@lulupipistrelle
Si ce texte peut être lu, bien sûr, par tout le monde, il me semble clair qu’il s’adresse surtout à ceux qui ont cru élire un Président de gauche, ce qui n’est pas votre cas, manifestement.
Mais je préciserai une chose qui concerne un principe de psychologie sociale, la stratégie de l’engagement. Ce mécanisme a tendance à nous conduire à continuer à agir dans le sens d’une action commencée, même si nous n’étions pas d’accord au départ. Je fais l’hypothèse que ce mécanisme n’est pas complètement étranger à l’élection récente d’une chambre socialiste contenant très peu de représentants de la gauche non PS. Les législatives étant placées juste après les présidentielles afin d’utiliser cet effet de levier (à mon avis, donc, la stratégie de l’engagement) et ceci pour donner tous les pouvoirs au Président élu ; ce qui constitue un élément de plus de notre régime éminemment présidentiel.
C’est ainsi que certains ont pu décider de voter pour F Hollande simplement pour faire partir N Sarkozy, et se mettre ensuite à défendre sa politique (il faut lui laisser le temps, etc.) afin de ne pas avoir à regretter trop vite leur choix. Parce que ce n’est pas confortable d’avoir voté pour quelqu’un que l’on voit, dès son élection, faire l’inverse de ce que l’on souhaite pour son pays. Ni de constater que l’on a pu être (un peu) dupe de jolies formules : « Moi, Président... », « Mon véritable adversaire, c’est la finance... »