulièrement entre eux, à l’exclusive, comme il y aurait un demi-siècle ; idem presque côté femmes.
 
L’apologie de la mixité et de l’unisex est un symptôme culturel qui lutte contre autre chose que du »naturel« . Quelque chose aurait-il été stérilisé avec cette mode du mélange ? Quelles que soient la beauté et les mérites et richesses d’une réunion mixte, elle ne porterait jamais la fécondité et la force des réunions exclusives ? La véritable »homo-sexualité" première, éternelle, de fond, serait donc désormais, elle, en cours d’interdiction ? 

Bien sûr il est plus de courage dans la rencontre du différent, du sexe opposé... 
Mais Dieu que ce terrain est miné, puisque si l’on penche en faveur de cette différence, on est réac ; et si l’on penche contre on est encore réac... 
Rien que cela, c’est révélateur de la politisation de principe du débat, avant même le juridique, le psycho-sociologique, ou le biologique...

C’est tout ce que j’essaie de défricher en me risquant sur ce champ explosif.

Enfin, je trouve remarquable que vous posiez la question de l’enfant, comme insérée dans des questions d’héritage. 
Voilà tout le problème : 
Que lui sera-t-il transmis ? Non... 
D’où et comment vient chez l’homosexuel le désir de transmettre - telle est la vraie question. Rejoindrait-elle tout le vieux débat, alentour l’Emile tiens, de savoir si instinct maternel il y a ou pas ? 
Non plus.
Alors pourquoi ils veulent transmettre à des enfants ? 
La réponse est sans doute avouée dans le transgénérationnel : 
Si l’homo du jour nous fait ainsi symptôme de sa transmission, il nous y raconte toute son histoire, et nous répond ainsi, d’ô fils, à toute la question de savoir si c’est inné ou acquis, 
peut-être.


 

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