Ce second lien que propose Herbe dit autrement ce que j’essaye de dire ici.
Un jour, j’avais à construire un nouveau restaurant à 600 km alors que je ne pouvais pas y être présent.
Je passais mes nuits à tout dessiner, pièce par pièce, et j’envoyais ça par fax à mon chef d’équipe. Il me répondait « Oui Oui »
Mais quand je venais sur place de temps en temps, je constatais qu’il avait souvent fait autrement
Bien sûr, il y avait des problèmes, des terrasses sans pente alors que mes plans en avaient prévu. Mais il est allé deux fois plus vite à réaliser que moi à dessiner. L’un dans l’autre, en dépit des imperfections, je trouve qu’il a eu raison de verser dans le move.
Un plan parfaitement suivi ne présente plus qu’un seul avantage : En cas de problème par la suite en creusant exactement là où la chose est dessinée sur le plan, on retombe bien dessus. A part cet avantage du recollement, un plan parfait n’est pas indispensable s’il est constamment déconnecté de la réalité du chantier.
J’ai eu à installer 20 sorbonnes (paillasses avec hotte d’extraction d’air pollué) dans une même grande salle. Le principe veut qu’en dépit des incidences de l’une sur l’autre, on ait, pour chaque sorbonne, un débit d’air optimal.
Sur les plans, j’avais donc fait des monstrueux calculs de section des gaines allant jusqu’en toiture afin d’équilibrer la chose de la dépression (et cela sans trop gaspiller d’air ambiant climatisé)
Et bien finalement c’est sur place et dans le move que j’ai tout réglé (avec force bouts de laine)
Il faut du move et il faut donc le décomplexer sinon on en serait encore à calculer la forme des saumons d’une aile delta.