Je vais vous démontrer encore autre chose qui résulte du formulisme.
Vous avez des enfants,
Vous leur avez appris à faire du vélo.
Chaque fois que j’ai vu de parents conseiller leur enfant, surtout lorsqu’ils retirent les roulettes de stabilisation et que le vélo passe vraiment deux roues, ils ont dit, devant leur enfant qui se vautrait :
« M’enfin, c’est pourtant simple à comprendre. quand tu roules droit et que tu veux touner vers la droite, tu dois braquer le guidon vers la droite » .
Leur enfant se vautre de plus belle mais au bout de quelques jours, il s’en sort.
Le parent est content.
Le parent et l’enfant sont alors convaincus d’avoir réussi parce qu’ils ont obéi au principe selon lequel pour engager un virage à droite, il suffisait de commencer par braquer le guidon vers la droite. Et ce principe va se répéter de génération en génération
C’est tellement logique du formulisme n’est-ce pas ?
Or c’est faux.
Nous faisons tant bien que mal des milliers de choses que nous croyons et affirmons faire selon quelque formule newtoniste alors qu’en réalité nous ne nous en sortons à peu près, tels des ivrognes titubants, que parce que nous opérons, heureusement, encore un peu par instinct.
Il nous reste de l’instinct, le XIXème n’a pas totalement aboli notre nature sauvage.
Mais nous n’osons plus dire son nom et sa valeur.
Ce qui nous reste d’instinct ou de sauvagerie est dit ou raconté par le biais formuliste.