Bonjour LilianeBaie,
assez d’accord avec vous.
Ce que vous appelez « la doxa qui s’est infiltrée dans (presque) chaque chaumière » est ce que Edouard Glissant exprimait par cette formule : « Le libéralisme économique préside tous les imaginaires ».
Vous dites : « On ne peut pas s’opposer à l’économie de marché ».
En effet, mais on peut distinguer entre économie de marché et société de marché. Par exemple, la redistribution dans une économie de marché, c’est d’une part les impôts sur les plus riches, d’autre part les services publics et les aides sociales pour les plus démunis. Dans une société de marché, foin de tout ça qui serait au mieux et pour combien de temps, remplacé par une allocation universelle, dite aussi RU versée « pour solde de tous comptes ».
Le drame avec le PS, c’est qu’il utilise la part qui revient (dans le sens « appartenir de droit ») à la société pour la reverser dans l’économie.
Je m’explique : les 50 et quelques % de PIB qu’il prélève au titre de taxes impôts etc, au lieu de les utiliser démocratiquement pour la nation - fonctionnement, investissement, redistribution - il les alloue en trop grande partie aux entreprises privées : le PS appelle ça « le socialisme de l’offre ». Un oxymore digne de figurer en meilleure place dans l’encyclopédie libérale.